F1

Liam Lawson et le syndrome de la deuxième Red Bull

Que se passe-t-il dans la deuxième Red Bull ? Si Max Verstappen est capable d'en exploiter chaque pourcentage, cela ne semble pas être le cas de Liam Lawson. Ni d'aucun de ses prédécesseurs dans cette voiture.

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À ce rythme, l'avenir de Liam Lawson chez Red Bull pourrait ne pas durer.
© Motors Inside / À ce rythme, l'avenir de Liam Lawson chez Red Bull pourrait ne pas durer.

C'est un syndrome qui semble durer. Red Bull, depuis presque dix ans, ne semble qu'avoir un seul homme capable de briller dans ses rangs. Depuis le départ de Daniel Ricciardo, l'écurie autrichienne est en difficulté avec son deuxième pilote.

Pierre Gasly, Sergio Perez, Alex Albon et maintenant Liam Lawson. Tous se sont cassés les dents face à Max Verstappen. Et pourtant, tous ont été performants chez Racing Bulls ou AlphaTauri, appelez l'écurie sœur comme vous voulez. Enfin, sauf Sergio Perez, qui n'y est pas passé.

Le jeune néo-zélandais a offert de très belles prouesses dans la Racing Bulls lors des quelques Grand Prix où on lui a offert le volant. Mais depuis son arrivée chez Red Bull, c'est beaucoup plus compliqué. Il est plutôt habitué aux dernières places de la grille plutôt qu'aux premières.

Des performances qui contrastent bien avec ce que peut produire Max Verstappen, son coéquipier. Quand le Néerlandais est capable de se battre pour la pole position ou au pire une deuxième ligne, Liam Lawson se bat pour ne pas terminer dernier.

La différence de chrono est aussi notable puisqu'elle dépasse la seconde : 1,5 en Australie et 1,3 en Chine. Difficile de rivaliser dans ces conditions. En course à Shangai, le Néo-Zélandais a terminé à une lointaine douzième place. Le plus gênant pour lui, c'est d'avoir terminé derrière Isack Hadjar. Heureusement pour lui, Yuki Tsunoda a été touché par un problème d'aileron qui l'a relégué dans la hiérarchie, sinon les deux Racing Bulls allaient terminer devant lui.

Alors, comment expliquer un tel écart entre les deux hommes ? Déjà, depuis près de dix ans, tous les coéquipiers de Max Verstappen ont accusé un sérieux retard. Beaucoup d'observateurs ont alors pointé du doigt la voiture qui ne semble convenir qu'au quadruple champion du monde. Mais ce point a été balayé par plusieurs spécialistes : pourquoi les ingénieurs concevraient-ils une voiture agréable que pour un pilote ?

Mais en y regardant de plus près, le pilote au numéro 1 dispose d'un style particulier et assez différent des autres hommes sur la grille. Autre paramètre à prendre en compte : la pression mise en interne. Si certaines langues laissent transparaître une belle ambiance dans la « famille Red Bull », on sait que les pilotes sont souvent poussés dans leurs retranchements. Notamment par un homme, Helmut Marko. L'Autrichien est réputé comme un homme très dur et assez exigeant, surtout envers les jeunes. Pas de quoi mettre en confiance. Chaque erreur est scrutée et a des retombées immédiates sur les pilotes. Mental et confiance en prennent à chaque fois un coup.

Avec de mauvais résultats et pour le moment aucun points inscrits, Liam Lawson pourrait finir par faire perdre patience à ses patrons. D'autant qu'il ne ramène pas autant d'argent que Sergio Perez, son prédécesseur. Certains parlent d'une première deadline au Japon pour analyser ses performances et poursuivre ou non l'aventure avec lui. Juger un homme au bout de trois courses seulement, c'est difficile. Mais ce serait peu étonnant de l'équipe. Admettons que l'aventure avec le Néo-Zélandais ne se prolonge pas chez Red Bull et qu'il est rétrogradé chez Racing Bulls, il est presque certain qu'il fera mieux avec la voiture reine.

La situation pourrait aussi plonger Red Bull dans les profondeurs. Avec Max Verstappen encore sur la grille, tout va bien. Mais en cas de départ du Néerlandais soit pour un concurrent soit pour une autre discipline, l'écurie autrichienne pourrait se retrouver en grosse difficulté. Personne pour exploiter la monoplace à 100 %. Mais aussi personne pour reprendre le développement là où il en est...

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