Newey : "J’ai failli quitter la F1 après la mort de Senna"
Dans une interview accordée au quotidien The Guardian, Adrian Newey revient sur la disparition d’Ayrton Senna le 1er mai 1994. L’actuel directeur technique de l’écurie Red Bull avoue avoir été proche de quitter la discipline après la mort du champion brésilien au volant d’une de ses voitures. « Le peu de cheveux que j’avais est […]


Dans une interview accordée au quotidien The Guardian, Adrian Newey revient sur la disparition d’Ayrton Senna le 1er mai 1994. L’actuel directeur technique de l’écurie Red Bull avoue avoir été proche de quitter la discipline après la mort du champion brésilien au volant d’une de ses voitures.
« Le peu de cheveux que j’avais est tombé immédiatement, » explique Newey. « Ça m’a changé physiquement. C’était terrible. Patrick Head et moi nous sommes demandés si nous voulions continuer la compétition. Voulions-nous être impliqués dans un sport dans lequel les gens peuvent mourir dans quelque chose que vous avez conçu ? »
L’Anglais avoue avoir considéré toutes les causes pouvant expliquer l’accident tout au long des 17 dernières années. « Si vous regardez les images, particulièrement celles depuis la voiture de Schumacher, la voiture [de Senna] ne sous-vire pas, elle survire. Ce qui n’est pas compatible avec un bri de la colonne de direction. L’arrière de la voiture est parti et les données suggèrent ce qu’il s’est passé. La question est, pourquoi l’arrière est-il parti ? La voiture semblait passer à fond plus difficilement dans ce deuxième tour ce qui est inhabituel parce que la pression des pneus devait être meilleure, ce qui vous laisse penser que le pneu arrière droit a probablement touché un débris sur la piste. Si je devais choisir une cause ce serait celle-ci, » raconte Newey.
Dix-sept ans après la disparition du Brésilien, Adrian Newey admet que le souvenir du triple champion du monde le hante toujours. Et à la question de savoir s’il a vu le documentaire sur Ayrton Senna (sortie prévue en France le 25 mai) il répond : « Non. Ce ne serait pas quelque chose de facile. »