« Je suis ravie de faire mon retour dans le paddock », Sophia Flörsch s’exprime sur son retour en endurance

Après une très courte expérience en Indy NXT, Sophia Flörsch est revenue depuis quelques semaines en endurance en tant que pilote de développement. Elle s'est livrée, en exclusivité pour Motors Inside, sur sa période en Formule 3 et ses objectifs en vue de 2026.

« Je suis ravie de faire mon retour dans le paddock », Sophia Flörsch s’exprime sur son retour en endurance

C’est une grande opportunité pour vous de revenir chez Algarve Pro Racing

Bien sûr. J’ai couru pendant trois ans en endurance, et la dernière année, c’était déjà avec APR. Je pense que le rythme et notre niveau de performance en 2022 étaient vraiment bons. J’ai toujours apprécié ce qui se passait dans l’équipe. Les fondateurs de l’équipe ont toujours poussé pour que les pilotes aient des opportunités.

Je suis allée en Formule 3 pendant deux ans et j’ai toujours dit que je voulais revenir au Mans. Mes années passées en endurance ont été les meilleures. C’est un environnement agréable. Je suis ravie de faire mon retour dans le paddock.

J’ai réalisé quelques tests avec APR et quelques tours dimanche (lors de la journée test des 24 Heures du Mans). Le rythme en général est vraiment bon. On verra ce qui se passera ensuite.

Par rapport à 2022, retrouvez-vous un environnement familier ?

Oui, il y a pas mal de personnes qui étaient déjà là en 2022 : des ingénieurs, des mécaniciens, même le chef cuisinier. C’est comme si je revenais à la maison. C’est plus qu’une famille. Tout le monde pousse et donne le meilleur de soi ici.

Pouvez-vous raconter les coulisses de votre retour chez APR ?

À la fin de l’aventure en Formule 3, je suis allée en Indy NXT et je devais faire la saison complète. Mais au final, ça ne s’est pas fait. L’aventure s’est arrêtée au bout d’une course pour diverses raisons. Fort heureusement, ça s’est passé en mars. C’était relativement tôt dans l’année. Pour moi, c’était clair, l’endurance était une opportunité. J’ai eu quelques contacts, et on a beaucoup échangé.

J’ai fait des tests au Paul-Ricard, ils étaient vraiment bons et on a refait la même en Aragon, les sensations étaient bonnes. L’équipe m’a proposé d’être pilote de réserve pour Le Mans, j’espérais pouvoir piloter, mais s’il arrive quelque chose, je suis prête.

Comment s’est passée la journée test dimanche dernier ?

Très bien. Le Mans, c’est l’une des meilleures pistes au monde. J’ai été la première à prendre la piste pour faire mes dix tours, ce sont les pires conditions pour rouler puisque l’asphalte est sale. Mais c’était fou… Il y a tant de virages qui font que Le Mans est si spécial.

J’y ai participé à trois reprises et j’espère vraiment qu’il y aura une quatrième édition. Peut-être l’année prochaine.

Sur Instagram, vous aviez montré un entraînement sur simulateur pour Le Mans.

Oui, pour faire les dix tours, je devais être préparée du mieux possible pour faire mes dix tours. Je me souviens comment on passe les virages, mais il fallait retrouver le feeling avec la voiture.

Avez-vous d’autres tests de prévus dans les prochaines semaines ?

Je serai à Imola dans le cadre de l’ELMS et je ferai quelques tours lors du prologue.

Quelles sont vos ambitions pour la prochaine saison ?

Je veux vraiment avoir un siège en endurance : que ce soit en LMP2, en Hypercar… Je verrai si des opportunités se présentent et aussi dans quel championnat, avec quelle voiture. Mais pour le moment, je suis très heureuse chez APR. Et reconnaissante envers Stuart et Sam (Cox, les fondateurs de l’équipe) de m’avoir donné l’opportunité de rouler.

La Formule 3, ce n’est vraiment qu’une question d’argent.

Êtes-vous désormais concentré(e) à 100% sur l’endurance ?

Oui, vraiment. Aujourd’hui, je suis à fond dans l’endurance. Je ne referai pas de Formule 3. Peut-être en Formule 2, mais j’ai besoin de quatre millions pour courir. J’en suis assez loin… J’espère que les choses vont changer au niveau du sponsoring. En parallèle, je suis vraiment contente d’avoir signé avec un gros partenaire récemment.

Vous avez deux podiums en ELMS, que représentent-ils à vos yeux ?

Monter sur un podium, c’est toujours un bon résultat. Quand on a terminé deuxième au Castellet, c’était incroyable puisqu’il y avait deux pilotes argent dans la voiture, ce qui n’avait jamais été fait avant. C’est toujours différent selon la composition de l’équipage.

En 2022, on a terminé quatrième au Mans. Si nous n’avions pas eu notre problème technique… Nous aurions probablement gagné. Je pense que tout le monde sait dans le paddock que je vais vite. Lors des rookies test, j’avais fait le meilleur temps avec la voiture de chez WRT.

Tout le monde sait que je suis rapide. Mais il y a une forte concurrence. Alors, il faut jouer des coudes et se faire une place et voir ce qui se passe ensuite.

Qu’avez-vous appris de votre expérience en Formule 3 et votre court passage en Indy NXT ?

En Formule 3, tout tourne autour de l’argent. Honnêtement, dans ce monde, l’argent est un facteur qui est partout. Mais, je pense qu’en endurance, on a plus d’opportunités, on peut montrer notre talent, notre vitesse, voire plus. Cela n’a rien à voir avec la Formule 3.

Je pense qu’en endurance, on peut devenir une meilleure personne, un meilleur pilote parce que l’on a plus de temps de roulage. La Formule 3, ce n’est vraiment qu’une question d’argent. J’ai reçu le soutien d’Alpine, ce qui m’a permis de faire un grand pas, ça m’a beaucoup aidée.

Étiez-vous proche d’un volant en Hypercar ? Je sais que votre talent avait tapé dans l’œil de Philippe Sinault.

Malheureusement, il n’y a pas que moi qui décide. Quand j’ai signé avec Alpine, le but était vraiment d’arriver en Formule 1 et de nombreuses personnes au sein d’Alpine et de Renault faisaient en sorte que cela se fasse.

En Formule 3, on essaye de prendre la route pour la F1, tout le monde en est conscient. Beaucoup de choses ont changé au sein de l’entreprise. Beaucoup de gens sont partis et d’autres sont arrivés. Et l’objectif n’était plus là.

Quand le programme Rac(h)er a été lancé, le but était pourtant de vous amener en Hypercar.

Je ne sais pas, pour être honnête. Quand j’étais en Formule 3, on avait fait un pas pour que j’arrive en Formule 2. Des efforts ont été faits dans ce sens. Mais malheureusement, cela ne s’est finalement jamais fait.

Pour le projet Hypercar, je pense qu’aujourd’hui, des personnes ont des objectifs différents.

Claire Mesnier a eu un impact important dans votre carrière.

Oui, elle a 20 ans d’expérience dans le sport automobile. Elle est la seule femme à m’avoir soutenue dans ce milieu, peut-être l’une des seules d’ailleurs. Je suis très reconnaissante. Elle a essayé de faire son maximum pour que de belles choses arrivent.

Elle a lancé Rac(h)er. C’était son programme. Son idée. Ce n’était pas facile pour elle, mais elle a fait son maximum pour aider les femmes à atteindre leur but. Pas seulement avec moi, pas seulement avec les jeunes qui font du karting, mais avec les femmes en général. Je pense que ce qu’elle faisait, c’était juste et c’était la bonne manière de faire.

Depuis quelques mois, le documentaire sur vous est disponible en France. Quelles ont été vos impressions quand vous l’avez vu pour la première fois ?

C’est fou de regarder un documentaire aussi long sur soi. J’ai pris beaucoup de plaisir à le regarder. Il montre Le Mans, les courses d’endurance, les bons comme les mauvais moments du sport automobile.

C’était rigolo de le voir sur Canal +. Beaucoup de personnes m’ont envoyé un message en disant « On t’a vu à la télévision française ! ». C’est sympa de voir que de nombreuses personnes peuvent le voir à travers le monde. Il partage les sensations et les émotions dans le sport automobile.

Quel est votre point de vue sur le début de saison de Jamie Chadwick en ELMS ?

Elle fait un début superbe. Comme je l’ai dit plus tôt, elle est dans une super équipe avec de super coéquipiers. Je pense qu’il serait difficile d’avoir un meilleur entourage. Elle travaille très dur.

Mais je pense, autant pour elle que pour moi, on ne veut pas être comparées parce qu’ici, on court contre tout le monde. Et on veut gagner contre tout le monde. Je pense que c’est une super pilote comme tout le monde ici.

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