Grand Prix d’Autriche : Hamilton averti pour avoir gêné Antonelli en EL2
Lewis Hamilton a reçu un avertissement des commissaires pour avoir gêné Kimi Antonelli lors des essais libres 2 du Grand Prix d'Autriche. Une sanction qui s'ajoute à une journée difficile pour le pilote Ferrari, handicapé par des problèmes techniques et un manque de performance face à la concurrence.

Lewis Hamilton a reçu un avertissement des commissaires de course à la suite d’un incident impliquant Kimi Antonelli lors de la deuxième séance d’essais libres du Grand Prix d’Autriche. Un accroc qui est venu compliqué davantage une journée déjà difficile pour le pilote britannique et pour Ferrari.
Un incident évitable au virage 4
L’incident s’est produit alors qu’il restait un peu plus de 40 minutes à la séance. Hamilton, en roulage lent à l’approche du virage 4, s’est retrouvé sur la trajectoire d’Antonelli, qui arrivait lancé. Le pilote Mercedes a dû élargir pour éviter un contact à haute vitesse, quittant brièvement les limites de la piste.
Bien qu’informé par son équipe de l’arrivée rapide du pilote italien et malgré des vérifications dans ses rétroviseurs, Hamilton s’est inséré sur la ligne de course. Les commissaires ont qualifié cette action de « gêne évitable », précisant qu’elle restait injustifiée même selon les standards généralement plus souples des essais libres.
Le septuple champion du monde a admis son erreur, expliquant qu’il n’avait pas vu la Mercedes. Une explication jugée insuffisante par les officiels, qui ont estimé qu’un tel incident aurait pu être évité avec davantage d’attention. De son côté, Antonelli a écopé d’une amende de 100 euros pour excès de vitesse dans la voie des stands, dépassant la limite de 80 km/h de seulement 0,1 km/h.
Des soucis techniques dès la première séance
La journée avait déjà mal commencé pour Hamilton, ralenti dès les EL1 par un problème de boîte de vitesses. Contraint de regagner les stands prématurément, il a vu son programme de roulage largement amputé. Les mécaniciens de Ferrari sont intervenus pour corriger la panne, mais le temps perdu a empêché toute simulation complète de course.
Par conséquent, il n’a pu effectuer que quelques tours isolés, insuffisants pour recueillir des données utiles sur les réglages ou le comportement de la SF-25. Une situation frustrante pour Hamilton, qui a dû faire face à une préparation tronquée avant la suite du week-end.
Les difficultés ont persisté en EL2. À l’issue de la journée, le Britannique n’a pu faire mieux que le dixième temps, à presque une seconde de la référence signée par Lando Norris. Un écart révélateur des limites actuelles de la Ferrari sur ce circuit.
Des attentes mesurées malgré les évolutions
Ferrari a pourtant apporté son premier package d’évolutions depuis le Grand Prix de Bahreïn, avec notamment un nouveau fond plat.
À l’issue des essais, Hamilton n’a pas cherché à enjoliver les choses « Pas spectaculaire », a-t-il résumé son vendredi. « Nous avons eu un problème le matin avec la boîte de vitesses, ce qui était frustrant pour tout le monde au garage. Les gars ont fait du bon travail, mais on ne pouvait faire qu’un tour à la fois, donc nous n’avons pas pu effectuer nos longs relais. »
Le pilote britannique a reconnu l’écart de performance avec les concurrents : « Charles était à six dixièmes, j’étais proche de la seconde, donc pas idéal. Nous ne serons pas devant. », a-t-il regretté.
Concernant l’impact des évolutions apportées par Ferrari, il s’est montré réaliste : « Une énorme quantité de travail a été effectuée pour amener ce fond plat, mais comme vous le voyez, cela n’a pas nécessairement changé notre compétitivité. »
Leclerc partage les constats
Charles Leclerc, qui avait cédé sa place à Dino Beganovic lors des premiers essais, a rejoint Hamilton dans l’analyse des difficultés de Ferrari. Le Monégasque a terminé cinquième de la deuxième séance, un résultat trompeur au regard de ses sensations au volant.
Il a exprimé son inconfort avec le comportement de la SF-25, pointant la nécessité d’un travail approfondi avant les qualifications. Ces déclarations confirment les problèmes structurels de la Ferrari, qui dépassent les simples réglages.
Leclerc a toutefois identifié des motifs d’espoir concernant le rythme de course. Les chronos réalisés lors des simulations longues se rapprochent de ceux des leaders, offrant des perspectives plus encourageantes pour dimanche. Cette donnée pourrait s’avérer cruciale si Ferrari parvient à améliorer ses performances en qualification.
Les qualifications s’annoncent particulièrement difficiles pour Ferrari. Sur un tracé aussi court que le Red Bull Ring, les écarts se resserrent et chaque fraction de seconde compte. Le retard actuel face aux McLaren risque de reléguer les pilotes Ferrari à des positions de départ compromettantes.