Présentation du Grand Prix des États-Unis : un rodéo où tout est permis

Après être passée par l’Asie et le Qatar, la F1 traverse l'Atlantique pour entamer un triple header, qui débutera avec le Grand Prix des États-Unis ce week-end. Coup de projecteur sur le Circuit des Amériques (COTA), théâtre de toutes les excentricités made in America.

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Présentation du Grand Prix des États-Unis : un rodéo où tout est permis

Celui qui veut du spectacle n’est en général jamais déçu au Grand Prix des États-Unis, du moins en dehors du circuit, avec toujours un show bien à l’Américaine. Mais du point de vue sportif aussi, le Circuit des Amériques réserve aux pilotes quelques frissons.

Fort d’une longueur de 5,513 km, pour un total de 308,405 km parcourus tout au long des 56 tours de la course et de ses 20 virages, le Circuit des Amériques est relativement jeune puisqu’il a été inauguré en 2012. Il s’agissait alors de la première fois que le Grand Prix des États-Unis revenait au calendrier depuis la dernière course à Indianapolis en 2007. Cette année, en 2012, les spectateurs ont pu être témoins de la dernière victoire de Lewis Hamilton pour McLaren, avant son arrivée chez Mercedes l’année suivante. Le record du tour le plus rapide revient à Charles Leclerc, en 2019 : 1:36.169.

La course de ce week-end sera le 75e Grand Prix à se dérouler aux États-Unis. Au total, 11 sites américains différents ont accueilli des courses du championnat du monde, Watkins Glen ayant organisé le plus grand nombre de Grand Prix – un total de 20 – suivi par Indianapolis avec 19.

Autre petit fait historique : saviez-vous que la construction du circuit a coûté environ 400 millions de dollars en investissements privés et a créé environ 1.700 emplois ? Après tout, rien n’est jamais trop grand aux États-Unis. Notons par ailleurs que la configuration a été conçue par le promoteur Tavo Hellmund et le champion du monde de moto de 1993, Kevin Schwantz, avec l’aide de l’architecte allemand et concepteur de circuits, Hermann Tilke.

Le GP des États-Unis, des caractéristiques familières

Si les méandres du Circuit des Amériques vous semblent familiers, il y a une raison valable à cela. Les virages 3 à 6 évoquent curieusement la séquence haute vitesse de Silverstone à travers Maggotts/Becketts, ou encore les célèbres sinuosités en S de Suzuka. Tandis que les virages 12 à 15 semblent reproduire avec une fidélité remarquable la section en amphithéâtre caractéristique d’Hockenheim (RIP). Pendant ce temps, l’ascension vers l’ample et imposant virage 1 a été le théâtre de manœuvres de dépassement inoubliables au cours de la brève histoire de ce tracé.

En termes pratiques, les freins subissent une forte décélération après ce premier virage, réduisant en général la vitesse de 310 km/h à 100 km/h en seulement 2,31 secondes et sur une distance de 114 mètres. Cette situation entraîne une force de décélération de 4,7G ressentie par les pilotes.

Autre anecdote : le Circuit des Amériques l’un des cinq seuls circuits de Formule 1 à fonctionner en sens inverse des aiguilles d’une montre, les autres étant Singapour, Abu Dhabi, le Brésil et la Corée du Sud (qui n’est plus au calendrier, RIP aussi).

Outre la F1, les installations accueillent aussi le Grand Prix du Texas de NASCAR, ainsi que le Grand Prix des Amériques de MotoGP, et par le passé, une étape du Championnat du Monde d’Endurance de la FIA avec le Lone Star Le Mans.

Les pneus Pirelli au Grand Prix des États-Unis

Ce week-end, les pilotes auront le choix entre les pneus C2 blancs pour les durs, les C3 jaunes pour les médium et les C4 rouges pour les tendres. Notons que les pneus moyens et durs ont été utilisés lors de la course de l’année dernière. Le vainqueur, Max Verstappen, avait effectué son premier et dernier relais avec les pneus moyens, tandis que le relais intermédiaire s’est fait avec les pneus durs.

« Le COTA est un circuit complet, avec des niveaux de force d’appui moyens à élevés », explique Mario Isola, responsable Motorsport chez Pirelli. « Les forces qui agissent sur les pneus sont principalement latérales, et elles sont assez bien équilibrées entre l’avant et l’arrière, sans qu’un coin spécifique de la voiture ne soit soumis à un stress particulier. »

Il note qu’il est également important d’avoir une bonne traction dans les virages lents. « Le revêtement de la piste est encore assez bosselé, malgré la remise en état partielle effectuée l’année dernière. Cela peut entraîner un léger glissement du pneu, ce qui peut provoquer une surchauffe potentielle », prévient Mario Isola. « La dégradation observée à Austin est principalement thermique, tandis que le phénomène de formation de peluches (graining) est assez rare. »

Notons enfin que ce weekend verra le retour du format Sprint : une séance d’essais libres et les qualifications pour la course de dimanche auront lieu vendredi, tandis que la journée de samedi sera entièrement dédiée au Sprint, avec le Sprint Shootout et la course expresse. Rendez-vous dimanche à 21h pour assister au clou du spectacle, le véritable Grand Prix des États-Unis.

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