Grand Prix de Belgique – Les faits marquants
Le Grand Prix de Belgique est régulièrement le théâtre de courses animées. Le technicité de cette piste dynamique mêlant dénivelé, virages techniques plus ou moins rapides ainsi qu'une météo souvent capricieuse sont le cocktail parfait pour une course souvent agitée et pleine de piment. MotorsInside revient sur trois faits marquants.


Une édition 2008 qui a éliminé Kimi Räikkönen de la bataille pour le titre mondial
C’est Lewis Hamilton sur Mclaren-Mercedes qui part en pole position. Mais dès le deuxième tour, il offre le leadership au pilote finlandais en partant en tête à queue à l’épingle de la source. Durant la quasi totalité de la course, il ne se passe rien en tête.
Au 41ème tour la pluie fait son apparition et vient pimenter les débats. Durant deux tours Räikkönnen et Hamilton vont se livrer une sublime bataille. Elle se terminera dans le mur pour le Finlandais qui est moins à l’aise sur cette piste humide que son rival anglais.
Felipe Massa sur l’autre Ferrari assiste de loin à ce duel et franchit la ligne en deuxième position. Il est finalement déclaré vainqueur sur tapis vert après qu’Hamilton ait été pénalisé de 25 secondes. Les commissaires jugent qu’il a tiré bénéfice d’avoir coupé la chicane lors de son duel avec la Ferrari n°1, bien qu’il ait rendu sa position à Räikkönen.
Au soir du Grand Prix, nous savons que la lutte pour le titre se jouera entre Massa et Hamilton, avec le dénouement que l’on sait à l’issue de la saison.
En 2012, Romain Grosjean se forge une réputation
La ligne de départ est assez courte à Spa avant le premier virage. Mais ce premier virage est l’épingle de la source. La vitesse d’entrée est donc relativement faible, mais les auto sont encore en paquet et la piste n’est pas bien large. Ainsi, le moment du départ est souvent un acte majeur de ce Grand Prix.
En 2012, c’est le fougueux pilote français Romain Grosjean qui anime ce départ. Il s’élance de manière parfaite, mais très vite prend toute la largeur de la piste en s’écartant sur la droite contre la Mclaren de Lewis Hamilton. Ce dernier devient passager de sa monoplace qui accroche l’aileron arrière de la Lotus du Français.
Ces deux monoplaces en perdition viennent ensuite dangereusement percuter la Ferrari de Fernando Alonso et la Sauber de Sergio Perez. Pas de bobo pour les pilotes, mais les monoplaces sont complétement détruites.
Cet accident vaudra à Romain Grosjean une course de suspension au Grand Prix suivant, celui d’Italie.
En 2019, Charles Leclerc remporte sa première victoire grâce à une stratégie d’équipe
Au retour de la trêve estivale, les Ferrari sont transfigurées. Les rouges ont réussi à augmenter la puissance de leur moteur ce qui leur permet de glaner la pole position sur ce tracé belge. D’ailleurs, Charles Leclerc réalise ici une performance remarquable en dominant le reste du plateau à toutes les séances Q1, Q2, Q3, EL3 et EL2. Il ne lui manque que les EL1 où il est deuxième derrière son équipier Vettel.
En course son hégémonie se poursuit en trois temps. Il gère parfaitement le départ, mais la voiture de sécurité doit entrer en piste suite à l’incident entre Räikkönen et Verstappen. Le Hollandais encastre sa Red Bull dans les pneus à Eau rouge.
Dans un second temps, soit au second départ donné derrière la voiture de sécurité, le Monégasque reste toujours leader. Pendant ce temps Sebastian Vettel change de stratégie et en profite pour dépasser son équipier à la faveur des arrêts au stand. Leclerc est malgré tout plus rapide, et Vettel reçoit l’ordre de laisser passer son jeune équipier. Ce qu’il fait sans rechigner.
Pour la troisième partie, c’est la stratégie d’équipe qui prime. En milieu de course Lewis Hamilton revient très fort sur Vettel qui arrive à contenir les assaut de l’Anglais jusqu’au trente-deuxième tour. La stratégie a fonctionné, Lewis Hamilton n’arrive pas a se rapprocher suffisamment de Leclerc pour le dépasser en fin de course.
Il s’agît là de la première victoire en F1 de Charles Leclerc tout comme un certain Michaël Schumacher en 1992. Surtout, elle est doublement forte en émotions pour le jeune pilote puisqu’il l’obtient au lendemain du tragique accident de son ami d’enfance Anthoine Hubert. Il lui dédiera ainsi sa victoire dès la sortie de sa voiture.