Chandhok et Karthikeyan répondent à Mallya

Les récentes déclarations du directeur de l’écurie indienne Vijay Mallya ont évidemment suscité la réaction des deux pilotes indiens qui font aujourd’hui partie du Fomula One Circus. Ainsi, Karun Chandhok et Narain Karthikeyan ont fait part de leur sentiment et ne mâchent pas leurs mots.

Mallya, à la tête d’une écurie qui a lancé un programme s’intitulant ‘’Un parmi un milliard’’ ayant pour but de parcourir l’Inde à la recherche des pilotes les plus doués et de les soutenir tout au long de leur formation jusqu’au sommet du sport automobile mondial, avait eu des mots très durs à propos des pilotes indiens actuels. « Je ne peux qu’être désolé pour eux. Ils ont des volants au sein d’écuries qui ne peuvent clairement pas se battre. Si ce qu’ils veulent, c’est conduire une monoplace de Formule Un pour le simple fait de conduire une Formule Un et faire le dos rond, je n’y peux pas grand-chose ».

Karun Chandhok, qui avait fait ses grands débuts en catégorie reine en 2010 avec Hispania Racing Team a pour sa part tenu à répondre au directeur de l’équipe orange et verte. « Je pense que c’est un peu triste que le président de l’association sportive nationale parle de tout ce qu’il a fait pour les pilotes indiens et que, dans le même temps, il critique les deux seuls pilotes en Formule 1 ». Et le réserviste de l’écurie malaise Team Lotus d’ajouter : « Je comprends la nécessité de trouver la prochaine star indienne, et j’utilise bien le mot ‘’prochaine’’, pas ‘’première’’, et la nécessité de former plus de pilotes indiens de F1. Mais vous ne trouverez jamais la prochaine vedette indienne en organisant des courses de karts de location à moteur quatre temps sur des pistes en béton de 400 mètres ».

Pour Narain Karthikeyan, qui a fait ses premiers pas pour l’écurie Jordan en 2005, et qui est revenu à la compétition cette saison par le biais de HRT avant d’être récemment remplacé par l’espoir australien de Red Bull, Daniel Ricciardo, la présence de Karun Chandhok et de lui-même est factrice d’optimisme alors que le premier Grand Prix d’Inde aura lieu en fin de saison. « Contre toute attente, nous sommes tous les deux parvenus en F1 ! Pour qui je piloterai lors du GP d’Inde, ce n’est pas important. Il s’agira d’un moment symbolique et historique qui permettra de montrer à tout aspirant pilote ce qu’il peut atteindre en fournissant beaucoup d’efforts ».

Enfin, Karun Chandhok tient tout de même à rappeler que « quand vous critiquez les gens, vous devez le faire à l’aide de faits. N’ayant testé ni Narain, ni moi dans l’une de ses voitures, il n’a pas en sa possession des faits ». A bon entendeur.