L’impact de l’altitude sur les F1

Une multitude de paramètres peuvent modifier le comportement d'une F1. L'altitude en est un. On vous explique comment les monoplaces sont-elles impactées, avec l'éclairage du pilote français, Esteban Ocon.

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L’impact de l’altitude sur les F1

Le Red Bull Ring est niché à environ 700m d’altitude, loin des 2240m du circuit de Mexico et pourtant l’altitude y joue déjà un rôle important. À haute altitude, l’air est moins dense et cela engendre quelques conséquences sur les monoplaces.

D’un point de vue aérodynamique d’abord, l’air moins dense signifie que les éléments aérodynamiques (ailes, fond plat) génèrent moins d’appui, ce qui réduit l’adhérence en virage. En revanche, la voiture rencontre aussi moins de résistance à l’air, ce qui peut améliorer la vitesse de pointe.Enfin, l’air, plus rare, refroidit moins bien le moteur, les freins et les systèmes électriques. Les équipes doivent ainsi adapter les ouvertures de refroidissement, ce qui peut nuire à l’aérodynamique.

Interrogé à ce sujet par notre journaliste sur place, Esteban Ocon explique comment l’altitude impact la voiture. « Je pense que c’est l’un des circuits les plus élevés en altitude après le Mexique, probablement le deuxième. C’est assez difficile pour nous en termes d’usure des freins, en termes de température en général – pour la voiture, pour le moteur. C’est difficile pour tous les composants de la voiture. Nous avons vu par le passé certaines équipes se débattre avec cela et avoir des problèmes de fiabilité. J’ai entendu dire que la température allait se rafraîchir pour le reste du week-end, ce qui devrait réduire nos problèmes. »

Concernant les problèmes de fiabilité auxquels fait référence le pilote Haas, effectivement l’air contient moins d’oxygène en altitude, ce qui affecte la combustion. Les turbo-compresseurs compensent partiellement ce manque d’oxygène en compressant davantage l’air d’admission. Mais ils doivent travailler plus fort, ce qui peut donc affecter la fiabilité mais aussi augmenter la température d’admission et faire varier la puissance moteur d’un constructeur à l’autre selon l’efficacité du turbo.

Quant à la conduite, Esteban Ocon assure que l’altitude provoque une approche différente dans la façon de piloter.

« L’élévation est vraiment quelque chose que j’encourage les gens à aller voir en vrai s’ils en ont l’occasion, parce qu’on ne se rend pas compte de ce que c’est tant qu’on ne l’a pas vu de ses propres yeux. À la télévision, les choses sont beaucoup plus plates. Lorsque vous allez faire un tour du circuit avec votre équipe, je peux vous dire que le virage 3 est assez important. Pour nous, c’est aussi le cas. »

« Quand on est dans la voiture, on freine très tard – c’est presque 65 mètres pour prendre une épingle à cheveux, alors que normalement, c’est plutôt 100 ou 90 mètres. Pour ces gars-là, c’est 50 mètres [en parlant des McLaren]. Mais oui, c’est un circuit vraiment cool. Il est emblématique. C’est un peu dommage que les limites de la piste aient été un tel sujet dans le passé, mais maintenant que les graviers sont plus proches, je pense que c’est vraiment une bonne sensation ici. »

La gestion des pneus sera donc un enjeu crucial ce week-end, que ce soit en terme de dégradation, de température mais aussi d’adhérence.

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