Grosjean : son psy, Kimi Raikkonen et sa place en F1

L’année 2012 aura été plutôt tumultueuse pour Romain Grosjean. Après quelques courses passées au volant d’une Renault en 2009, le pilote français n’avait pas réussi à convaincre. Après son titre GP2, une seconde chance lui a été donnée en 2012 avec Lotus mais, malgré quelques belles performances, son comportement en piste a souvent été montré du doigt par ses camarades de jeux. Cet hiver, le pilote a donc essayé de travailler en amont sur ce problème : « Je travaille depuis le mois de septembre avec un psychologue, et j’espère que cela portera ses fruits. Je vais essayer de faire de mon mieux, et les résultats en piste parleront d’eux-mêmes. » se confie-t-il au site officiel Formula1.com.

Le pilote Lotus avoue même avoir eu peur de perdre son volant cet hiver. En effet, la reconduite de son contrat a longtemps été un point d’interrogation : « Je dois avouer que le mois de décembre a été dur. Mais j’ai eu une bonne discussion avec les dirigeants de l’équipe. Je sais maintenant ce que je dois faire, et je veux passer à autre chose désormais. Je vais travailler dur et être plus constant. L’année dernière, j’avais l’impression de devoir prouver deux fois plus que n’importe qui d’autre que je méritais ma place. Mais Gérard Lopez a pris la décision de me garder et de ne pas remettre en question cela. A partir de là, nous allons nous concentrer sur cette saison, et même peut être au-delà.»

Questionné sur sa relation avec Kimi Raikkonen, Grosjean admet qu’il a de la chance de côtoyer un champion du monde et d’avoir une bonne relation de travail avec lui : « Il ne parle pas beaucoup c’est sûr, mais cela ne veut pas dire qu’il n’est pas un bon coéquipier. Nous travaillons très bien ensemble. Il a une grande expérience, et c’est une bonne chose. En dehors de ça, tout est ouvert dans l’équipe. Nos styles de conduite sont différents, mais les sentiments et les commentaires sont à peu près les mêmes, de telle sorte que les ingénieurs savent que si quelque chose fonctionne pour l’un, la probabilité que cela fonctionne aussi pour l’autre est très élevée. Cela rend les choses beaucoup plus faciles. »

Le premier Grand Prix de la saison est souvent apparenté à un grand saut dans l’inconnu. Les performances et les différences entres les monoplaces restent floues, c’est pour cela que Romain Grosjean ne se donne pas d’objectif chiffré à atteindre à Melbourne : « Nous aurons quelques nouvelles pièces aérodynamiques à Melbourne. C’est un circuit atypique, très différent de la plupart des pistes où nous nous rendons tout au long de l’année. Alors j’espère que nous allons apporter les bonnes réponses à ces spécificités ce week-end. Je ne me suis fixé aucun objectif précis de résultat. Dimanche soir, j’ai envie de jeter un coup d’œil en arrière et de me dire que j’ai fait du mieux que j’étais capable de faire. »