Fier, Adam Parr pense que Williams peut jouer le titre en 2013
Après avoir révélé qu’il avait quitté la direction de Williams pour ne pas entraver les négociations entre Grove et Bernie Ecclestone autour des Accords Concorde, Adam Parr se dit fier du chemin parcouru par Williams et convaincu des chances que l’écurie anglaise a de côtoyer à nouveau les sommets en 2013.


En mars 2012, Adam Parr quittait ses fonctions de Président Directeur Général chez Williams où il avait été le maître d’œuvre de profondes mutations pour l’écurie britannique avec notamment l’entrée en bourse, en 2011, et le développement des activités technologiques de la firme de Grove. Si officiellement, l’homme d’affaires britannique démissionnait pour avoir « un meilleur équilibre dans sa vie », d’après les mots de Sir Franck Williams, Adam Parr a récemment lui-même révélé avoir quitté l’écurie britannique afin de ne pas entraver les négociations autour des Accords Concorde : « J’avais démissionné, à tort ou à raison, en croyant qu’Ecclestone avait dit à mon conseil d’administration qu’aucun accord ne serait signé tant que je dirigerai Williams. Dans ces circonstances, je choisis de me retirer pour que l’écurie puisse faire la meilleure affaire possible avec lui. L’offre arriva le lendemain de l’annonce de ma démission, » peut-on lire dans la bande-dessinée publiée par Adam Parr et intitulée L’Art de la guerre : cinq années en Formule 1.
Aujourd’hui, alors qu’on évoque d’éventuelles poursuites d’Adam Parr à l’encontre de Bernie Ecclestone, celui que Franck Williams avait désigné comme son digne successeur ne cache pas sa fierté du chemin parcouru chez Williams : « Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir aidé à redresser l’écurie financièrement et puis d’avoir mis en place une équipe technique en mesure de gagner. Alors, je suppose que vous pouvez dire que le Grand Prix d’Espagne 2012 a été mon meilleur moment en Formule 1, même si je n’étais plus là, » confie-t-il dans un entretien accordé à Richlandf1.com. Et Parr d’ajouter : « 2012 est vraiment le résultat du travail de 2011, bien que la victoire de Barcelone ait dépassé nos attentes. Mais 2012 n’a pas été entièrement satisfaisante et on peut clairement voir qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Concernant les pilotes, je détestais prendre ce genre de décision. Il ne fait pas de doute que Valtteri [Bottas] est extrêmement talentueux et l’équipe avait besoin de le retenir, d’une manière ou d’une autre. D’un autre côté, je crois en Bruno [Senna]. Sa faiblesse, c’est son manque d’expérience et sa capacité d’adaptation est une force : il va continuer à apprendre. Alors, j’espère le voir courir encore en 2013. »
A quelques semaines du lancement de la saison, avec le bal des présentations puis la valse des essais hivernaux, Adam Parr se montre donc confiant quant aux chances de son ancienne écurie : « Si Williams donne à Pastor [Maldonado] et Valtteri [Bottas] une voiture compétitive, comme celle de 2012, et qu’ils font tous les deux de leur mieux à chaque course, alors Williams peut gagner le championnat et chacun d’eux pourrait jouer le titre pilotes. […] Mes meilleurs souvenirs [en Formule 1], ce sont ces moments de silence dans le paddock, après le coucher du soleil, lorsque nous avons eu un bon week-end et que l’expérience a stimulé l’équipe. Partager ces moments est la raison de vivre d’une écurie. Nous n’en avons pas eu assez mais ça rend cela encore plus fort. »
Concernant la Formule 1, Adam Parr ne se voile cependant pas la face et s’il reste plein d’espoir, il n’en craint pas moins que « les changements positifs de 2008 et 2009 ne soient réduits à néant » : « C’était une période où des gens ont fait des choses essentielles pour le sport et, dans une certaine mesure, ils ont fait passer le sport avant leurs petits intérêts personnels ou, tout du moins, ils ont réalisé que les deux étaient identiques. J’espère que nous ne verrons pas cet esprit disparaître. »