Deux ans après le simulacre de Grand Prix de Belgique, la situation pourrait encore se reproduire

Fin août 2021, le Grand Prix de Belgique se tient un dimanche pluvieux. Les conditions météos très mauvaises provoqueront un retard de trois heures pour finalement voir les F1 rouler deux tours. Deux ans plus tard, la FIA planche toujours sur un kit pluie, loin d'être au point.

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Deux ans après le simulacre de Grand Prix de Belgique, la situation pourrait encore se reproduire

Grand Prix de Belgique 2021, fin août, la pluie est au rendez-vous à Spa-Francorchamps. Le circuit est détrempé et dans ces conditions la FIA n’autorisera pas les pilotes à prendre le départ à l’heure prévu. Les monoplaces restent protégées de la pluie par des tentes, tandis que les tribunes se trempent.

Après plus de trois heures d’attentes, les monoplaces s’élancent finalement en piste pour un départ derrière la voiture de sécurité. Les pilotes ne feront que deux tours, afin de considéré la course comme « réalisée » et éviter l’annulation des billets notamment.

Des F1 qui expulsent encore plus d’eau qu’avant

Depuis 2022, un nouveau règlement visant à permettre aux pilotes de mieux se suivre en piste a impliqué le retour des fonds plats et de l’effet de sol. Utilisant un diffuseur en fin de monoplace pour permettre à l’air de violemment s’accélérer et donc coller la monoplace au sol, cette technique provoque également dans des conditions humides la pulvérisation en l’air d’énormément d’eau, bien plus qu’avant.

Les pneus sont aussi concernés puisqu’ils rejettent beaucoup d’eau en l’air, perturbant également la visibilité des pilotes derrière. Ces cette mauvaise visibilité qui force la FIA a réduire le roulage des F1 en cas de piste trop mouillée.

Changer le règlement

En 2022, la FIA, Fédération Internationale de l’Automobile, a modifié le règlement pour éviter que cela puisse se reproduire avec si peu de spectacle. Ainsi, la règle des deux tours réalisés par le leader est toujours d’actualité, mais le règlement précise désormais que cela fonctionne seulement si le leader est en condition de course sans voiture de sécurité.

Le barème est également réduit avec un nouveau barème si moins de 25% de la distance de course est parcourue. Ainsi seulement les 5 premiers auraient marqués des points à Spa en 2021 si ce règlement avait été instauré.

Ces changements auraient permis de mieux représenter la réalité de la course en comparaison des courses qui vont leur terme. Néanmoins cela ne garantit pas pour autant un remboursement des billets si les pilotes ne font que deux tours dans des conditions compliquées en piste. Un autre simulacre de Grand Prix pour les même raisons pourrait donc arriver dans le futur, de nouveau.

Afin d’éviter que les monoplaces ne projettent trop d’eau en l’air, un kit pluie a été étudié par la F1, développé par la FIA.

Développer un kit pluie à poser sur les F1

Les équipes et la F1 ont demandé à la FIA de travailler sur un kit anti projection d’eau, qui permettrait aux Formule 1 d’éviter de projeter en l’air toute l’eau levée par les pneus et le fond plat. Dans ce cadre, un premier développement a été testé par la FIA lors d’essais sur piste mouillée à Silverstone.

Plusieurs équipes présentes ont ainsi pu rouler avec un kit anti-projection d’eau. Trois équipes étaient impliquées et si aucune image n’a fuité de ces kit réellement installés sur les monoplace, la FIA a dévoilé le principe du kit actuellement développé.

FIA Kit pluie F1

© FIA / FIA Kit pluie F1
Comme on peut le voir sur ces images fournies par la FIA, chaque pneu est équipe d’une sorte de garde boue au dessus du pneu plus large que celui qu’on peut trouver actuellement sur les monoplaces en conditions sèches.

En plus de ce garde-boue situé au dessus des pneus, un autre cache est fixé derrière les pneus.

D’après ces illustrations, aucune solution n’a donc été employée concernant les projections d’eau du diffuseur.

FIA Kit pluie F1

© FIA / FIA Kit pluie F1

La FIA n’approuve pas ce kit anti-projection

Les premiers résultats de tests, de l’aveux même de la FIA, ont montré un manque d’efficacité. Nicolas Tombaziz est en charge du développement.

« Évidemment, cela aurait été parfait sion pouvait déjà confirmer que nous avions une solution à appliquer en octobre ou dans ces eaux-là, mais ce n’est pas encore le cas », a déclaré Tombazis lors d’une interview à deux médias anglais.

« Nous avons commencé ce projet en fin de l’année dernière et fait pas mal de simulations CFD, nous avons vite compris que ce n’était pas aussi simple que ‘OK, mets juste un garde-boue et c’est parti et c’est fini’. Tout d’abord, les simulations CFD sont assez délicates car nous devons simuler également les particules d’eau et lorsqu’il y a des gouttelettes d’eau à l’intérieur du champ d’écoulement, c’est en fait une physique assez compliquée. »

Le pire du pire

Dans ces conditions où le kit anti projection n’est pas prêt et où les F1 projettent encore plus d’eau qu’avant, la FIA pourrait encore décider de rouler que deux tours, sans voiture de sécurité avant de mettre un drapeau rouge et d’annuler la course.

Ainsi, le contrat du prometteur du Grand Prix avec la F1 serait respecté, permettant aux parties de recevoir leur dû et au public d’assister à un nouveau simulacre de Grand Prix.

Il faudra donc encore du temps à la FIA pour permettre aux F1 version effet de sol de rouler sur la pluie de manière sécuritaire.

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