La FIA en négociation avec 3 écuries pour 2015

Trois structures seraient en compétition pour intégrer la grille de la Formule 1 en 2015 ou 2016 suite à <a href="/f1/actualite/16723-officiel-la-fia-lance-un-appel-doffres-pour-une-nouvelle-equipe.html" target="_blank" title="Officiel : La FIA lance un appel d’offres pour une nouvelle équipe">l’appel d’offres lancé par la FIA</a> début décembre. Motors Inside vous propose une présentation des forces en présence.

<b>Haas Racing Developments</b>
Fondateur de l’entreprise Haas Automotion, fabricant de machines-outils à commande numérique, Gene Haas s’est lancé dans l’aventure du sport automobile au début des années 2000 en créant sa propre écurie de NASCAR, la Haas CNC Racing. Après des débuts difficiles dans la division phare des courses de stock cars, le rapprochement fin 2008 entre Haas et Tony Stewart, alors double-champion NASCAR en 2002 et 2005, donnera un nouveau souffle à l’écurie qui prendra son nom actuel : la Stewart-Haas Racing. Depuis l’alliance avec le propriétaire-pilote, l’équipe fondée par Gene Haas a connu le succès, en NASCAR Sprint Cup, à 19 reprises et a même mené Tony Stewart vers un troisième titre pilote, en 2011.

Mais Gene Haas projetterait d’aller plus loin et souhaite dorénavant monter une structure capable de s’engager en Formule 1. Autosport révèle que l’homme d’affaires travaille avec Gunther Steiner, ancien directeur technique de Jaguar et de Red Bull. Ce dernier indique d’ailleurs : « Haas Racing Developments a demandé une licence et a exprimé son intérêt, mais pour le moment, nous n’avons pas plus de commentaires à faire. La FIA est toujours dans le processus de prise de décision et il y a toujours un pas de plus à faire avant qu’ils donnent la licence. »

Selon les informations d’Autosport, plusieurs éléments sont à prendre en compte autour de cette candidature : tout d’abord, les installations américaines de Stewart-Haas Racing, à Charlotte, ont récemment été agrandies et Gene Haas possède même ses propres installations à Bruxelles, en Belgique, qui pourraient alors faire office de base européenne pour une potentielle écurie de Formule 1. Aussi, Haas est le propriétaire d’une soufflerie ultra-moderne (la soufflerie Windshear située à Concord, en Caroline du Nord), ouverte depuis 2008 et qui accueille régulièrement des structures venant de NASCAR, d’IndyCar ou… de Formule 1. Pour finir, si le projet venait à se concrétiser, Dallara pourrait participer à la construction de la première F1 signée Haas.

<b>Stefan GP</b>
Habituel candidat à la Formule 1 depuis plus d’une quinzaine d’années, la candidature de Stefan GP n’est pas vraiment une surprise. Les premières velléités d’entrée dans le paddock pour Zoran Stefanovic, l’homme d’affaires serbe derrière cette structure, datent de 1996, avec la volonté de mettre en place une écurie yougoslave, un projet qui s’avérera mort-né. En 1997, il tente de racheter les Lola T97/30 pour les faire rouler lors de la saison 1998, mais les négociations échouent là aussi. Cet échec cuisant mettra hors-jeu Stefanovic jusqu’en 2009.

A cette époque, et alors que la FIA a retenu la candidature de plusieurs écuries pour intégrer le F1 Circus, des doutes émergent sur les capacités de US F1 et de Campos (qui deviendra HRT) à faire face à leurs engagements. Stefan GP en profite alors pour signer un partenariat avec le constructeur sortant Toyota, en vue de bénéficier des installations et des voitures conçues par la firme japonaise en vue de 2010, avant l’annonce de son retrait. Multipliant les coups de pression sur la FIA – en annonçant par exemple l’envoi du matériel par containers à Bahreïn, théâtre de la première manche de la saison 2010 -, l’écurie serbe se pose comme solution de remplacement en cas de défaillance d’une des nouvelles équipes. Mais, au moment où US F1 renonce, la FIA n’accorde pas le droit à Stefan GP d’intégrer la grille. Une nouvelle tentative sera effectuée en 2011, en vain.

La candidature pour 2015 aura-t-elle plus de succès ? Il y a fort à parier que les instances sportives soient réticentes à accorder sa place en F1 à une structure dirigée par Zoran Stefanovic, dont l’attitude a souvent déplu à la FIA. Le dossier sera de toute façon étudié et la réponse interviendra dans les semaines à venir.

<b>Le projet d’entreprises roumaines</b>
Si le projet en lui-même est porté par plusieurs entreprises roumaines, Colin Kolles pourrait y prendre part en tant que fournisseur, ce dernier possédant des infrastructures en Allemagne pouvant servir de base à une équipe.

Ce dernier a vécu sa première expérience en F1 au début des années 2000, chez Jordan GP, où il sera nommé directeur technique d’une équipe sur la pente descendante. L’écurie irlandaise sera rachetée en 2005 pour devenir Midland F1 en 2006, Spyker en 2007 et enfin Force India en 2008. L’année suivante, en 2009, Colin Kolles est recruté par l’équipe Campos Grand Prix, dont l’objectif est d’entrer en F1 dès 2010 suite à un appel d’offres de la FIA.

Le rêve devient réalité puisque après avoir été sélectionnée, la structure renommée Hispania Racing Team (HRT) fait son entrée dans la discipline reine avec Colin Kolles en tant que directeur. Toutefois, en 2011, Kolles et HRT se séparent d’un commun accord à la suite de l’arrivée de nouveaux investisseurs et du déménagement de l’écurie en Espagne.

La candidature dans laquelle Colin Kolles aurait un rôle à jouer regrouperait plusieurs entreprises roumaines souhaitant s’impliquer dans la discipline. Ce groupement avait, semble-t-il, comme volonté première de sponsoriser des structures existantes, mais pourrait finalement se lancer dans l’aventure d’une écurie de F1. Peu d’informations ont filtré, mais la rumeur d’une participation de Renault par l’intermédiaire de Dacia, sa filière low cost roumaine, s’est faite jour, avec la possibilité de mettre en place un partenariat à l’image de celui entre Infiniti et Red Bull. Cependant, toutes ces informations sont à prendre avec beaucoup de précautions.

La FIA devrait se prononcer, au plus tard, le 28 février prochain.