Ferrari doit prendre plus de risques selon Alonso

Dimanche dernier, Fernando Alonso signait sa première victoire de la saison, la première depuis le 24 octobre dernier et le Grand Prix de Corée du Sud : « Quelle sensation de gagner à nouveau » confie l’Espagnol sur le site officiel de Ferrari. « Et je l’apprécie d’autant plus, maintenant que je suis de retour à la maison, à Oviedo. Quand un Grand Prix se termine, il y a une montée d’émotion, mais ensuite il y a tellement de choses à faire, avec les conférences de presses et le debriefing, que vous devez rester très concentré. Mais le lendemain, vous vous réveillez heureux et il y a un sentiment vraiment spécial qui va avec et je dois dire que je le ressens encore maintenant. »

Le pilote ne met cependant pas la charrue avant les bœufs en ce qui concerne la suite du championnat. « Cette victoire ne va pas changer notre approche des prochaines courses. Nous devons être réalistes parce que nous sommes 92 points derrière au classement et c’est un très gros écart. Nous allons prendre les courses les unes après les autres, en essayant d’en remporter le plus possible. Ça impliquera également de prendre plus de risques et peut-être que nous en payerons un prix très élevé mais il n’y a pas d’alternative. »

Le champion du monde 2005 et 2006 n’abdiquera donc pas avant que la saison ne soit terminée, requinqué qu’il est par cette victoire . « Nous n’abandons définitivement pas mais nous ne devons pas penser au championnat : comme l’a dit Luca di Montezemolo à Maranello, nous gardons les pieds sur terre. »

Seule ombre au tableau, ce succès intervient au terme d’un week-end marqué par les errances réglementaires de la FIA à propos des diffuseurs soufflés et le refus de la Scuderia de donner son accord pour un retour à la réglementation appliquée à Valence, tout du moins jusqu’à dimanche soir. « Je n’ai pas beaucoup réfléchi aux raisons techniques derrière la victoire au Grand Prix de Grande-Bretagne,» assure le pilote Ferrari. « Chaque course à sa propre histoire et nous ne savons que trop bien combien les choses peuvent changer d’une piste à l’autre. Il y avait définitivement des améliorations majeures sur la voiture, ce qui signifie qu’elle semble plus facile à conduire maintenant et on peut sentir que la voiture colle plus à la piste qu’avant, notamment dans les virages rapides. Cela signifie qu’elle a plus d’appuis aérodynamiques, ce qui est le domaine dans lequel nous étions le plus à la traîne sur nos rivaux. Cependant, je ne pense pas que les changements de cartographie moteur aient été un facteur : nous étions plus rapides spécifiquement dans les portions où vous n’avez pratiquement pas besoin de freiner, ce qui veut dire que c’est la voiture elle-même qui fonctionne mieux. »

Il faudra malgré tout confirmer lors des prochaines courses le regain de forme récent, qui ne date pas du Grand Prix de Grande-Bretagne, afin de dissiper les doutes qui pourraient encore persister.