Hamilton demande la mise en place d’une IA pour éviter les erreurs humaines des commissaires de la FIA

Le pilote Mercedes a lancé l’idée de mettre en œuvre l’intelligence artificielle pour gérer les incidents sur la piste, plutôt qu’avec les commissaires de course employés par la FIA, Fédération Internationale de l’Automobile.

Lors du Grand Prix de Singapour, Max Verstappen a évité une pénalité sur la grille de départ bien qu’il ait été convoqué pour un trio d’incidents d’entrave après les qualifications.

Son blocage devant l’AlphaTauri de Yuki Tsunoda a été particulièrement examiné, car il a retenu le pilote japonais entre les virages 3 et 4, mais il n’a écopé que d’une réprimande de la part des commissaires.

Cela semble aller à l’encontre des précédents incidents de la saison 2023, un des commissaires ayant admis au Japon qu’une erreur avait été commise. En conséquence, la FIA a décidé que ce verdict contre Verstappen serait effectivement effacé du livre des records et ignoré.

Verstappen lui-même, a admis après coup que c’était dommageable pour Tsunoda. « Ce n’était pas bien de ma part. Je ne l’ai pas vu parce que j’étais à la radio en train de parler du problème [de la voiture]. Et puis je n’ai pas été prévenu avant qu’il ne soit pratiquement derrière moi ». Red Bull a été condamné à une amende par la FIA pour son rôle dans l’incident.

Hamilton n’est pas le seul en faveur de l’IA

Plus tôt cette année, le patron de l’écurie Haas, Günther Steiner, s’est attiré des ennuis pour avoir critiqué les commissaires, dénonçant le manque de cohérence de leurs décisions après que Nico Hülkenberg ait reçu une pénalité de temps à Monaco pour ce qui semblait être un dépassement de Logan Sargeant valable, lors du 1er tour. La FIA a d’ailleurs pour habitude d’être plutôt indulgent lors du premier tour, considérant le départ comme un exercice difficile en F1.

La F1 n’a pas de commissaires permanents. Le personnel changeant selon les week-ends de course en raison de l’engagement que prendrait un seul groupe de commissaires à assister à chaque week-end de course.

La composition du jury comprend un membre nommé par l’autorité sportive nationale du pays hôte, tandis que la FIA sélectionne trois membres, dont l’un est nommé président, à partir d’un groupe de candidats qualifiés.

Parmi les quatre commissaires, un ancien pilote de course fait également partie du panel pour donner son avis sur ce que pensait un pilote lors d’un incident et tenter d’en tenir compte au moment de décider de la sanction éventuelle à infliger.

Mais au lieu de recruter des postes permanents de commissaires pour les week-ends de Grand Prix, Hamilton a suggéré que la F1 envisage d’utiliser l’intelligence artificielle pour prendre des décisions sur ce genre d’incident.

« Je pense que nous devons commencer à examiner la possibilité d’utiliser l’IA pour ce genre de choses, afin d’obtenir de bonnes décisions. J’aimerais voir si l’IA pourrait faire un meilleur travail ou non. »

Comment obtenir une réponse aidée de l’IA ?

L’intelligence artificielle est un algorithme avec une énorme base de données qui permet de savoir quoi faire lorsque telles ou telles conditions sont réunies.

L’IA doit donc d’abord être alimentée et « entrainée » pour ensuite être utilisée avec un niveau de fiabilité intéressant. L’IA doit notamment apprendre les règles instaurées par la FIA et comprendre chaque évolution du règlement. Elle doit ensuite examinées chaque situation particulière qui s’est produire par le passée et les décisions qui en ont résulté pour comprendre les exceptions.

La principale difficulté ici réside dans la lecture des incidents. Si l’IA n’est pas capable de voir une course, elle peut en revanche se voir donner une séquence visuelle à analyser nécessitant un travail en amont important pour formater visuellement l’action afin qu’elle corresponde à un message correctement analysable par l’algorithme.

Autant dire que ce n’est pas encore développé, ni intégré.