Des qualifications encore plus compliquées à suivre ?
Alors que les dirigeants de la F1 étaient convoqués à Genève pour une réunion sur l'avenir de la discipline, il semblerait qu'ils aient décidé de changer le système des qualifications.


Depuis plusieurs années, la F1 tente de trouver des artifices permettant de recréer du suspense et du spectacle alors que les dominations sans partage se succèdent : au début des années 2000, Michael Schumacher et Ferrari ont marqué la F1 au fer rouge. Le début de la décennie 2010 a été marquée par l’émergence, puis l’hégémonie de Sebastian Vettel et de Red Bull. L’avènement de l’hybride a conduit à la domination de Lewis Hamilton et de Mercedes.
A chaque fois, la réglementation a précisément été modifiée pour tenter de rebattre les cartes. Cette fois-ci, c’est donc le système des qualifications qui seraient une nouvelle fois chamboulé. Selon les rumeurs qui ont filtrées depuis Genève, le système serait toujours basé sur le système des Q1, Q2 et Q3 mais avec une élimination progressive du pilote le plus lent en piste. Le système est d’une telle simplicité que nous avons préféré vous le présenter sous forme schématique ci-dessous :
Q1 de 16 minutes
– Au bout de sept minutes, le pilote le plus lent est éliminé
– A partir de là, toutes les 90 secondes, le pilote le plus lent est éliminé
–> 7 pilotes sont donc éliminés
–> 15 pilotes progressent en Q2
Q2 de 15 minutes
– Au bout de six minutes, le pilote le plus lent est éliminé
– A partir de là, toutes les 90 secondes, le pilote le plus lent est éliminé
–> 7 pilotes sont donc de nouveau éliminés
–> 8 pilotes progressent en Q2
Q3 de 14 minutes
– Au bout de cinq minutes, le pilote le plus lent est éliminé
– A partir de là, toutes les 90 secondes, le pilote le plus lent est éliminé
–> il ne reste plus qu’un duel pour les dernières 90 secondes
Le but recherché est donc de pousser les pilotes à être tout le temps performants et surtout d’être tout le temps en piste, au lieu de rentrer aux stands une fois un temps suffisant assuré.
Mais on peut se demander si le mal de la F1 était vraiment dans un format de qualifications qui prêtait pourtant à satisfaction ces dernières années. Mais il est vrai qu’il est plus facile de changer ce genre de règles sportives que de s’attaquer au véritable problème, qui est la répartition des revenus entre les différentes équipes. Mais avec un fonds d’investissements plutôt que les équipes aux commandes, pouvait-il en être autrement ?
Nous verrons donc si le Conseil Mondial de la FIA du 4 mars prochain entérinera cette réforme, qui s’appliquerait dès le mois prochain à Melbourne.
Avec la participation de www.racingbusiness.fr