La réorganisation de la gouvernance de la FIA approuvée
L'Assemblée générale de la FIA au Rwanda a validé des modifications des statuts de la fédération de sport automobile, conférant davantage de pouvoirs au président de la FIA et au président de son Sénat.


Des changements aux statuts de la FIA ont été adoptés lors de l’Assemblée générale au Rwanda, modifiant les rôles des comités d’éthique et d’audit, de l’organe dirigeant du sport automobile.
Selon les nouveaux plans, les responsabilités de l’officier de conformité seront transférées au président de la FIA et au président de son Sénat. Le comité d’audit perdra également son pouvoir d’enquêter de manière indépendante sur les questions financières, n’étant désormais requis de le faire que « sur demande du président du Sénat ».
La FIA a avancé trois raisons principales pour justifier ces révisions, notamment pour éviter les fuites vers les médias. Un communiqué concernant les modifications apportées au comité d’éthique explique : « Le comité d’éthique, qui ne rapportait auparavant qu’au président, relève désormais également du président du Sénat. Le comité a désormais le pouvoir d’évaluer de manière indépendante si une enquête doit être lancée. »
La réduction de la distribution des rapports : « En raison de fuites répétées de documents confidentiels, y compris des rapports du comité d’éthique, il est proposé de limiter leur distribution. Cela permettra de protéger les plaignants et les personnes concernées. »
La protection de la confidentialité : « Les rapports contenant souvent des informations sensibles, notamment criminelles ou relatives à la protection, la distribution automatique de ces documents sera limitée. »
Le comité d’audit clarifie son rôle
En ce qui concerne le comité d’audit, la FIA précise que son rôle est désormais défini comme celui d’un « organe consultatif du sénat. »
« Les amendements visent à préciser que le comité d’audit soutient le sénat et que ses règlements internes seront désormais approuvés par celui-ci, » détaille le communiqué.
« Le comité d’audit conserve ses pouvoirs d’assistance et d’enquête, mais uniquement à la demande du président du sénat. »
Ces propositions ont suscité des critiques de la part de plusieurs membres seniors d’équipes de F1, qui ont exprimé leurs inquiétudes. David Richards, représentant du Royaume-Uni au Conseil mondial du sport automobile, ainsi qu’Oliver Schmerold, président de la fédération autrichienne de sport automobile, ont tous deux dénoncé ces changements qui empêchent de tenir la direction de la FIA responsable en cas de mauvaise gouvernance.
Une amélioration de la situation financière de la FIA
En parallèle, la FIA a annoncé un redressement financier significatif. Elle prévoit un résultat opérationnel de 2,2 millions d’euros en 2024, comparé à un déficit de 24 millions d’euros en 2021.
Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a déclaré : « Ce succès résulte de notre engagement en faveur de réformes dans les domaines de la gouvernance et des finances. La nouvelle direction de la FIA a hérité d’une situation financière non viable en 2022. Nous avons travaillé dur pour réduire un déficit important et stabiliser la santé financière globale de la fédération. Nous avons mis en œuvre des mesures de réduction des coûts et des stratégies génératrices de revenus pour placer la FIA sur une base financière plus durable, afin de mieux soutenir nos clubs membres. »