Grand Prix d’Autriche – Course : Norris triomphe face à Piastri

Après son erreur grossière au Canada, Lando Norris a effectué une course parfaite, sans bévue pour aller chercher sa troisième victoire cette saison. Possédant l'avantage stratégique sur son coéquipier, le dauphin au championnat a regagné de précieux points sur son coéquipier en Autriche.

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Grand Prix d’Autriche – Course : Norris triomphe face à Piastri

La fiction inspire la réalité ?

Dans le film F1 de Joseph Kosinski, le personnage de Sonny Hayes (Brad Pitt) fait exprès à Silverstone de commencer son tour de formation avec beaucoup de retard afin que ses concurrents aient des gommes plus froides que les siennes à l’extinction des feux. Est-ce que Carlos Sainz s’est inspiré du film pour ce départ du Grand Prix d’Autriche ? Le pilote Williams, après un samedi exécrable au terme duquel il s’est plaint d’une voiture inconduisible, est resté bloqué de longues secondes sur son emplacement. Il a finalement réussi à s’élancer, mais au moment de s’arrêter en bout de voie des stands, ses trains arrière ont pris feu. L’abandon du pilote espagnol a retardé le départ de 15 minutes.

Suite au départ avorté et au nouveau tour de formation nécessaire, la course a donc perdu un tour. Ce sont donc 70 boucles du Red Bull Ring et non 71 que les 19 pilotes vont effectuer.

Catastrophe pour Max Verstappen

Comme souvent sur le tracé autrichien, le départ a été animé. Pour la troisième fois cette saison, après Bahreïn et Monaco, Charles Leclerc s’est élancé de la troisième position. Auteur d’une meilleure impulsion que Lando Norris, le Monégasque a été tassé à l’intérieur du premier virage par la McLaren. Cela a profité à Oscar Piastri qui a pu dépasser la Ferrari et se porter à la hauteur de son coéquipier directement.

Malchanceux en qualifications, Max Verstappen l’a été encore plus le dimanche. Dès le troisième virage, il s’est fait harponner par la Mercedes d’Andrea Kimi Antonelli. Le jeune rookie italien n’a pas correctement jugé son freinage. Le choc entre les deux pilotes a été suffisamment fort pour contraindre les deux à abandonner. C’est un nouveau coup dur, à la fois pour le pilote Red Bull qui a perdu beaucoup de points sur ses concurrents, mais également pour Red Bull puisque Yuki Tsunoda a été éliminé en Q1 en qualifications et ne semble pas posséder un rythme suffisant pour remonter dans les points.

À cause de la Mercedes et de la Red Bull immobilisées sur la piste, la direction de course a décidé de déployer la voiture de sécurité.

Duel au sommet entre Norris et Piastri

Le grabuge dans le milieu du peloton a profité à Pierre Gasly qui est passé de la 10ème à la 6ème position. Avec ses gommes tendres, comparé à ses rivaux qui ont commencé la course avec les pneus à bandes jaunes, le pilote français n’a pas réussi longtemps à défendre son bien et a été dépassé consécutivement par Alexander Albon et Gabriel Bortoleto.

Plus haut dans le classement, Lando Norris et Oscar Piastri ont animé la course. Après leur contact regrettable au Canada, il était crucial pour les deux pilotes de ne pas se toucher. Cela n’a pas empêché l’Australien de se montrer très dangereux dans les rétroviseurs de son voisin de garage dès la reprise de la course. Leur première véritable passe d’armes est survenue au 11ème tour. Malgré la pression du DRS, Lando Norris a été très fort pour effectuer de très bons troisième secteur et maintenir son rival derrière lui.

Malgré l’apparence assez simpliste du tracé du Red Bull Ring, choisir le bon moment pour dépasser requiert une vraie réflexion stratégique. Ainsi, malgré une petite erreur de Lando Norris au 14ème tour dans le dernier virage, Oscar Piastri a refusé d’en profiter pour le dépasser directement. Il savait que prendre la première position dès le premier virage allait l’exposer directement lors des zones de DRS précédant le virage numéro 3 et 4.

Piastri nous a habitués à un style de pilotage tout en contrôle cette saison. C’était donc original de voir le leader au championnat du monde bloquer ses pneus en tentant d’intimider son rival à l’approche du quatrième virage au 20ème tour. Andrea Stella s’est probablement fait une petite frayeur lorsqu’il a vu l’aileron avant de la voiture numéro 81 passer à quelques centimètres de l’arrière de la numéro 4.

Leur duel direct sur la piste a été interrompu lors du passage au stand respectif des deux hommes. Grâce à l’undercut, Lando Norris a gagné un peu plus de 5 secondes sur son coéquipier.

Norris parfaitement en contrôle

Norris s’est arrêté une seconde fois au 53ème tour. Il a été suivi directement le tour d’après par son coéquipier qui a eu la malchance de ressortir en plein duel entre Yuki Tsunoda et Franco Colapinto. L’Argentin, trop occupé sur la Red Bull, n’a pas vu que la McLaren était juste à côté de lui. Piastri a donc mis ses roues dans l’herbe, perdant encore un peu plus de temps sur son coéquipier.

Les deux hommes ont ensuite imprimé un rythme de course ultra impressionnant. Sur une de ses pistes préférées, Lando Norris a donné l’impression de rester en contrôle dans toutes les circonstances, même quand il a fallu se frayer un chemin entre les retardataires.

C’est donc le Britannique qui s’est imposé. Cette nouvelle victoire est sa troisième en 2025. Oscar Piastri n’a pas réussi à s’imposer, mais il a minimisé le nombre de points perdus avec sa solide deuxième position. Il part de l’Autriche avec 15 unités d’avance sur son coéquipier et un 9ème podium en 11 courses.

Ferrari est remonté à la deuxième position au championnat des constructeurs grâce à la troisième position de Charles Leclerc et la quatrième de Lewis Hamilton. Le vainqueur du Grand Prix du Canada, George Russell, a lui complété le Top 5.

Enfin un coup d’éclat pour Bortoleto

Le champion du monde en titre de F2 a connu depuis l’Australie une saison discrète et n’a jamais semblé capable de montrer l’entièreté de son potentiel. Heureusement pour lui, les améliorations apportées par Sauber ces dernières semaines ont permis ont la structure d’Hinwil de remonter progressivement la pente. Bortoleto ne s’est pas privé d’enfin posséder une monoplace capable de se battre dans les points pour enfin se révéler.

Après un samedi brillant, le Brésilien a mené une course parfaite pour aller décrocher les quatre points de la huitième position. Il a également dû se battre avec son manager lors des derniers instants de course. L’Espagnol a usé de son expérience et de sa roublardise pour garder son poulain derrière lui malgré des pneus bien plus usés.

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