Les solutions ‘vertes’ de Bernie Ecclestone

Le grand argentier de la Formule Un n'aime pas les projets de réglementation technique pour 2013 mais ne manque pas d'idées pour réduire l'impact de la F1 sur l'environnement.

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Les solutions ‘vertes’ de Bernie Ecclestone

Depuis quelques saisons déjà, la FIA veut amorcer le virage écologique : introduction du diesel à filtres à particules ou encore de biocarburants, mise en place de systèmes de récupérations d’énergie ou de formules de promotions tout éléctrique, et, prochainement, révolution technique en Formule Un avec le projet de moteur 1,6 litre turbo à l’horizon 2013.

Un homme résiste cependant, toujours et encore, à la vague verte : « Je suis contre, contre, contre, contre le passage à ce petit moteur turbo » déclare Bernie Ecclestone.

« Avant toute chose, je n’ai aucun problème avec Jean. […] Cependant, je ne suis pas satisfait des moteurs. Prenez une voiture de GP3 : c’est comme ça que sonneront les Formule Un dans le futur. Les gens viennent pour le bruit et la vitesse. Je pense que Jean poursuit ce que Max [Mosley] a débuté et je ne sais pas comment l’idée des courses ‘vertes’ lui est venue. »

Nombreux sont en effet les passionnés de sport automobile à avoir fait part de leur émotion à l’idée de ne plus entendre ronronner les V8, tout comme ils s’étaient émus à la fin du V10 et avaient versé leur petite larme lorsque le son – emblématique – du moteur Renault s’était éteint au crépuscule de la saison 1997. Bernie Ecclestone entend donc jouer sur cette corde sensible pour obtenir gain de cause : « J’ai emmené des russes à Singapour et je les ai revu en Russie par la suite, c’était la première fois qu’ils assistaient à une course et je leur ai demandé ce qui les avait impressionné. Je ne pensais même pas au bruit et ils m’ont dit que le principal ça avait été le bruit : c’est incroyable ! »

Le bruit du moteur, version 2013, menacerait donc l’image de la Formule Un, l’une des prérogatives de Bernie Ecclestone, qui entend bien le rappeler : « Pour être honnête, [Todt] n’est pas un promoteur, il n’a pas à vendre la Formule Un. Jean et moi sommes plutôt à couteaux tirés à propos de ce moteur. »

« Ça n’a rien à voir avec la Formule Un. Ces changements vont être terriblement coûteux pour le sport. Je suis sûr que les promoteurs perdront beaucoup en audience et je suis sûr que nous perdrons des diffuseurs télé. »

Mais l’argentier de la Formule Un ne manque pas non plus d’idées pour rendre la F1 davantage écolo-compatible : « Si vous voulez vraiment réduire les émissions, vous pouvez demander aux promoteurs de réduire la capacité de leurs circuits de 10 à 15 %. 15% de personnes en moins qui viennent assister aux courses, ça ferait une différence, et après, on pourrait faire pareil avec le football. »
De ce point de vue, le circuit d’Abu Dhabi serait donc le plus ‘écologique’ du calendrier avec sa capacité maximale de 50.000 spectateurs, mais il se trouve également être le plus exclusif et l’un des plus coûteux pour le spectateur. Bernie Ecclestone ne manque décidément pas d’idées.

Et vous, comment rendriez-vous la Formule Un plus ‘verte’ ?

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