Lando Norris : les monoplaces 2022 sensibles au vent
Lors des essais de Bahreïn, les pilotes ont pu tester des conditions particulièrement venteuses. Pour Lando Norris, les voitures version 2022 seront très sensibles au vent.


Les conditions très venteuses des essais de Bahreïn ont permis aux pilotes du paddock de tester les réactions des monoplaces, chose qu’ils n’avaient pas pu faire sur la piste catalane. Ces dernières années, la sensibilité au vent a posé de sérieux problèmes à certaines écuries et avec les nouvelles règlementations aérodynamiques de cette saison, il était impossible de prévoir comment allaient se comporter les nouvelles voitures.
Lando Norris, seul pilote McLaren présent derrière le volant à Bahreïn, a dévoilé son ressenti quant à l’effet du vent. « À l’évidence, les voitures sont très sensibles au vent. Je pense que c’est une bonne chose que nous ayons pu le voir, parce qu’il n’y avait pas de vent à Barcelone » admet-il.
« Les F1 sont encore sensibles au vent, aux rafales… Il fait beaucoup plus chaud ici qu’à Barcelone. Donc on doit voir comment les pneus fonctionnent et comment la voiture roule. Le tracé est bien plus bosselé. On verra comment la voiture réagit aux bosses. Les compromis à faire avec les réglages sont bien différents. »
Des virages lents très complexes
Qui plus est, les pilotes ont rencontré des difficultés dans les virages lents. Elles sont notamment dues au vent, mais également au poids plus important des monoplaces 2022. Lando Norris explique ce phénomène.
« Je pense que c’est la combinaison de deux choses : la première étant le vent, nous avons eu du vent, qui nous a poussés toute la journée. » confie le Britannique. « Ça rend le freinage beaucoup plus compliqué. Et en termes d’appui, vous en avez beaucoup moins que si vous aviez du vent de face, ou même pas du tout, par exemple. Et deuxièmement, avec ces différents pneus, bien plus gros, la façon dont vous devez régler la voiture est plus rigide. Après c’est une entrée assez bosselée dans ce virage [10], et vous tournez pendant que vous freinez. » poursuit-il.
« Donc quand vous mettez tout cela ensemble, ce n’est pas nécessairement ce pourquoi une Formule 1 est créée, ça rend les choses très piégeuses et c’est facile de bloquer la roue avant, d’aller tout droit et de faire un plat sur le pneu » expose Norris. Ce pourquoi les pilotes vont devoir garder une approche très conservatrice.
« C’est difficile, surtout quand vous avez des gommes neuves, vous voulez pousser un peu plus » avoue le pilote McLaren. « Vous devez vraiment trouver votre rythme. Je pense que c’est comparable avec d’autres virages. Nous ne devons pas nous jeter dedans, même si on dirait que nous le faisons, et je pense que c’est seulement un effet. Mais en réalité, vous devez être un peu plus conservateur avec ces voitures et ne pas essayer de les pousser. Sinon il y aura quelques conséquences. ».