Belgique – Tous les étés mènent à Spa
Pour la 7ème saison consécutive, la manche spadoise est le théâtre de la rentrée des classes pour le paddock. Le mythique circuit belge rassemble à nouveau le petit monde de la F1 pour mettre un terme à la trêve estivale qui a permis aux pilotes de se reposer et à nous, de sortir de notre maison pour respirer l'air extérieur. Mais rien n'y fait, les odeurs de l'asphalte et de l'essence manquent, il faut que le championnat reprenne.


<b>« Comme si vous étiez transportés dans un autre monde. »</b>
Par cette petite phrase, l’ex-pilote Red Bull Mark Webber résume presque à lui seul l’esprit unique se dégageant autour des 7,004 kilomètres de ce circuit, tracé initialement sur une route entre les forêts ardennaises ; connectant trois villes de la province de Liège, en région wallonne : Francorchamps, Stavelot et Malmedy.
Terre d’histoire, une course fut organisée autour de ce triptyque dès l’année 1921, mais annulée, et pour cause : une seule voiture figurant sur la liste des engagés ! La toute première course officielle d’automobiles de compétition eut lieu l’année suivante. Le projet initial était très ambitieux, celui de faire de la piste de Spa-Francorchamps l’une des plus rapides d’Europe. C’est pourquoi un virage artificiel fut ajouté au parcours originel, grimpant une pente sévère, à proximité d’une petite rivière. Le mythe du « Raidillon de l’Eau Rouge » venait de naître.
Après la Seconde Guerre mondiale, Spa fut inscrit au tout premier calendrier du championnat du monde de Formule 1 en 1950. Le 18 juin de cette même année, Juan Manuel Fangio remportait le tout premier Grand Prix de Belgique de Formule 1 au volant d’une Alfa Romeo. Le tracé mesurait alors prés de 14 kilomètres, avec un départ jugé au pied du Raidillon, et poursuivant tout droit au niveau de l’actuel virage des Combes.
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Mais Spa fut retiré du calendrier en 1971 pour des raisons de sécurité, notamment invoquées par Jackie Stewart, qui a failli y laisser la vie en 1966, en manquant de percuter à haute vitesse et sous une pluie battante un poteau électrique.
Après quelques incursions à Nivelles ou Zolder, le Grand Prix de Belgique à Spa revint au calendrier en 1983, sur une version plus sûre et raccourcie de moitié, mais incluant toujours les fameux virages « Eau Rouge » et « Blanchimont ». Malgré quelques nouvelles cabrioles encore spectaculaires (on pense notamment au terrible crash du Français Erik Comas en 1992, sauvé par Ayrton Senna), le circuit se sécurisa au fur et à mesure des années.
Une nouvelle chicane était ajoutée avant la ligne droite de départ/arrivée, celle du Bus Stop, cassée et ralentie pour de bon en 2007.
Néanmoins, Spa connut deux années « sans », en 2003 et en 2006, la faute à une suspension nationale de la publicité de marque de tabac. Finalement, la région locale dépensa de nouveau pour la pérennité de la course, qui dispose désormais d’un contrat au moins jusqu’en 2018.
Par conséquent, cette course est toujours un endroit particulier du calendrier. Pour sa part, Jenson Button « adore » tout simplement Spa.
« Eau Rouge est l’un de ces virages dont tout les fans parlent encore aujourd’hui. Le sentiment de légère glisse jusqu’en haut de la montée est quelque chose de fantastique. La vitesse moyenne est élevée (aux alentours de 230 km/h) : nous sommes à fond pendant 65% du tour. Cela reste encore très brutal, même sur les voitures actuelles. »
Un virage célèbre et qui rend tout dépassement magnifique, comme la fameuse manœuvre de Mark Webber sur Fernando Alonso au pied du Raidillon en 2011.
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À ce titre, la vitesse maximale attendue se situera aux alentours de 345 km/h, ce qui constitue (seulement ! )une soixantaine de changements de rapports de boites de vitesses.
<b>Quinté ou pas quinté ?</b>
Depuis le retour en Europe, Hamilton mène la danse en tête de chaque manche et le Britannique a même récupéré la tête du championnat en Hongrie. Avec quatre succès d’affilée, Hamilton a tout simplement égalé la performance du début de saison de Rosberg qui s’était offert la victoire sur les quatre premiers Grands Prix de /f1/actualite/21238-max-verstappen-fait-venir-les-foules-a-spa.html. Pour l’anecdote, la meilleure série de victoires l’an passé était de trois, côté Hamilton et côté Rosberg, et c’était Hamilton qui s’était imposé à Spa-Francorchamps pour deux petites secondes sur son coéquipier germanique. Mais cette année, la catastrophe de Barcelone mi-Mai n’a pas eu le même effet pour les pilotes Mercedes, Rosberg semblait avoir perdu cette fameuse confiance qu’il avait pris en totalisant (2015 inclus) sept succès à la suite ; à l’opposé, Lewis Hamilton se retrouva métamorphosé dés Monaco pour la suite que vous connaissez. Mais attention, la difficulté sera fortement accrue pour le Britannique, en effet, la conférence de presse l’a confirmée: Hamilton écopera d’une pénalité ce week-end pour changer un ou plusieurs éléments mécaniques sur sa Mercedes, ce qui pour lui est synonyme d’un départ depuis le fond de grille.
<b>Une bataille italo-autrichienne</b>
Au classement général des pilotes, 18 points seulement séparent Daniel Ricciardo, troisième, de Max Verstappen, sixième. Entre eux, l’on retrouve cinq titres de champion du monde et deux pilotes Ferrari. Cette lutte entre RedBull et Ferrari est peut-être la véritable attraction de cette année, l’audience ne prêtant plus vraiment attention à la supériorité de Mercedes. Pire, on s’inquiète même plus pour la santé de la marque au cheval cabré, en perte de vitesse face à son adversaire autrichien.
Mais ne vendons pas la peau du cheval trop vite : Kimi Raïkkönen est le pilote du plateau qui compte le plus de victoires sur le toboggan des Ardennes avec quatre victoires, en 2004, 2005, 2007 et 2009, date de son dernier succès au volant d’une Ferrari. De l’autre côté du garage, Sebastian Vettel compte deux succès à son actif, en 2011 et en 2013. Tout comme Lewis Hamilton, vainqueur en 2010 pour le compte de McLaren et tenant du titre après son succès de 2015 avec Mercedes.
Trois pilotes sur cette grille comptent quant à eux une victoire, Massa en 2008 (après la controversée disqualification d’Hamilton), Button en 2012 et Ricciardo en 2014 pour ce qui constitue encore sa dernière victoire en Grand Prix.
<b>Le presque régional de l’étape</b>
Stoffel Vandoorne ne prenant pas le départ ce week-end, c’est le jeune néerlandais Max Verstappen, né à Hasselt dans l’est de la Belgique, qui déplacera les foules. Pour cette édition /f1/actualite/21238-max-verstappen-fait-venir-les-foules-a-spa.html du Grand Prix de Belgique, le fougueux pilote Red Bull va faire l’objet d’une attention particulière et <a href="/f1/actualite/21238-max-verstappen-fait-venir-les-foules-a-spa.html" target="_blank" title="">l’on attend une affluence record aux abords du circuit cette année.</a> "<i>70 000 tickets ont déjà été vendus</i>" annonçait André Maes, le promoteur du Grand Prix en marge de l’évènement. Le n°33 est d’ailleurs le seul pilote à s’être imposé devant Mercedes cette saison, – circonstances exceptionnelles à Barcelone – on attend donc de sa part une très belle performance personnelle ce dimanche, notamment au vu des excellents résultats des derniers Grands Prix avant la trêve estivale.
<b>Cocorico deux fois</b>
Il était seul mais le Français Romain Grosjean aura désormais un compatriote avec lui sur la piste : Esteban Ocon prend le volant de la Manor ce week-end et l’on a hâte de voir ses performances. Surtout, il s’agit pour lui de montrer son talent face à Pascal Wehrlein, le protégé Mercedes et de montrer qu’il a sa place sur la grille de départ d’un Grand Prix sur le long terme, notamment à Renault et à Frédéric Vasseur. Devant le micro de notre journaliste présent sur place, le jeune rookie <a href="/f1//f1/actualite/21238-max-verstappen-fait-venir-les-foules-a-spa.html/actualite/21243-Esteban-Ocon-est-pret-pour-ses-grands-debuts-en-F1-a-Spa-Francorchamps.html" target="_blank" title="">ne manque pas en tout cas de confiance </a>
<b>Pour (vraiment) tout savoir…</b>
Vainqueur des 500 miles d’Indianopolis en 1985 et éphémère pilote chez Benetton-Tyrrell en 1983. le pilote commissaire en chef sera l’Américain Danny Sullivan.
Il ne sera pas perturbé par le cadre de cette édition /f1/actualite/21238-max-verstappen-fait-venir-les-foules-a-spa.html, qui n’a guère évolué : les zones de DRS restent inchangées ; la première dans la longue ligne droite de Kemmel vers les Combes, la deuxième étant fixée au niveau de la ligne droite de départ /arrivée.
Du côté des pneumatiques, le «super-tendre », le « tendre », et le «medium » constitueront la palette disponible pour les pilotes, dont en voici le détail dans la liste ci-dessous.
<blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">Ready to get back into the <a href="https://twitter.com/hashtag/F1?src=hash">#F1</a> saddle? <a href="https://t.co/guwiIpOZyz">https://t.co/guwiIpOZyz</a> The <a href="https://twitter.com/hashtag/BelgianGP?src=hash">#BelgianGP</a> is coming soon. <a href="https://t.co/am7hyTdHYg">pic.twitter.com/am7hyTdHYg</a></p>— Pirelli Motorsport (@pirellisport) <a href="https://twitter.com/pirellisport/status/767700711136227328">22 août /f1/actualite/21238-max-verstappen-fait-venir-les-foules-a-spa.html</a></blockquote>
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Enfin, dans la lignée de cette semaine ensoleillée, Spa bénéficiera normalement de conditions météorologiques très clémentes. Le soleil est espéré tout au long des trois jours, avec un maximum de température estimé à 30 degrés, pour un minimum environ de 15 degrés. Ceci étant, de petites chances de nuages et de pluie sont attendues dans le courant de l’après-midi du Dimanche, ce qui pimenterait dans l’éventualité la deuxième moitié de la course.
Pour sûr, gardez un œil sur les prévisions annoncées dans les prochaines heures pour vous faire une idée définitive de ce qui vous attend à Spa Francorchamps, que cela soit tranquillement installé dans votre fauteuil, ou même directement sur place si vous avez la chance de vous y rendre !