Russell mise sur les gommes dures : « Notre seul petit point positif »
Face à la chaleur attendue pour le Grand Prix d'Espagne, George Russell anticipe une course difficile pour Mercedes. Le Britannique mise sur le choix de Pirelli d'amener les gommes les plus dures comme seul véritable espoir.


Malgré les évolutions de sa W16 pour 2025, Mercedes peine toujours à résoudre l’un de ses talons d’Achille : la gestion thermique, notamment au niveau de l’essieu arrière. Une faiblesse particulièrement pénalisante sur les circuits chauds, comme c’est le cas ce week-end à Barcelone.
George Russell, qui a signé le quatrième temps des qualifications, se montre réaliste sur les performances de l’écurie en course : « On sait que le samedi, notre voiture est entre la P2 et la P5, c’est comme ça depuis le début de la saison. »
Il note tout de même un aspect positif dans la gestion des pneumatiques. « C’est bien, on a réussi à aller en Q3 avec seulement deux trains de pneus, donc j’ai un train de tendres neufs pour demain, ce qui est un vrai pneu de course, c’est un point positif. »
Les gommes dures comme unique espoir
Le Grand Prix se disputera avec les composés C1, C2 et C3 de Pirelli – les plus durs disponibles. Russell y voit un avantage, compte tenu des difficultés de la Mercedes avec les gommes tendres en conditions chaudes. « On est réalistes, on sait que la voiture n’est pas rapide le dimanche. On a aussi fait beaucoup de changements sur la voiture ce week-end pour améliorer le rythme en course. Le fait que ça n’ait pas pénalisé la qualification est positif… Mais ça veut peut-être dire que ça ne va pas améliorer le rythme en course. »
Russell se réfère à un précédent encourageant. « On a beaucoup souffert quand il faisait chaud avec les gommes tendres, mais quand c’étaient les gommes dures à Bahreïn, et qu’il faisait chaud, on a fini deuxièmes. »
Il explique pourquoi la situation pourrait être plus favorable : « Si les pneus surchauffent de 10 degrés avec un C4, c’est bien plus pénalisant que 10 degrés sur un C1. Donc c’est un peu notre seul petit point positif pour demain. »
Antonelli : retour aux réglages d’avant Imola
Andrea Kimi Antonelli, qui s’élancera depuis la sixième position, partage l’analyse de son coéquipier. Il estime que les longs relais effectués en essais libres leur donnent une bonne base de travail, mais souligne que Mercedes devra encore mieux comprendre certains éléments du comportement de la voiture.
« Je pense que demain sera vraiment difficile avec la température, on verra bien. L’objectif, c’est de garder les pneus dans le meilleur état possible. »
Il indique que Mercedes a également fait machine arrière sur une évolution récente. « On a fait pas mal de longs relais, on a pas mal de données, mais les autres sont aussi très forts. Retrouver une bonne performance en qualifications, c’était une sensation plus normale. On va voir si on peut garder cette sensation en course. »