F1

Le GPDA "exhorte le président de la FIA à prendre en compte son propre ton et langage"

L'association des pilotes de Formule 1 s'est réuni et a publié un communiqué de presse en réaction aux différentes sanctions imposées aux pilotes ses derniers temps concernant leur "mauvais comportement". Le GPDA demande notamment de dissocier insulte envers une personne et mots lancés d'énervement ou encore demande à son président, Mohammed Ben Sulayem, de revoir également son comportement.

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Mohammed Ben Sulayem sur la grille de départ aux USA.
© Overtake/Motors Inside / Mohammed Ben Sulayem sur la grille de départ aux USA.

Le GPDA est la Grand Prix Driver Association. Il s'agit de l'association des pilotes de F1 qui se réunie de temps en temps et qui est co-présidée par plusieurs pilotes. Notamment George Russell en ce moment. Les pilotes ont été la cible de la FIA depuis plusieurs semaines pour "mauvais comportement".

Il y a quelques semaines, Max Verstappen, énervé en conférence de presse avait juré, puis s'était retrouvé sanctionné de travaux d'intérêts généraux par la FIA. Il avait notamment demandé aux journalistes de sortir de la conférence de presse FIA pour parler librement en public ensuite dans le paddock.

Quelques semaines plus tard, c'est Charles Leclerc qui est sanctionné pour avoir juré également en conférence de presse en utilisant un gros mot pour qualifier sa performance. La FIA a alors décidé de lui donné une sanction seulement financière.

A priori, les pilotes commencent à en avoir marre d'être infantilisés par la fédération. Ils acceptent bien volontiers les règles dictées par l'arbitre, mais veulent avoir leur mot à dire sur la façon de s'exprimer.

« Comme dans tous les sports, les compétiteurs doivent respecter les décisions de l'arbitre, qu'ils soient d'accord ou non. [...] Les pilotes (nos membres) ne font pas exception et comprennent parfaitement cela. » commence le communiqué.

Le GPDA souhaite notamment distinguer l'intention d'insulter quelqu'un ou le faite de dire un gros mot dans une situation qui ne vise personne en particulier.

« Concernant les jurons, il existe une différence entre un langage grossier destiné à insulter les autres et un langage plus familier, comme celui que l'on pourrait utiliser pour décrire une météo défavorable ou un objet inanimé tel qu'une Formule 1, ou une situation en course. »

Recadrer Mohammed Ben Sulayem

Le communiqué ne s'arrête pas là. Les pilotes demandent notamment à la FIA et à son président de revoir son attitude.

« Nous exhortons le président de la FIA à prendre également en compte son propre ton et langage lorsqu'il s'adresse à nos pilotes membres, ou même en parlant à leur sujet, que ce soit dans un forum public ou ailleurs. » explique le GPDA.

Mohammed Ben Sulayem, Président de la FIA depuis 2021 a notamment été limites dans ses commentaires et réactions très étonnantes parfois que ce soit envers des pilotes ou contre Red Bull par exemple lors du Gala de la FIA, il y a deux ans, en décembre 2022.

Le GPDA, qui ne s'exprime que très rarement en public, est remonté notamment sur la période d'interdiction de porter des bijoux (boucle d'oreille par exemple) lorsque l'on est dans le baquet. Une interdiction qui avait fait grand bruit dans les médias et que les pilotes estiment avoir pris des proportions bien trop importantes pour un sujet si anodin.

« De plus, nos membres sont des adultes, ils n'ont pas besoin de recevoir des instructions par l'intermédiaire des médias sur des sujets aussi insignifiants que le port de bijoux et de sous-vêtements. »

« Le GPDA a exprimé à maintes reprises son opinion selon laquelle les amendes financières infligées aux pilotes ne sont pas adaptées à notre sport. »

Rendre transparent l'argent récolté par les amendes

Le GPDA s'étonne également depuis plusieurs années de n'avoir aucune information sur la destination de l'argent récolté en sanctionnant financièrement les pilotes.

« Depuis trois ans, nous demandons au président de la FIA de partager les détails et la stratégie concernant l'allocation des amendes financières de la FIA et la destination des fonds. Nous avons également fait part de nos préoccupations concernant l'image négative que les amendes financières véhiculent pour le sport. Nous demandons une fois de plus au président de la FIA de fournir une transparence financière et d'ouvrir un dialogue direct avec nous. Tous les acteurs (la FIA, la F1, les équipes et le GPDA) devraient conjointement déterminer comment et où l'argent est dépensé au profit de notre sport. »

« Le GPDA souhaite collaborer de manière constructive avec tous les acteurs, y compris le président de la FIA, afin de promouvoir notre grand sport pour le bénéfice de tous ceux qui y travaillent, le suivent, et l'aiment. Nous jouons notre rôle. » conclut le communiqué.

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