Arrivée d’Andretti, relation avec la FIA, liberté d’expression, Stefano Domenicali se livre
De l’arrivée d’une nouvelle équipe en F1, en passant par le respect du plafond budgétaire jusqu’à sa relation avec la FIA, le président de la F1, Stefano Domenicali s’est exprimé dans un entretien. Voici ce qu’il faut retenir.


L’Italien a accordé une longue interview à la chaîne américaine Sky Sports, diffusée dimanche soir. Il passe en revue tous les sujets qui font l’actualité.
L’arrivée potentielle d’une onzième équipe
A ce propos, Domenicali n’y voit pas d’inconvénient à une seule condition : il faut que cela apporte une vraie plus-value. Il critique les déclarations maladroites d’Andretti qui s’est montré insultant envers les équipes actuelles.
« Nous sommes très accueillants envers tous ceux qui apportent de la valeur à la course », a déclaré » a t-il déclaré.
« Je pense que nous devons respecter tout le monde. Il y a des équipes comme Mario et Michael Andretti qui ne cachent pas leur volonté d’entrer en Formule 1. Mais à mon avis, il n’est pas intelligent de dire que les équipes sont avides. Il y en a d’autres qui sont beaucoup moins bruyantes et qui aimeraient entrer en Formule 1. Il y a donc un processus à respecter et nous nous assurerons, avec la FIA, que ce processus sera respecté. Il y a de nombreuses dimensions à prendre en compte et nous n’avons pas à réagir de manière excessive parce que quelqu’un pousse le système. »
Le respect du plafond budgétaire
Mis en place pour la saison 2022, il n’a pas été respecté par Red Bull qui s’est vu infligé une pénalité pour la saison à venir. Domenicali souhaite une résolution plus rapide de ce type d’infraction.
« Ce dont nous avons discuté ensemble [ndlr : avec la FIA], c’est que pour la crédibilité du sport, ce type d’action pour vérifier si tout le monde respecte cette règle doit être fait plus tôt, plutôt que plus tard », a déclaré le président F1. »
A propos de la relation F1-FIA
C’est un vaste sujet ! Plusieurs polémiques ont récemment éclaté entre les deux institutions dont la relation est tendue. Si Mohammed Ben Sulayem a annoncé prendre du recul, Stefano Domenicali espère continuer à travailler étroitement avec lui.
« Avec l’arrivée de Mohammed Ben Sulayem comme nouveau président l’année dernière, il était clair que, comme d’habitude quand il y a un nouveau président, il y a un manifeste qu’il doit respecter parce que c’était sa proposition devant les membres qui l’ont voté, » a-t-il expliqué.
« Il n’y a pas de secret pour dire que la clé du succès de notre sport est que chacun fasse son travail, de la bonne manière, pour le bénéfice de la croissance du sport. Nous avons tous intérêt à faire en sorte que le sport se développe. Nous sommes tous unis, si quelqu’un ne fait pas le bon travail, il y aura un problème. »
« Nous avons discuté avec lui. Il est le président de la FIA – c’est un grand rôle, il a de nombreux championnats. Je m’attends à être en contact avec lui afin de discuter de l’avenir de notre sport. »
La vente de la F1
C’était la raison du clash avec la FIA en janvier lorsque Ben Sulayem avais donné son avis concernant l’offre d’un fond souverain saoudien qui aurait envisagé de racheter la F1 pour 20 milliards de dollars. Proposition rejeté par Liberty Media dont l’intérêt n’est pas de vendre pour le moment.
« Je ne pense pas [ndlr : que la F1 soit en vente] mais c’est une question qu’il faudrait poser aux actionnaires. Je ne pense pas car nous investissons dans la Formule 1, vous voyez ce que nous mettons en termes d’argent réel, par exemple, nous avons acheté un terrain pour 240 millions de dollars pour construire de nouvelles installations à Las Vegas. Nous allons même investir jusqu’à un milliard de dollars là-bas. Nous sommes très heureux de la situation actuelle. Je suis en relation permanente avec les actionnaires. La F1, c’est comme le joyau de leur portefeuille ».
La liberté d’expression des pilotes
C’est l’une des nouvelles règles pour 2023. Les pilotes ne pourront s’exprimer sur des sujets politiques qu’après validation de la FIA. Cela provoque un large mécontentement au sein du paddock. De son côté Domenicali défend une prise de parole dans le respect.
« C’est nous qui, avec WeRaceAsOne, avons créé la discussion en utilisant notre plateforme de la bonne manière. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’empêcher le pilote de communiquer avec la communauté, c’est une question de respect. Ce que je n’aime pas, c’est quand on veut dire quelque chose pour en attaquer un autre, c’est mal. Mais il y a aussi le respect des partenaires avec lesquels vous travaillez. Il faut être équilibré.
Je dirais qu’il n’y aura pas de changement dans ce qui a été fait en F1, en nous donnant la chance de parler de quelque chose de plus que le sport de la bonne manière. Il y a des endroits où vous pouvez le faire, mais il y a du respect pour vos partenaires. »