6 Heures d’Imola : quels sont les enjeux de la course ?

Ferrari est à l’aise. Que ce soit depuis le Qatar ou sur ses terres, la Scuderia a dominé de la tête et des épaules. À Imola, les 499P ont mené toutes les séances d’essais et les qualifications. La preuve que cette hypercar est très performante, malgré une BoP moins favorable que lors de la manche d’ouverture.

Dimanche 20 mars, la #51 partira depuis la pole position, avec la #83 du team privé AF Corse à ses côtés. Vu le rythme affiché depuis le début du week-end, Ferrari fait figure de grand favori en Émilie-Romagne. Il faudra tout de même faire attention à plusieurs paramètres. La fiabilité déjà, puisque la #83 a eu un problème moteur lors des essais libres 3. Puis la météo pourrait venir perturber les plans. Les bulletins météorologiques annoncent quelques gouttes. Mais seront-elles là ? Seront-elles assez fortes pour perturber la course ?

Porsche et Toyota en retrait

Derrière, quelques outsiders pourraient tenir tête aux voitures au cheval cabré. BMW est impressionnant depuis le début de la saison et a fait douter la Scuderia en qualifications. Même si la #15 est la seule à avoir passé le cap de l’hyperpole, il ne faudra pas oublier la #20 qui est capable d’afficher un très gros rythme.

Pour les places d’honneur, cela va se jouer avec plusieurs constructeurs : Alpine, Peugeot, Toyota et Porsche. Pour l’heure, le constructeur japonais semble mieux positionné. Mais en six heures, tout peut se passer. Alpine recherche encore ses premiers points cette saison et pourrait sauter sur cette occasion. La marque au lion a affiché un début de week-end solide… La lutte s’annonce intense et serrée.

En revanche, pour Porsche, ce n’est pas encore ça. « Pour l’instant, nous sommes un peu en retrait par rapport à nos concurrents. Nous avons du pain sur la planche. Nous devons maintenant réaliser une performance irréprochable le jour de la course pour progresser – nous sommes déterminés à marquer autant de points que possible au championnat du monde », reconnaît Jonathan Diuguid, le directeur du programme Porsche Penske Motorsport.

Cadillac doit être plus propre

Chez Toyota, le discours est semblable. L’équipe championne du monde en titre n’affiche pas le visage d’une structure en mesure de conserver son titre. « Nous ne sommes pas encore aussi compétitifs que nous le voudrions. Nous devons donc travailler dur cette nuit et demain pour maximiser nos chances », confirme Kamui Kobayashi, pilote de la #7.

Les Cadillac sont très fortes depuis le début de la saison. Mais elles commettent beaucoup trop d’erreurs. L’accident au Qatar est encore dans les mémoires. À Imola, la #12 a terminé dans le mur lors de la troisième séance d’essais libres. Et Sébastien Bourdais, dans la voiture sœur, la #38, n’est pas parvenu à se hisser en hyperpole. Le Français a tout juste terminé devant les Aston Martin, qui gagnent en confiance.

Le constructeur britannique, toujours distancé, commence à menacer les dernières voitures du peloton. Il faut dire que l’apprentissage en IMSA aide beaucoup. Les Valkyrie, en restant propres, pourraient profiter des déboires des uns et des autres pour jouer un coup.

La course sera lancée à 13 heures.