Nick Heidfeld sous pression

Après un début de saison en dents de scie marqué par quelques contres performances (une course anonyme en Australie) et un podium en Malaisie, Nick Heidfeld tarde à convaincre son patron Eric Boullier.

Le patron français reconnaît que son pilote n’a pas été « assez bon » en ce début de saison, notamment face à son coéquipier Vitaly Petrov. «Nous avons besoin de nous asseoir avec lui et de parler de tout cela pour comprendre se qu’il lui arrive. Il faut qu’il arrive à se mettre au niveau de Vitaly, notamment en qualifications. Si sa voiture n’est pas bien réglée et équilibrée, il aura des difficultés à faire de bonnes performances sur un tour.»

L’approche technique du pilote allemand est donc remise en cause alors que c’est essentiellement pour cet aspect de son talent que l’écurie l’avait engagé en début de saison pour remplacer Robert Kubica, blessé lors d’un rallye en Italie.

Eric Boullier surenchère sur les piètres qualifications d’Heidfeld dans l’espoir qu’il s’améliore lors des prochaines courses
«Si je devais juger le début de saison de Nick je dirais qu’il fait un très bon boulot le dimanche mais, plus haut vous vous qualifiez sur la grille de départ, plus vos chances de marquer de gros points augmentent,» explique Boullier.

Le récent Grand Prix de Monaco en est l’exemple parfait. «Si vous êtes premier et troisième sur la grille, il n’y a pas de problèmes. Si vous vous retrouvez onzième et seizième, ca sera plus compliqué.»

La pression est dorénavant sur les épaules de Nick Heidfeld qui devra prouver sa qualité dans les courses à venir, d’autant plus que des pilotes comme le Français Romain Grosjean ou le Brésilien Bruno Senna sont à la porte de la titularisation chez Lotus Renault GP et que les rumeurs sur un possible retour précoce de Kubica ne cessent d’enfler.