Max Verstappen était-il mal positionné sur ses marques lors du dernier départ arrêté ?
Selon des images de la course, le pilote Red Bull semblait s'être positionné au-delà de sa ligne lors du deuxième départ arrêté, mais il n'en est rien.


On se souvient de l’acharnement de la FIA sur Esteban Ocon lors du premier Grand Prix de la saison, à Bahreïn, qui a écopé d’une première pénalité pour s’être mal positionné sur ses marques lors du départ. Après avoir mal réalisé cette pénalité, il a ensuite écopé d’une sanction de 10 secondes.
Puis, au Grand Prix d’Arabie saoudite, c’est Fernando Alonso qui a pris cinq secondes pour s’être également mal positionné sur la grille. Si le pilote Aston Martin a accepté la sanction, il s’est plaint de la visibilité des monoplaces très basses et de la difficulté à bien positionner la voiture dans les marques.
La règle de la FIA concerne la position de départ incorrecte, qui a été modifiée cette année pour stipuler qu’un pilote dont les quatre roues ne se trouvent pas à l’avant et sur les côtés de la marque de sa position sur la grille sera considéré comme étant dans la position incorrecte.
Or, après le deuxième drapeau rouge de ce Grand Prix d’Australie complètement surréaliste, Max Verstappen semble s’être positionné bien plus en avant de sa démarcation, selon une image de la course. Mais contrairement aux apparences, il n’en était rien.
« Il semblait effectivement que Max Verstappen était en dehors de sa case de grille, j’ai donc décidé d’examiner un peu plus en détail le départ de Max Verstappen en pole position et, bien sûr, sous l’angle qui a été montré sur les images télévisées, il semble bien qu’il soit devant la case blanche de la grille », a expliqué l’expert technique Sam Collins à F1TV. »
Cette disposition est définie à l’article 48 des règlements sportifs : « Les pénalités prévues aux articles 54.3a), 54.3b) ou 54.3c) seront imposées à tout pilote qui est jugé avoir. : 48.1 (c) toute partie de l’aire de contact des pneus avant en dehors des lignes avant et latérales au moment du signal de départ. »
« Après une enquête un peu plus approfondie, il s’agit en fait d’un petit trucage de la lumière, d’un trucage de l’angle de la caméra. En fait, les roues de Max Verstappen, les roues avant, les pneus avant, sont en contact avec la ligne blanche de la grille de départ, ce qui est le facteur important ici », poursuit Sam Collins.
« Le règlement stipule qu’aucune partie du pneu, l’aire de contact – c’est-à-dire la partie de la roue qui touche réellement le sol – ne peut se trouver en avant de cette ligne blanche, mais l’aire de contact est juste, à quelques millimètres près, complètement en contact avec la ligne blanche. La voiture de Verstappen est donc conforme au règlement », conclut l’expert.
Le Hollandais était donc à la limite absolue afin de bénéficier du meilleur avantage possible au départ arrêté, sans être en irrégularité. En interview d’après-course, le principal intéressé a d’ailleurs admis qu’il s’était légèrement avancé après son arrêt initial, comme on peut le voir sur les images de télé, car il pensait disposer d’un peu plus de marge. « Pour être honnête avec vous, je pense que j’ai freiné un peu tard et que j’ai perdu un peu mes repères. Mais ensuite, j’ai regardé et je me suis dit : ‘Ah, j’ai encore un peu de marge’. J’ai donc avancé un peu. C’était vraiment à la limite. Mais à la limite, ce n’est pas au-delà de la limite ! C’était assez difficile avec le soleil à la fin. La visibilité, en particulier dans les virages 1 et 3, était très mauvaise. »
D’ailleurs, suite aux problèmes rencontrés par Ocon et Alonso lors des deux premiers Grand Prix, la FIA avait décidé d’élargir les box de départ de 20 centimètres et d’ajouter une référence visuelle au centre afin de faciliter le positionnement de la voiture par les pilotes.