Avant-Goût du Grand Prix de Turquie
A l’occasion de chaque Grand Prix, cette saison, Motorsinside.com vous propose de découvrir un avant-goût du Grand Prix en revenant sur les faits qui ont marqué son Histoire ainsi que sur quelques informations – parfois peu utiles – à propos du pays hôte. Ce week-end, intéressons-nous à la Turquie et à sa course. ÇA S’EST […]


A l’occasion de chaque Grand Prix, cette saison, Motorsinside.com vous propose de découvrir un avant-goût du Grand Prix en revenant sur les faits qui ont marqué son Histoire ainsi que sur quelques informations – parfois peu utiles – à propos du pays hôte. Ce week-end, intéressons-nous à la Turquie et à sa course.
ÇA S’EST PASSE A ISTANBUL
C’est en 2005 que la Turquie s’ouvrit pour la première fois à la Formule Un en accueillant un Grand-Prix que Kimi Raïkkonen (McLaren) allait remporter devant Fernando Alonso (Renault) et Juan Pablo Montoya (McLaren). Le pilote colombien se distingua d’ailleurs à deux reprises au cours de ce week-end. Tout d’abord, en course, à deux tours de l’arrivée, lorsque sa MP4-20 tira tout droit dans le virage 8, offrant ainsi la deuxième place sur le podium à un Fernando Alonso qui n’en espérait pas tant. Ensuite, sur la feuille des temps, puisque son meilleur tour en course (1’24’’770) était 2’’027 plus rapide que la pole position de Kimi Raïkkonen et constitue toujours aujourd’hui le record du circuit. Un écart qui s’explique en grande partie par un règlement qui contraignait les pilotes à faire la qualification en conditions de course et donc avec le plein de carburant nécessaire au premier relai.
Ce fut également la dernière course de Nick Heidfeld pour Williams qui rata la fin de saison suite à une blessure, avant de rejoindre BMW en 2006.
En 2006, un jeune pilote allemand allait faire ses premiers tours de roue en Formule Un, en participant aux essais avec BMW : Sebastian Vettel. Il avait alors effectué son meilleur temps en 1:29.964, ce qui lui valait une 8ème place juste derrière l’autre BMW, aux mains de Nick Heidfeld. La course, remportée par Felipe Massa avait alors été marquée par un tête-à-queue de Giancarlo Fisichella (Renault) au premier virage ayant provoqué une série d’accrochages dont Kimi Raïkkonen et Tiago Monteiro (Midland) furent les principales victimes. Fernando Alonso (Renault) et Michael Schumacher (Ferrari) s’étaient quant à eux livrés à une bataille mémorable pour le gain de la 2ème place, et ce jusqu’au dernier virage. Le podium avait quant à lui été entaché par un scandale diplomatique, Mehmet Ali Talat, chargé de remettre le trophée au vainqueur, étant présenté comme le Président de la République Turque de Chypre du Nord, que seul l’Etat turc reconnait, ce qui avait valu aux organisateurs une amende de 5 millions de dollars.
Felipe Massa allait doubler la mise en 2007 avant de la tripler, un an plus tard. Pour la première fois, en 2008, le Grand Prix de Turquie se déroula au printemps. Il se disputa cependant sans Takuma Sato et Anthony Davidson, l’écurie Super Aguri ayant officiellement – et définitivement – renoncé à la Formule Un. Rubens Barrichello entre quant à lui dans l’Histoire de la F1 en dépassant Ricardo Patrese en prenant le départ de son 257ème Grand Prix. La course avait été marquée par une différence de stratégie entre Ferrari (2 arrêts) et McLaren (3 arrêts) et par un accident spectaculaire entre Giancarlo Fisichella (Force India) et Kazuki Nakajima (Williams) au premier virage, lors duquel l’italien avait littéralement survolé la voiture du japonais.
En 2009, Sebastian Vettel signa en Turquie sa 3ème pole position en carrière mais en perdit tout le bénéfice en partant au large dans le virage 9, offrant à Jenson Button la tête de course, qu’il n’allait plus quitter – ou presque, ne la cédant à Webber qu’un tour durant, entre deux arrêts au stand. Le britannique enregistra, en Turquie, sa sixième victoire en 7 courses et la dernière de sa saison de futur champion du Monde.
L’an dernier, la course fut bien évidemment marquée par la collision entre les deux pilotes Red Bull, alors sous la menace des deux McLaren, au 40ème tour. Si Webber avait pu sauver la 3ème place sur le podium, Vettel était rentré, à pieds, aux garages pendant que les pilotes McLaren se bataillaient dur pour la première place avant d’être ‘calmés’ par leur équipe. C’est lors de ce Grand Prix que Vitaly Pretrov signa ce qui reste comme son seul Meilleur Tour en Course, au 57ème tour, en 1:29 .758
IL FAUDRA LES SUIVRE
Même si le doute persiste encore quant à la capacité de Ferrari à lui offrir une monoplace pouvant jouer la gagne, ce dimanche, à Tuzla, Felipe Massa en reste malgré tout le maître incontesté et sans conteste incontestable si l’aventure turque en Formule Un ne se poursuit pas au-delà de 2011 comme certaines informations semblent l’attester.
En effet, Felipe Massa a aligné 3 pole positions et autant de victoires entre 2006 – où il a d’ailleurs enregistré sa première pole et sa première victoire en championnat du monde – et 2008. Le natif de Sao Paulo a mené 43% des tours en Turquie depuis que la Formule Un s’y rend. Mieux encore, la brésilien a presque toujours devancé ses coéquipiers en course, y compris en 2010 où il avait devancé Fernando Alonso à l’arrivée. Seul exception, malgré tout, en 2005, lorsque Felipe Massa était encore chez Sauber. Brillamment qualifié 8ème (alors que Villeneuve, son coéquipier, s’élançait de la 16ème place), Massa avait laissé son aileron au premier virage après un accrochage avec Nick Heidfeld. Remonté de la 20ème et dernière place à la 11ème position, juste devant son coéquipier, il avait été contraint d’abandonner au 28ème tour sur casse moteur.
Le brésilien détient également la meilleure place moyenne sur la grille de départ (4,33) devant Lewis Hamilton (5,75) et Fernando Alonso (6,17). Il apprécie d’ailleurs particulièrement les circuits à rotation anti-horaire puisqu’en plus de ses 3 victoires turques, il compte 2 victoires au Brésil (sans compter le Grand Prix du Brésil 2007 qu’il dominait avant de céder la première place à Kimi Raïkkonen). De même, 7 de ses 15 pole positions en carrière ont été signées sur des circuits qui tournaient dans le sens inverse des aiguilles d’une montre.
A suivre également, les pneus… Le célèbre virage 8 du circuit de Tuzla est un véritable enfer pour le pneu avant droit qui y est soumis à d’importantes charges (jusqu’à 5 G pour le pilote). Lors de la première édition, par exemple, les deux pilotes Williams avaient été contraints d’abandonner après avoir crevé, à deux reprises chacun, le pneu arrière droit, en moins de 30 tours. Pirelli avait récemment effectué des essais, sur le circuit stambouliote, avec des pneus plus résistants (mais aussi plus difficiles à faire monter en température) avant de décider de continuer sur la lignée de son début de saison, en alignant les pneus les plus durs de la gamme (à bordure argentées et jaunes). Jenson Button a d’ailleurs récemment affirmé que la Grand Prix de Turquie serait « un test critique pour les gommes ».
LA TURQUIE EN QUELQUES CHIFFRES
La Turquie est le 18ème pays le plus peuplé du monde avec près de 74 millions d’habitants (le 6ème de la F1) et le 37ème plus grand en termes de superficie (le 5ème de la F1) avec 783 562 km². Si 3 % de son territoire seulement se situe en Europe, 17 % de sa population y vit.
Économiquement, la Turquie est le 1er pays exportateur de noisettes et de fruits secs au monde et le 1er producteur de Bore dont il détient 65% des réserves mondiales. A l’échelle européenne, la Turquie est le 1er fabricant de téléviseurs et le 1er producteur d’engrais chimiques. Le taux de croissance y était, en 2010, de 8,9 % et celui du chômage était en septembre 2010 de 10,5 %.
Mais pour en savoir encore plus sur la Turquie, nous vous proposons de découvrir le chiffre mystère. Vous avez jusqu’au départ du Grand-Prix pour le découvrir, en nous posant des questions – auxquelles nous ne pourrons répondre que par oui ou par non – et en évitant d’utiliser les moteurs de recherche. Un premier indice, cependant : le chiffre mystère n’a aucun rapport avec la F1 et encore moins avec la porcelaine turque.
Le chiffre mystère du Grand-Prix de Turquie est 2