Piastri : « Je cherche un canapé » après une victoire éprouvante à Djeddah
Oscar Piastri s'est imposé pour la cinquième fois de sa carrière en Formule 1 lors du Grand Prix d'Arabie Saoudite. Grâce à un départ décisif et une gestion parfaite, le pilote McLaren devient leader du championnat. Mais derrière ce succès se cache une course physiquement exténuante.

Un départ décisif dans les rues de Djeddah
Auteur d’un excellent envol, Oscar Piastri n’a pas hésité à se frotter à Max Verstappen dès les premiers mètres. « Une fois que j’étais à l’intérieur, je n’allais pas sortir du virage en deuxième position », explique-t-il. « Je savais que je devais freiner très tard, mais j’avais assez de ma voiture engagée pour prendre le virage. »
Si les commissaires se sont penchés sur l’action, Piastri défend sa position : « Les deux voitures ont freiné très tard, mais je suis resté en piste et ça s’est passé comme ça devait se passer. » Ce premier virage a jeté les bases de sa victoire.
Un rythme constant, mais pas imperturbable
Le pilote McLaren avoue que la course n’a pas été une promenade de santé : « C’était une course difficile. Le premier relais derrière Max m’a coûté beaucoup de pneus, mais une fois dans l’air libre après l’arrêt, c’était plus facile à gérer. »
Malgré tout, le rythme imposé n’a pas suffi à totalement lâcher son rival : « Max était un peu trop proche à mon goût, mais on a fait le travail nécessaire. » En témoigne son meilleur tour réalisé… dans le dernier tour : « Je voulais voir ce qu’il me restait dans le ventre, mais sans prendre trop de risques. »
Une victoire dans la douleur
À l’arrivée, Oscar Piastri n’a pas caché son épuisement : « Je cherche un canapé, c’était une course assez rude. » L’Australien plaisante sur une amélioration notable : « L’un de nos plus gros upgrades cette semaine, c’est que la boisson a fonctionné ! »
Le pilote de 23 ans souligne aussi les conditions climatiques : « La course est un peu plus tard dans l’année, donc plus chaude et plus humide. C’est clairement l’une des plus dures de ma carrière. »
McLaren en avance, mais sous pression
Alors que Lando Norris estimait que Red Bull possédait la meilleure voiture du jour, Piastri n’est pas d’accord : « Je pense qu’on avait encore la voiture la plus rapide. Max était plus rapide que prévu, surtout en fin de relais, mais notre voiture reste très compétitive. »
Toutefois, l’Australien reste lucide : « Ce circuit est proche de Suzuka dans son tracé, et ce sont les deux où Red Bull a été le plus proche. On garde l’avantage, mais il est plus mince sur ce type de piste. »
Leader du championnat, mais pas dupe
Oscar Piastri prend la tête du championnat du monde, mais reste mesuré : « Je ne suis pas obsédé par ce classement. Je suis surtout fier du travail accompli pour en être là. »
« Je veux mener après la 24e manche, pas après la cinquième. » Il souligne l’importance de la préparation hivernale, aussi bien personnelle que collective : « Depuis la première course, je me sens en confiance dans la voiture. »
Djeddah, une ville qui lui réussit
Heureux de s’imposer pour la première fois sur le tracé saoudien, Piastri confie : « C’est un circuit que j’ai toujours aimé, même en F2. Il demande beaucoup d’engagement, et c’était génial de gagner ici. »