Iron Dames : un projet qui monte en puissance

Iron Dames et son trio de féminines s’annoncent comme des prétendants à la victoire en GTE-AM pour le centenaire des 24 heures du Mans.

Depuis 2018, sous l’impulsion de Déborah Mayer, la structure féminine d’Iron Lynx a acquis une certaine notoriété dans les paddocks de l’endurance. En partie grâce aux pilotes. « Ce qui nous a permis de progresser, c’est surtout un choix cohérent de nos pilotes », raconte la présidente de la commission des femmes dans le sport automobile. « Les filles qui sont avec nous ont été intégrées dans l’équipe pour leur expérience et leur talent. Et on espère en faire des sources d’inspiration pour les prochaines générations. »

Il est par ailleurs à noter qu’Iron Dames démarre son programme de détection dès le karting. Les jeunes pousses féminines, telles que Doriane Pin, seront alors plus facilement détectées.

L’écurie italienne court désormais dans l’élite de l’endurance, à travers le monde. Pour Sarah Bovy, l’une des trois pilotes, « difficile de choisir mon circuit préféré ! J’adore Fuji et le Circuit des Amériques par exemple. » Peu importe à vrai dire, puisque la Porsche rose a déjà signé une pole position à Sebring cette saison. Et il semble même que la victoire ne soit pas loin.

« On sait qu’on est capable de jouer la pole sur la plupart des courses », analyse l’autre pilote, Michelle Gatting. « On a déjà eu l’immense bonheur de gagner les 24 heures de Spa en catégorie Gold Cup et c’est notre plus gros temps fort. On espère évidemment en faire plus. »

De bon augure pour Le Mans ?

Ce week-end, les Iron Dames auront l’opportunité de batailler en GTE-AM, malgré le fait qu’elles ont manqué l’Hyperpole. Pour autant, les différentes séances d’essais ont donné satisfaction au clan de la N°85.

« Nos essais se sont bien passés dans l’ensemble », relate, avec un grand sourire, la Suissesse Rahel Frey. « Mais on pense que nos adversaires se cachent encore un peu. » Avant que Michelle Gatting ne rajoute : « On en garde aussi sous le pied. »

L’autre aspect pouvant jouer dans la balance est la nouvelle organisation des relances sous Safety Car : de trois voitures de sécurité, une seule regroupera tout le monde et rangera les voitures dans l’ordre des catégories. Pour Déborah Mayer, « il faudra voir si ça marche ou non et si ça crée des opportunités. Mais c’est très différent d’avant. »

Et Rahel Frey de conclure : « les retours sont bons quant aux essais qui ont été faits pour cette nouvelle règle. Cela nous obligera à maximiser tout ce que l’on peut, mais les effets sur la course pourraient être meilleurs qu’attendus. »