24 h du Mans – H+4 : La folie continue, Peugeot en tête
Impossible de vous faire un condensé ! Jusqu'à la fin de la quatrième heure de course, aux 24 heures du Mans, le classement, quelle que soit la catégorie, n'a pas arrêté de bouger. Cette course du centenaire est une véritable dinguerie.


Une fois entamée la deuxième heure de course, la Cadillac N°2 d’Earl Bamber, en tête du classement général, est rentrée aux stands. La Toyota N°8 a alors repris virtuellement la tête, puisque les Porsche 963 N°5 et 75 n’avaient effectué qu’un arrêt.
La grosse surprise est venue de la Porsche privée du team Jota : la N°38, avec trois arrêts, s’est retrouvée à une épatante 4e place, derrière la Toyota N°8.
Du côté des LMP2, Charles Milesi, à bord de l’Alpine N°36, a continué son petit bonhomme de chemin, à la poursuite de la WRT N°41 de Robert Kubica. Le Français était alors à huit petites secondes, avec un arrêt de plus, et virtuellement en tête.
En GTE-Am, la Porsche N°56 du Project-One AO menait les débats, mais avec un seul arrêt à 18 h 16. Le GR Racing (Porsche N°86) et les Iron Dames (Porsche N°85) suivaient à relativement courte distance.
Bien malin qui peut donner le nom du vainqueur
La lutte est à tous les étages, mais l’énorme bagarre entre les grosses usines en Hypercar était forcément au centre des regards. Sébastien Buemi, dans la Toyota N°8, a fini par reprendre son bien…devant la Porsche Jota, qui se payait le luxe de dominer les officielles de Stuggart ! Voilà qui n’allait pas plaire à Roger Penske…
Seulement, les Ferrari restaient en embuscade : la N°50 a déposé la Toyota N°7 dans les Hunaudières, tandis que la N°8, en tête n’arrivait pas à s’échapper.
A 18 h 22, un gros carton a impliqué la Porsche N°60 d’Iron Lynx et la Porsche Proton N°16, à l’entrée du Tertre Rouge. Une slow zone a été mise en place à l’entrée des Hunaudières, mais la bagarre a continué de plus belle : un paquet de quatre Hypercar, entre la Porsche Jota, la Ferrari N°50, la Porsche officielle N°6 et la Toyota N°7. La voiture italienne avait d’ailleurs un rythme phénoménal.
En LMP2, Charles Milesi a passé la main au volant de l’Alpine N°36, à Julien Canal, le local de l’étape. La Jota LMP2 de Pietro Fittipaldi a pris les commandes à la régulière, pendant que la DKR N°43 du Belge Maxime Martin était au ralenti avant Indianapolis. Quelle course de dingue !
Du côté de Peugeot, aucun problème majeur n’a été rencontré et les voitures sochaliennes restaient à distance intéressante (au nombre d’arrêts).
Encore des accidents
Ce début de course est décidément complètement dingo (et croyez-bien qu’on pèse nos mots) ! La United N°22 a tenté une folie, c’est à dire passer dans les bas-côtés dans les Hunaudières. La LMP2 est partie en tête à queue et est allée percuter la Dempsey Proton N°77.
En LMP2, l’Alpine N°36 a repris la tête avec Julien Canal au volant. L’écurie française a eu la malice de s’arrêter aux stands pendant la Safety Car.
A vrai dire, on a bien du mal à vous faire un résumé clair, puisque le classement ne fait que bouger ! Et ce, dans toutes les catégories.
Pour ajouter encore de la folie, la pluie a obligé la Safety Car à sortir pour regrouper tout le monde. Incroyable course ! Et en plus de ça, Peugeot, sous SC, a pris la tête des 24 heures du Mans avec la N°94, sous les yeux émerveillés de Carlos Tavares !
Reprise folle à venir ?
Avant la relance, Jean-Eric Vergne, sur la Peugeot N°93, avait chaussé les pneus slicks, puisque la piste séchait. Le Français a perdu le contrôle, sur la reprise des gaz, à Mulsanne. Il s’est retrouvé coincé dans les graviers. La tuile.
La période de Safety Car s’est éternisée, avec les arrêts aux stands des uns et des autres. Il faut rappeler que, désormais, toutes les voitures seront regroupées sous une seule Safety Car, dans l’ordre des catégories.
Après quatre heures de course, Peugeot était en tête. Qui aurait cru ça possible ?