Rubens et Eduardo Barrichello : tel père, tel fils
Eduardo Barrichello va participer pour la première fois aux 24 Heures du Mans avec le Racing Spirit of Léman. Son père, Rubens, compte lui aussi une participation au double tour d'horloge. Le papa aimerait un jour partager une voiture avec ses fils.

Une première apparition en championnat du monde d’endurance. Depuis le début de la saison, une consonance familière résonne dans le paddock du WEC. Le nom Barrichello apparaît à nouveau dans une compétition mondiale majeure.
Cette fois, ce n’est pas le père, mais l’un de ses fils. Eduardo Barrichello fait le bonheur de l’équipe française Racing Spirit of Léman. Une arrivée plutôt surprenante puisque le Brésilien courait alors en stock car avant de s’engager en endurance.
Le natif de São Paulo a dû s’adapter à un tout nouvel univers, apprendre à partager une voiture avec deux autres coéquipiers. Fort heureusement pour lui, les essais de pré-saison au Qatar lui ont permis d’appréhender ce monde.
Deuxième en qualifications à Spa
« C’est très difficile, je suis habitué à ne dépendre que de moi-même, à être le seul à piloter. Je ne suis pas encore à l’aise dans la voiture, c’est très différent pour moi car je ne suis pas la « priorité ». Si je fais un super travail, c’est seulement 1/3 de la course, je dépends d’autres personnes. Ça a été très compliqué pour moi au début, être dans l’auto tellement longtemps, ne pas toujours pousser, parfois juste économiser de l’énergie et les pneus. C’est vraiment différent de ce que j’ai pu faire avant, je dois réapprendre quelque chose que j’ai appris à faire pendant 23 ans, mais je suis en train de m’améliorer », a-t-il reconnu.
Malgré ce nouveau monde à apprendre en très peu de temps et le faible nombre de manches en championnat du monde d’endurance, Eduardo Barrichello est tout de même parvenu à signer une très belle performance aux 6 Heures de Spa. Le Brésilien a amené l’Aston Martin #10 à la deuxième place sur la grille de départ. La course a été un peu plus dure avec plusieurs pénalités, mais la structure de Patrick Barbier est parvenue à accrocher la sixième place, synonyme de gros points pour le championnat.
Les bons conseils
Le Brésilien voit désormais les 24 Heures du Mans en ligne de mire. Une course qui fait rêver nombre de pilotes. Ce sera sa première expérience dans la Sarthe. Mais il pourra s’appuyer sur les bons conseils de Valentin Hasse-Clot, son coéquipier, mais aussi de son papa. Rubens Barrichello a déjà participé à la classique en 2017 sur une LMP2.
« Cela a toujours été un rêve d’aller au Mans et je ne peux toujours pas croire que je vais disputer cette épreuve. Je pense que ce sera vraiment réel une fois que je serai en première séance d’essais libres. Je n’y suis jamais allé, je connais juste la piste sur simulateur. Je vais m’assurer que ma préparation physique est au top, ainsi que mon mental. »
Voir son fils courir en WEC a donné des idées au papa. Lors de la manche inaugurale du championnat, il avait émis le souhait de disputer les 24 Heures avec ses deux fils. « Mon rêve est de courir avec mes deux enfants aux 24 Heures du Mans. Je ne sais pas si c’est un rêve pour eux, mais c’en est un pour moi », avait-il révélé.
Si Eduardo a déjà un pied dans le monde de l’endurance, l’autre, Fernando, évolue encore dans les formules de promotion en Europe. Donc, pour le moment, ce dernier n’a pas encore pris la même trajectoire que son frère. Mais qui sait…
Si ce trio venait à voir le jour, il rentrerait dans l’histoire puisqu’il rejoindrait la famille Andretti dans la liste des équipages 100 % familiaux à courir au Mans.