Verstappen défend Tsunoda : « Ce n’est pas une crêpe, non ? »

Tsunoda, une contre-performance révélatrice. Yuki Tsunoda a vécu un cauchemar en qualifications du Grand Prix d’Espagne, en se classant bon dernier dès la Q1. C’est la deuxième fois cette saison qu’un pilote Red Bull signe le pire temps d’une séance qualificative standard, après Liam Lawson en Chine.

Le Japonais s’est montré abattu face aux médias : il a évoqué une « limitation fondamentale » dans la voiture, sans pouvoir clairement en identifier l’origine. Du côté de l’état-major, Helmut Marko a indiqué que cette situation devait être « discutée en interne ».

Interrogé par la presse néerlandaise dans le paddock, Max Verstappen a tenu à défendre son coéquipier. S’il reconnaît l’ampleur de l’échec, il refuse d’en faire porter toute la responsabilité à Tsunoda. « Ce n’est pas une crêpe, non ? Quand il était chez Racing Bulls, il avait toujours l’air bon comparé à Hadjar. Mais bon, c’est comme ça. »

Le mot « crêpe » ici traduit le néerlandais « pannenkoek », une expression argotique signifiant quelqu’un de complètement nul ou incompétent.

Même Isack Hadjar, cité par Verstappen, a exprimé son soutien à Tsunoda après la séance. « Yuki vaut clairement mieux qu’une P20, c’est sûr. C’est peut-être un signe. »

Pour Verstappen, la situation actuelle du deuxième baquet chez Red Bull n’est pas un cas isolé. Il estime que cette difficulté à exploiter les deux voitures est révélatrice d’un problème plus structurel. « Bien sûr, ça dure depuis longtemps. C’est peut-être aussi un signe. » Et lorsqu’on lui demande ce que cela pourrait indiquer, le Néerlandais répond sans détour. « Vous pouvez répondre vous-mêmes à cette question. »

Il évoque un manque général de performance sur la RB21. « Si on n’a pas assez d’adhérence, voilà, c’est terminé. L’équilibre était bon, mais on n’avait tout simplement pas assez de grip, donc on ne pouvait pas faire grand-chose. »

Verstappen a toujours affirmé qu’avoir une bonne voiture était plus important pour lui qu’avoir un coéquipier rapide. Et actuellement, même cet élément fait défaut à Red Bull, alors que McLaren monte en puissance. « Il nous manque juste un peu d’adhérence. La performance globale n’est pas là. Et on le sait. Il faut juste l’accepter. »