Hamilton : « Ferrari a tout pour remporter un championnat du monde »
Lewis Hamilton a effectué ses premiers tours de piste avec la Ferrari SF-25 à Fiorano. Le septuple champion du monde, qui a quitté Mercedes après douze ans, se dit confiant dans ses chances de remporter un huitième titre mondial avec la Scuderia, soulignant que « tout est en place » pour y parvenir.

Après avoir effectué ses premiers tours de piste au volant de la nouvelle Ferrari SF-25 à Fiorano, le septuple champion du monde a pris la parole face aux médias pour partager son immersion au sein de la Scuderia et expliquer pourquoi il croit plus que jamais en ses chances d’entrer définitivement dans la légende.
Le pilote britannique, qui a surpris le monde du sport automobile en février dernier en annonçant son départ de Mercedes après douze années de collaboration, vit ces premiers moments chez Ferrari avec une intensité particulière : « Les deux premiers jours, je n’arrivais pas à dormir, j’étais tellement impatient de ce premier jour. Même aujourd’hui, en passant devant l’ancienne maison d’Enzo, ce magnifique bâtiment, je me pince encore en me disant, « Waouh, c’est réel. Je suis vraiment là, enfin ! Après toutes ces années, on l’a fait. » Je me sens privilégié de faire partie de cette marque. » a confié Hamilton.
Des débuts prometteurs avec la SF-25
Les premiers essais avec la SF-25 ont rassuré Hamilton sur le potentiel technique de sa nouvelle monture. Après avoir observé son coéquipier Charles Leclerc effectuer les premiers tours le matin, le Britannique a pris le volant dans l’après-midi pour une séance de familiarisation.
« La journée s’est très bien passée. Tout d’abord, la quantité de travail nécessaire pour amener la voiture à ce niveau est considérable pour chaque équipe. C’était extrêmement excitant d’être sur le circuit, juste à l’extérieur des stands de course, littéralement juste à côté de l’usine. C’est tellement unique et il y a tellement d’histoire ici. C’était absolument génial. » a-t-il déclaré aux médias après sa première prise en main.
La fiabilité immédiate de la nouvelle voiture l’a particulièrement impressionné : « La voiture a bien fonctionné. Nous n’avons rencontré aucun souci, ce qui est un énorme avantage d’avoir eu une journée sèche et sans accrocs, nous permettant ainsi de prendre le temps et l’espace nécessaires pour nous adapter à la nouvelle voiture. »
Le champion britannique s’est toutefois gardé de révéler ses impressions exactes sur la SF-25, « Je ne peux vraiment pas vous dire. Je ne peux pas en dire trop. » a-t-il répondu avec un sourire malicieux.
La quête du huitième titre : plus réaliste que jamais
Interrogé sur ses chances de décrocher ce huitième championnat qui le placerait seul au sommet de l’histoire de la F1, Hamilton n’a pas hésité à afficher sa confiance : « Oui. Mais je sais aussi que beaucoup de pilotes ne remportent jamais de titre mondial. » a-t-il d’abord précisé, avant d’expliquer ce qui rend Ferrari si spéciale à ses yeux.
« Cette équipe possède déjà un héritage incroyable et ne manque pas de titres mondiaux. Cette mentalité de gagnant fait partie de son ADN. La concurrence est rude, et nous avons vu de grands résultats d’autres équipes emblématiques, comme McLaren, Red Bull et, bien sûr, Mercedes. La lutte en tête s’annonce serrée, mais j’ai un excellent coéquipier. » a poursuivi Hamilton.
Il a immédiatement perçu une atmosphère unique au sein de la Scuderia, un ressenti qui n’a pas manqué d’attirer l’attention : « L’énergie que je reçois de l’équipe, il y a de la magie ici. Cela va encore demander beaucoup de travail acharné de la part de tout le monde. Et chacun met déjà tout en œuvre pour y parvenir. Mais c’est aussi une question de conviction. Tout le monde ici rêve de gagner avec Ferrari, chaque personne de cette équipe. »
Un leadership qui inspire confiance
Malgré l’absence de titre constructeurs depuis 2008 et de titre pilote depuis 2007, Lewis Hamilton semble convaincu que la structure actuelle possède tous les atouts pour mettre fin à cette disette : « J’ai déjà travaillé avec deux équipes championnes du monde. Je sais à quoi ressemble une équipe gagnante et ce que cela implique. La passion qui règne ici est sans égale. Tout est en place pour remporter un championnat du monde. » a souligné le Britannique.
Le pilote a particulièrement salué l’approche de la direction actuelle : « Il s’agit simplement de rassembler toutes les pièces du puzzle. Nous avons un leadership solide avec Fred [Vasseur], John [Elkann] et Benedetto [Vigna]. Tout le monde adopte une approche calme et réfléchie. Personne ne se dit, « On est parfait dans tous les domaines. » Au contraire, l’état d’esprit, c’est, « On doit progresser partout. » Ils ne laissent rien au hasard pour y parvenir. »
Une période de transition intense mais exaltante
L’adaptation de Hamilton à son nouvel environnement a été intense, entre les séances d’essais avec des voitures des années précédentes et les rencontres avec ses nouveaux collègues. Malgré ce rythme soutenu, il décrit cette période comme exceptionnellement stimulante : « La préparation de cette année, venir à l’usine, rencontrer tout le monde, voir Ferrari que j’ai observée pendant tant d’années de loin, et pouvoir entrer à l’intérieur et ressentir la passion de toutes les personnes de l’équipe, des fans de la ville, a été incroyable. » a-t-il confié.
Ce changement représente pour lui bien plus qu’un simple transfert d’équipe. C’est la réalisation d’un rêve d’enfant, comme il l’a exprimé avec émotion : « En plus de cela, être assis dans une Ferrari, les portes s’ouvrent depuis le garage et celles de la piste, c’est tout ce dont j’ai rêvé et bien plus encore. »
Une saison 2025 très disputée
La saison 2025 sera la dernière avant le changement majeur de réglementation prévu pour 2026. Elle s’annonce particulièrement compétitive, avec plusieurs équipes capables de jouer les premiers rôles. Ferrari a complètement repensé sa voiture, modifiant 99 % des composants selon le directeur technique du châssis, Loïc Serra. L’écurie a notamment opté pour une suspension avant de type pull-rod pour sa nouvelle SF-25, dans le but d’optimiser l’aérodynamique.
Avec Hamilton et Leclerc formant l’un des duos de pilotes les plus talentueux de la grille, Ferrari nourrit de grandes ambitions pour cette dernière saison avant le changement majeur de réglementation prévu pour l’année prochaine.
Le Grand Prix d’Australie à Melbourne, qui se déroulera du 14 au 16 mars, sera la dernière étape d’officialisation de Lewis Hamilton en rouge. Sur la façon dont il va border cette course, le Britannique a déclaré sur Sky Sports F1 : « Pour être honnête, cela me rappelle mon tout premier Grand Prix à Melbourne. Mon premier Grand Prix en 2007. C’est ce même type d’excitation à l’approche de l’événement, car c’est la première fois avec Ferrari. »
D’ici là, les essais de pré-saison à Bahreïn du 26 au 28 février donneront un premier aperçu des enjeux présents dans ce qui pourrait être l’une des saisons les plus disputées de l’histoire récente de la Formule 1.