Hamilton volontairement gêné par les Toro Rosso ?

Avertissement légitime ou énième épisode de la guerre psychologique entre Hamilton et Red Bull, toujours est-il que le pilote anglais pointe du doigt le comportement des pilotes de STR.

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Hamilton volontairement gêné par les Toro Rosso ?

Lewis Hamilton, jamais avare en déclarations remuantes, a une nouvelle fois fait bruisser le paddock en invoquant, jeudi lors de la conférence de presse, la possibilité que les pilotes de la Scuderia Toro Rosso l’aient gêné au profit de Sebastian Vettel durant le Grand Prix d’Espagne.

« Ils se sont soudainement rabattus sur moi et j’ai perdu du temps. Ce genre de choses ne devrait pas arriver car elles ne sont pas supposées être sœurs, n’est-ce-pas ? » a déclaré le champion du monde 2008.

L’écurie italienne Toro Rosso est née à l’occasion du rachat, fin 2005, de Minardi par Dieter Mateschitz, alors déjà propriétaire de la jeune écurie Red Bull. Il devient alors le premier homme à posséder deux équipes simultanément dans l’histoire de la Formule 1. Il ne conservera cependant pas le contrôle total de cette entité très longtemps puisque dès le début de l’année 2006, la moitié des parts du groupe sont revendues à Gerhard Berger. Franz Tost est alors nommé directeur.

La relation technique et organique avec Red Bull Racing n’a en tout cas jamais cessé depuis, en témoignent la ressemblance entre les différentes monoplaces des deux équipes mais aussi le fait que Toro Rosso soit considérée comme une « junior team » (sorte d’équipe espoir) où sont formés les purs produits de la filière Red Bull : Buemi, Alguersuari, Vettel avant eux, Ricciardo ou Vergne à l’avenir. Début 2010, le partenariat technique va être mis entre parenthèses, en raison de l’apparition d’une règlementation interdisant notamment les équipes à fournir des châssis à d’autres teams.

Les liens sont-ils restés assez forts pour faire de Toro Rosso une « écurie-tampon » au profit de Red Bull ? Lewis Hamilton semble le sous-entendre, ne manquant pas d’interpeler indirectement les instances : « Ils ont laissé passer Vettel tout de suite et m’ont ralenti dans les deux virages suivants. Si cela continue, des pénalités vont sûrement tomber. Je ne veux pas me plaindre, mais je l’ai signalé à mon équipe. C’est à elle d’en référer à la FIA pour être sûr que les commissaires sont conscients de ce genre de pratiques».

Du côté adverse, Christian Horner, directeur de Red Bull juge « absurdes » les déclarations de Hamilton arguant que « les deux équipes agissent indépendamment l’une de l’autre ». Même son de cloche chez Toro Rosso, où l’on rappelle que l’interdiction du partage des connaissances techniques début 2010 a fait cesser toute forme de collaboration entre l’écurie italienne et sa grande sœur autrichienne. Quant à Sebastian Vettel, il préfère ne pas s’attarder sur les déclarations de son homologue de chez McLaren : « Je suppose que Lewis a dit tout cela et si c’est ce qu’il pense, cela me va très bien ».

Pour rappel, Vettel a remporté la manche espagnole avec six dixièmes d’avance sur Hamilton, ce dernier l’ayant suivi de près durant toute la course sans pour autant avoir de réelles opportunités de dépasser le pilote allemand.

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