Le Rwanda en discussion avec la F1 pour organiser un Grand Prix
F1. Absent du calendrier depuis 1993, le continent africain pourrait revenir dans la discipline sportive. Le mois prochain, les dirigeants de la Formule 1 vont discuter avec les représentants du Rwanda en vue d'organiser un Grand Prix dans le pays.
La Formule 1 a toujours souhaité s'étendre à travers le monde. Après de gros investissements mis en place pour être diffusé outre-Atlantique, elle veut désormais profiter de cet élan de popularité pour se propager aux quatre coins de la planète. Selon les récentes informations, elle aurait jeté son dévolu sur l'Afrique. C'est en tout cas les propos rapportées par certains médias, à l'image de GPblog annonçant que des pourparlers auront lieu à la fin du mois de septembre avec la présence du PDG de la F1 Stefano Domenicali.
Le Rwanda, une destination privilégiée
Historiquement, l'Afrique du Sud semblait la destination naturelle pour un retour de la F1 en Afrique, ayant accueilli des Grand Prix à East London (1962, 1963, 1965) et sur le circuit de Kyalami près de Johannesburg (de 1967 à 1985, puis en 1992 et 1993). Cependant, les négociations se sont récemment tournées vers le Rwanda, un pays d'Afrique de l'Est qui a investi massivement dans l'organisation d'événements sportifs. Ce petit pays est devenu une destination de plus en plus prisée, attirant l'intérêt des promoteurs de la F1.
Stefano Domenicali, PDG de la F1, a confirmé l'intérêt pour le Rwanda en annonçant qu'une réunion avec les représentants du pays est prévue pour septembre. Il a qualifié le projet de "prometteur" et a souligné le sérieux des autorités rwandaises.
« Ils sont sérieux. Ils ont présenté un bon plan et, en fait, nous avons une réunion avec eux à la fin septembre. Ce sera sur une piste permanente. » Si ce projet aboutissait, il marquerait un retour historique de l'Afrique dans le championnat du monde de Formule 1, après 31 ans d'absence au calendrier, le dernier Grand Prix en date datant de 1993, lors duquel Alain Prost s'était imposé au volant de sa FW15C.
Ce pays, situé au sud de l'Ouganda, semble particulièrement bien positionné pour accueillir un Grand Prix. Autosport a notamment révélé la présence de certains représentants du Rwanda Development Board au Grand Prix de Monaco cette année. Le pays sera également le lieu d'organisation de l'Assemblée générale annuelle de la FIA et de la cérémonie de remise des prix dans sa capitale, Kigali, en décembre prochain.
Un Grand Prix en Afrique qui symbolise la réputation croissante de la Formule 1
Depuis son rachat par Liberty Media pour 8 milliards de dollars, la F1 a connu une croissance exponentielle, doublant sa valeur grâce à une stratégie axée sur la conquête de nouveaux marchés, en particulier aux États-Unis. La F1 organise désormais trois Grand Prix par an sur le sol américain, avec l'arrivée du circuit de Las Vegas l'année dernière, ainsi qu'une adaptation du produit aux réseaux sociaux et à différentes plateformes, notamment avec la création d'une série Netflix sur la Formule 1, permettant aux fans de découvrir un peu plus les coulisses de ce sport.
Ayant désormais renforcé sa popularité, elle cherche maintenant à l'étendre à d'autres régions du monde, l'Afrique étant une priorité. Domenicali a exprimé son enthousiasme pour une course en Afrique, tout en précisant que cela pourrait prendre du temps, le Rwanda n'ayant pas encore de circuit capable d'accueillir un Grand Prix.
« Nous voulons aller en Afrique, mais nous devons avoir le bon investissement et le bon plan stratégique. Nous devons choisir le bon moment, et nous devons nous assurer que, dans ce pays, dans cette région, sur ce continent, l'accueil soit adéquat, car, bien sûr, ils ont d'autres priorités. Nous devons toujours être très prudents pour faire les bons choix. »
Un calendrier potentiellement encore élargi
Si ce projet se concrétisait, il porterait le calendrier de la F1 à un record de 25 courses, un chiffre qui reflète la croissance globale de la discipline. Domenicali a noté que de nombreux pays sont en discussions pour accueillir des courses, ce qui permet à la F1 de travailler sur des améliorations continues de l'expérience des Grand Prix.
« Jusqu'en 2020, nous étions dans une situation où le nombre d'endroits voulant accueillir la F1 n'était pas si élevé. Maintenant, c'est l'inverse. Nous avons tant d'endroits dans le monde qui veulent accueillir la F1 que cela nous permet de nous assurer que nous travaillons ensemble avec eux pour améliorer l'expérience. » L'Italien a néanmoins indiqué que des ajustements pourront être effectués dans les prochaines années, tout en révélant que d'autres candidatures sont actuellement à l'étude, avec en premier lieu la Thaïlande.
« Je ne vois pas de grands changements à court terme, mais dans les prochains mois, nous devons discuter de ce que seront les calendriers de 2026, 2027 et 2028. Nous avons différentes options, mais nous sommes dans une bonne position. »
« L'autre candidature sérieuse concerne la Thaïlande et j'irai à Bangkok après le Grand Prix de Singapour pour évaluer la situation là-bas, conclut le dirigeant italien. Le calendrier ne sera pas bouleversé à court terme, à l'exception de l'arrivée de Madrid l'année prochaine, mais nous travaillons sur le moyen terme, à l'horizon 2028, pour répondre à des demandes toujours plus importantes. »
Avec le Rwanda et la Thaïlande potentiellement ajoutés au calendrier dans les prochaines années, la F1 montre clairement son intention de continuer à élargir ses horizons. Des destinations qui pourraient renforcer encore plus l'attractivité de la discipline, une renommée qui ne cesse de croître en raison du spectacle qu'elle offre chaque week-end.
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