Grand Prix d’Arabie Saoudite : Verstappen et Bearman ont été les héros du jour

Dominant lors des qualifications, Max Verstappen n’a pas non plus été inquiété lors du départ. Le Néerlandais a profité du duel entre Charles Leclerc et Sergio Perez à l’extionction des feux pour se créer une avance confortable. Dès la fin du tour inaugural, le champion du monde en titre possédait une seconde d’avance sur son plus proche poursuivant. Désireux de ne pas perdre du temps sur le leader, Leclerc laissait passer sans résistance Perez au quatrième tour et espérait être tracté par la Red Bull. L’écart de rythme entre les deux monoplaces était cependant trop grande pour qu’une telle stratégie prenne forme.

La vie en gris pour Gasly

Plus loin dans la grille, les choses étaient bien moins roses. Le début de saison cauchemardesque continue pour Pierre Gasly. En manque de performance, les pilotes Alpine abordent chaque weekend en sachant qu’ils n’ont aucune chance à la régulière de s’extraire du fond de la grille et d’inscrire des points. A Djeddah, un circuit où les incidents de course n’ont rien d’extraordinaire, il était important de finir la course et d’espérer un petit coup de pouce du destin. Le Normand n’a pas eu cette chance. Dès le tour de formation, il indiquait à son ingénieur un problème sur sa boîte de vitesses. Dès la fin du premier tour, il était appelé à son garage pour avorter sa course. Au micro de Canal+, le vainqueur de Grand Prix a révélé qu’il avait perdu sa 6ème vitesse. Pierre Gasly va devoir prendre son mal en patience durant cette première partie de saison.

Interruption de la voiture de sécurité

Depuis son introduction au calendrier en 2021, aucun Grand Prix à Djeddah ne s’est conclu sans la sortie en piste de la voiture de sécurité. En 2024, Bernd Mayländer a de nouveau été provoqué. C’est Lance Stroll qui a été la nouvelle victime des murs. Seulement quatre pilotes n’ont décidé ne ne pas plonger dans les stands. Parmi eux : Lando Norris et Lewis Hamilton. Les deux britanniques allaient donc devoir étendre leur relais en pneus mediums le plus possible pour chausser des gommes à bandes rouges en fin de course.

Avec cette stratégie audacieuse, le pilote McLaren était propulsé en tête de la course. Une positon que Lando Norris n’a pu tenir que 3 tours avant que l’inéluctable Max Verstappen ne reprenne sa position fétiche. Depuis le Grand Prix de Japon la saison dernière, personne n’a réussi à faire tomber le Néerlandais de son piédestal. Pour la deuxième fois cette saison, et probablement pas la dernière non plus, la bataille pour la victoire était inexistante. Le seul capable de tenir le rythme de Verstappen était son coéquipier. Mais, pénalisé d’une pénalité de 5 secondes pour avoir été relâché des stands sans précaution, le Mexicain était mathématiquement hors-jeu.

Un milieu de peloton agité

Heureusement, plus loin dans la hiérarchie, il y avait du mouvement. Kevin Magnussen a parfaitement endossé la cape d’agitateur dans le milieu de peloton. Le pilote de la Haas s’est laissé embourber dans de nombreux incidents de course. Le premier moment chaud est survenu à la reprise de la course. Le Danois opposait une farouche résistance à Alexander Albon et le tassait contre le mur, le Thaïlandais en perdait des bouts de carbone. Pour cette action, les commissaires lui affligeaient une pénalité de 10 secondes. Puis, plus tard dans la course, il reçut la même sanction pour avoir dépassé Yuki Tsuonda en dehors des limites de la piste en se jetant inconsciemment à l’intérieur du Japonais au 8ème virage.

La cours a également été rythmé par la longue lutte entre oscar Piastri et Lewis Hamilton. Les deux hommes sont passés proche à plusieurs occasions d’aller au contact au premier virage mais heureusement l’irréparable n’a jamais été commis. Après de nombreuses tentatives infructueuses, le Britannique a quitté le champ de vision de l’Australien lorsque ce premier est enfin rentré dans les stands pour son arrêt obligatoire. Le jeune pilote McLaren va probablement faire des cauchemars de l’aileron arrière de la Mercedes cette nuit.

Bien sûr, l’attraction principale de la course a été de suivre la progression du jeune Oliver Bearman. Suite à une opération de l’appendicite, Carlos Sainz n’était pas en état de rouler, c’est donc l’Anglais âgé de seulement 18ans qui a été appelé pour le remplacer. Faire ses débuts sur une piste aussi rapide et technique que Djeddah est un défi intimidant mais le rookie ne s’est pas laissé impressionner. Parti avec des gommes tendres pour se faciliter la vie au départ, le pilote Ferrari a profité de la voiture de sécurité pour chausser des gommes dures relativement tôt. Gratifiant également les spectateurs d’un dépassement impressionnant sur Yuki Tsunoda, Bearman a été le héros du jour à Djeddah.

Pour la 56ème fois de sa carrière, Max Verstappen finit sur la première marche du podium. Un exploit qui montre la progression du triple champion du monde. L’an passé, c’était un des seuls trois circuits sur lequel il avait été battu. Cette année, le maitre des circuits urbains qu’est Sergio Perez n’a rien pu faire pour stopper la marche impériale de son voisin de garage.

La troisième position de Charles Leclerc et la septième position d’Oliver Bearman permet à la Scuderia Ferrari de conserver la deuxième position au championnat constructeur.

Le pari stratégique de Lando Norris et Lewis Hamilton n’a pas payé. Les deux britanniques échouent à la 8ème et 9ème position, juste derrière leur compatriote à la combinaison rouge. Oscar Piastri engrange lui beaucoup de points pour son équipe avec la quatrième position. La relève de la Formule 1 a décidément montré les crocs à Djeddah.