L’écart entre les top team et le midfield est "triste" pour Gasly

Pierre Gasly connait un début de saison compliqué. Seulement six points après sept courses, les standards qu’avait établi le Normand lors des deux dernières saisons ne se répète pas cette année. Et contrairement à l’an passé, Yuki Tsunoda répond bien présent, puisque le Japonais compte cinq longueurs de plus que le Français.

Un manque de points qui s’explique évidemment en grande partie par la performance de la AT03, qui semble moins à son aise que ses prédécesseurs avec la nouvelle règlementation de 2022. Pierre Gasly estime que les écarts se sont creusés cette saison, entre Ferrari, Red Bull, Mercedes et les autres. « Je m’attendais à ce que le peloton se rapproche – ce qui, je crois, s’est produit dans le midfield. Je pense que si vous regardez de la quatrième force du plateau à probablement la dernière, en fait, je pense que nous nous sommes tous beaucoup regroupés. »

« Mais le top trois est un monde différent, » poursuit le natif de Rouen. « Même l’année dernière, j’ai été excité plusieurs fois parce que je pouvais me qualifier devant une Ferrari, parfois Red Bull, parfois Mercedes. Je me sentais comme ces trois meilleurs, ils étaient plus rapides, mais ils n’étaient pas dans une ligue si différente comme on pouvait le dire parfois. Cette année, il n’y a pas moyen. »

Gasly espère que cet écart pourra se réduire pour les années à venir, afin que les pilotes jouent vraiment un rôle important dans la place au classement. « Il y a clairement un grand pas entre les deux. Seul Bottas peut les défier de temps en temps. Mais ils sont seuls, et nous nous battons littéralement pour la septième [place]. Ce qui est un peu triste, parce que clairement l’objectif était de tout rapprocher. Donc j’espère que nous trouverons une solution pour les années à venir, car c’est l’objectif et c’est ce que nous réclamons tous en tant que pilotes. Nous voulons que les pilotes aient un plus grand impact sur le résultat final. »

En 2021, Pierre Gasly avait signé un podium à Bakou. Ce week-end, avec ces écarts entre les voitures, cet objectif semble totalement inatteignable, sauf en cas de faits de course qui chambouleraient vraiment le Grand Prix.