Eric Boullier s’étonne que Vettel n’ait pas été sanctionné
L’incident qui a eu lieu entre Sebastian Vettel et Mark Webber à Sepang ne cesse de diviser l’opinion. Pour certains, le triple champion du monde allemand a eu raison de doubler son coéquipier pour aller chercher la victoire et ainsi ne pas se soumettre aux consignes de son équipe. Pour d’autres, son comportement a été inacceptable et aurait mérité une sanction. Le directeur de l'écurie Lotus, Eric Boullier, fait partie de cette dernière catégorie.


Suite aux événements survenus à Sepang entre les deux pilotes Red Bull, où Sebastian Vettel a désobéit aux consignes de son équipe pour aller chiper la victoire à Mark Webber, la réaction de plusieurs acteurs du monde de la Formule 1 ne s’est pas faite attendre. Dernier en date, Eric Boullier ne comprend pas que Vettel n’ait pas été sanctionné par son équipe : « Il ne faut pas oublier que les pilotes sont payés pour travailler pour nous et pour notre entreprise. Je ne vois pas beaucoup de personnes dans le monde qui désobéirait à leur entreprise sans être sanctionnés, ou alors, au minimum donner des explications claires sur leur désobéissance. »
Eric Boullier parle d’expérience, et met en avant le fait que la situation aurait été différente si le cas s’était présenté chez Lotus : « Un de nos pilotes est célèbre pour faire à peu près ce qu’il veut, mais quand vous avez 600 personnes derrière vous, il y a un certains respect que vous devez avoir pour votre équipe. L’adrénaline et l’excitation de gagner une course peuvent provoquer ce genre de situation. Mais je pense qu’en Formule 1, cela ne devrait pas arriver. »
D’autre part, pour le Français, il est incompréhensible qu’une équipe donne déjà des consignes à ce stade de la saison : « Nous ne devrions pas voir de consignes d’équipe aussi tôt dans la saison. Le championnat est à un stade encore précoce. Lorsque cela arrive, vous devez régler ce problème, et le régler vite. »
Les consignes d’équipes ont toujours été un sujet très controversé en Formule 1, notamment durant l’ère de Michael Schumacher chez Ferrari. Le Grand Prix d’Autriche 2002 est souvent cité en exemple pour prouver l’aberration de ce type de fonctionnement car lors de cette course, Rubens Barrichello, alors largement en tête, avait dû laisser passer son leader Michael Schumacher et lui abandonner la victoire. Suite à cet incident qui avait fait grand bruit, les consignes d’équipe avaient été interdites un temps avant d’être de nouveau autorisées.