Zak Brown refroidit le débat sur le retour des V10
Alors que le débat prend de l'ampleur, Zak Brown rappelle que la transition vers les moteurs hybrides est déjà lancé pour 2026. Avec des millions investis et des motoristes engagés, revenir aux V10 serait une révolution quasi impossible.


Depuis plusieurs semaines, le monde de la F1 bruisse d’une rumeur folle : et si, au lieu des nouvelles unités hybrides de 2026, la discipline repartait sur des V10 atmosphériques ? Avec des carburants propres, l’idée semble séduisante. Moins coûteux, plus simples, plus bruyants… un retour aux sources qui pourrait ravir les fans et les puristes.
Sauf que tout ne se fait pas en un claquement de doigts. Brown rappelle que la F1 a déjà enclenché sa révolution technique : « Audi arrive, Alpine va chez Mercedes pour un moteur, et logistiquement, je ne sais pas comment on remet le génie dans la bouteille », confie-t-il aux médias.
Le problème ? Des millions investis dans le développement des moteurs 2026, un écosystème déjà en marche, et des motoristes comme Audi et Honda qui ont bâti leurs projets sur ces nouvelles règles.
Un coût délirant pour tout recommencer
Si abandonner la technologie hybride semble séduisant pour certains, la réalité économique rattrape vite les rêveurs. Développer une unité de puissance F1, c’est des centaines de millions d’euros. Et Brown est clair : « Je ne vois pas vraiment comment on peut dénouer ce qui est en place ».
McLaren, qui continuera avec Mercedes en 2026, n’a pas l’intention de tout chambouler. Et pour cause : pourquoi investir autant pour finalement tout jeter aux oubliettes ? Brown rappelle d’ailleurs que la F1 a toujours connu des évolutions majeures : « Chaque fois qu’il y a un changement de règle, je me souviens que la dernière fois que les hybrides sont arrivés, il y avait une certaine inquiétude, et cela s’est très bien passé ».
Le moteur 2026 ne sera pas un simple V6 hybride amélioré. Son système électrique sera trois fois plus puissant que l’actuel, et le MGU-K remplacera totalement le MGU-H. Un changement majeur qui demande des ajustements techniques de la part des écuries. Mais Brown reste optimiste : « La Formule 1 a toujours été un défi très technique lorsque vous avez de nouvelles réglementations, et ce n’est pas différent pour 2026 ».
Les ingénieurs sont là pour relever ces défis. Abandonner les hybrides et revenir aux V10 serait un immense retour en arrière, mais surtout une casse-tête logistique. Qui fournirait les moteurs ? Quels investissements seraient nécessaires ? Et que feraient des marques comme Audi ou Honda, venues spécifiquement pour cette nouvelle ère ?
Fantasme ou vrai débat ?
Aujourd’hui, la F1 veut avancer. Brown enfonce le clou : « Mais c’est un peu difficile de savoir comment vous mettriez cela en place si vous vouliez faire un changement ».
Alors oui, on peut rêver d’un retour aux V10 hurlants. Mais dans une F1 tournée vers l’avenir, où les motoristes ont déjà un pied dans la révolution 2026, la marche arrière semble impossible. « Nous sommes avec [Mercedes] HPP, nous sommes très heureux. Ils sont prêts à partir – ou seront prêts à partir, et cela ne nous affecterait pas », conclut Zak Brown .