
Actuellement deuxième au classement de pilotes, à 62 points de Max Verstappen et avec huit courses à disputer dans la saison, Lando Norris s’apprête à prendre le départ du Grand Prix d’Azerbaïdjan depuis la 17e position sur la grille. Cette situation pourrait potentiellement mettre en difficulté ses ambitions au titre de championnat du monde face à Verstappen.
La séance de qualification de samedi a pris une tournure inattendue pour Norris, qui semblait pourtant en bonne voie pour accéder à la Q2. Mais c’était sans compter sur un incident impliquant l’Alpine d’Esteban Ocon qui roulait lentement sur la piste et qui a provoqué brièvement le déploiement du drapeau jaune. De ce fait, Norris s’est vu contraint de décélérer, avant d’abandonner et regagner les stands car son tour était compromis. Commentant l’incident le pilote britannique frustré a déclaré « Le tour était largement suffisant mais il y avait un drapeau jaune, j’ai donc dû abandonner. »
Interrogé sur ses chances de remonter le peloton, notamment de dépassement sur la longue ligne droite, Norris s’est montré pessimiste : « Honnêtement je ne pense pas que c’est aussi simple que ça. », a-t-il fait remarquer. « Il est quasi impossible de rester dans les roues ici, et dépasser est pire que ce que tout le monde ne le pense. J’espère que je me trompe, bien sûr, et que j’aurai plein d’occasions, mais je ne le pense pas. » Il poursuit en expliquant les quelques défis que poserait le circuit urbain de Bakou, « Beaucoup de voitures à l’arrière ont un faible appui et seront pratiquement impossibles à dépasser. Donc, honnêtement je ne m’attends pas à grand-chose en partant 17e sur la grille, mais nous allons travailler sur une bonne stratégie et faire de notre mieux. »
McLaren remet en question la décision de la FIA
De son coté, Andrea Stella, le directeur de l’équipe McLaren, n’a pas caché son incompréhension face à la décision de la FIA d’appliquer le drapeau jaune. Discutant avec Sky Sports F1 après la séance de qualification, il a assuré que l’écurie allait faire de son mieux pour rentrer dans les points et « minimiser l’impact » de cet incident pendant la course. Il a, toutefois, déploré cette « qualification très malheureuse pour Lando » et ajouter que McLaren allait « discuter avec la FIA pour savoir pourquoi le drapeau jaune a été déployé à ce moment-là, ce qui nous a coûté cher. » a-t-il ajouté. Stella considère que la FIA n’a pas bien appliqué le règlement.
L’élimination prématurée de Norris de la séance de qualification, à Bakou, est survenue dans un moment très critique pour lui et l’écurie McLaren. Après avoir démontré une série de solides performances, ce qui avaient permis au pilote anglais de grapiller quelques points face à Verstappen et de nourrir l’espoir de défier ce dernier au titre mondial, ce revers pourrait s’avérer un coup dur pour ces aspirations. La stratégie adoptée récemment par l’équipe consistant à apporter tout son soutien à la candidature de Norris au titre, en lui donnant la priorité par rapport à son coéquipier Oscar Piastri, se trouve face à son premier test majeur d’autant que ce dernier lui s’est qualifié en deuxième position.
Bakou l’imprédictible
Pendant ce temps, Max Verstappen partira de la 6e position, un avantage certain par rapport à Norris mais la Red Bull ne semble pas être la machine la plus performante en ce moment. Tout n’est pas gagné pour Verstappen non plus, surtout à Bakou, et bien qu’il n’ait pas la tâche aussi compliquée que Norris. McLaren devra s’armer d’une stratégie audacieuse pour tenter de lui faire remonter dans le classement et limiter les dégâts.
Ainsi, lorsque les lumières s’éteindront au départ de la course, les regards seront tournés vers Lando Norris alors qu’il tentera de naviguer sur le circuit exigeant de Bakou.
Reste à savoir s’il pourra surmonter l’échec en qualifications et d’entretenir ses rêves de championnat, mais une chose est sûre, le Grand Prix d’Azerbaïdjan promet toujours des courses imprévisibles et chaotiques.