Grand Prix de Belgique : Piastri s’impose à Spa, Norris manque le coche au départ

Oscar Piastri a remporté le Grand Prix de Belgique après une course perturbée par les conditions météorologiques. L’Australien de McLaren a profité d’une erreur de son coéquipier Lando Norris au restart pour s’échapper et contrôler les débats jusqu’au drapeau à damier. Cette victoire permet à Piastri de reprendre la tête du championnat pilotes avec 16 points d’avance.

Départ chaotique sous Safety Car

La pluie attendue s’est abattue sur le circuit de Spa-Francorchamps dès les premières heures du dimanche matin. Les conditions de visibilité se sont rapidement dégradées, contraignant la direction de course à suspendre la procédure de départ après le tour de formation.

Les pilotes ont attendu plus d’une heure avant de repartir derrière la voiture de sécurité. Hamilton, Antonelli, Alonso et Sainz, initialement pénalisés par un départ depuis les stands après des changements d’unité de puissance, ont finalement bénéficié de cette situation particulière.

Au cinquième tour, la course a enfin pu débuter. Norris, parti en pole position, a tenté d’accélérer trop tôt avant la chicane finale. Cette précipitation lui a coûté cher : Piastri en a profité pour le dépasser à l’extérieur dans la montée d’Eau Rouge.

Le pilote britannique a immédiatement signalé des problèmes de batterie au restart, expliquant en partie sa contre-performance. Malgré le retour progressif de la puissance, le mal était fait. Piastri avait pris les commandes et ne les lâcherait plus.

Cette inversion de positions entre les deux McLaren a dicté le scénario de course. Norris s’est retrouvé dans la position délicate de chasseur, face à un coéquipier qui n’avait aucune raison de faciliter sa tâche.

Pneus : un facteur clé de la course

L’assèchement progressif de la piste a créé une fenêtre d’arrêts aux stands délicate à gérer. Hamilton a ouvert le bal au 12e tour en chaussant les pneus slicks medium, suivi par les pilotes de tête.

Piastri et les autres favoris ont réagi dès le tour suivant. Norris a choisi de rester en piste un tour supplémentaire, espérant sans doute optimiser sa stratégie. Cette décision s’est révélée contre-productive. En effet, l’écart avec son coéquipier est passé de deux à sept secondes.

McLaren a opté pour des stratégies différenciées : mediums pour Piastri, hards pour Norris. Cette approche devait théoriquement permettre au Britannique de revenir en fin de course grâce à une meilleure longévité de ses pneus.

Verstappen contenu par Leclerc

Derrière les McLaren, Charles Leclerc a livré une performance remarquable en résistance. Le Monégasque a tenu Max Verstappen à distance pendant toute la course, malgré la supériorité habituelle du Néerlandais dans ces conditions.

Verstappen a multiplié les tentatives de dépassement, notamment à Pouhon et sur la ligne droite du Kemmel. Leclerc a répondu présent à chaque assaut, gérant parfaitement ses trajectoires et sa vitesse de pointe pour préserver sa troisième position.

Le pilote Ferrari a même exprimé son agacement face aux nombreuses informations radio de son équipe, réclamant qu’on le laisse se concentrer sur sa conduite.

Hamilton fait le spectacle

Lewis Hamilton a signé l’une des performances les plus spectaculaires de la journée. Initialement pénalisé par un changement d’unité de puissance qui devait l’obliger à partir des stands, le septuple champion du monde a finalement bénéficié du départ donné derrière la voiture de sécurité pour tous les pilotes.

En huit tours seulement après le restart, Hamilton est passé des dernières positions au 13e rang, dépassant successivement Stroll, Sainz, Colapinto, Hülkenberg et Gasly. Sa progression s’apparentait à une démonstration de pilotage, multipliant les dépassements audacieux et profitant pleinement de la puissance supplémentaire de son moteur neuf.

Cependant, avec l’arrivée des pneumatiques slicks, le pilote Ferrari s’est retrouvé coincé derrière la Williams d’Alex Albon, perdant progressivement du terrain sur George Russell devant lui. Malgré plusieurs tentatives de dépassement sur la ligne droite du Kemmel, le pilote Williams a résisté à tous les assauts.

Le final manqué de Norris

Les derniers tours ont offert un suspense relatif. Piastri commençait à souffrir de la dégradation de ses pneus mediums, tandis que Norris montait progressivement en rythme sur ses durs.

L’écart s’est réduit de neuf à trois secondes, laissant entrevoir une possible remontée. Mais plusieurs erreurs de Norris, notamment des blocages de roues au freinage du premier virage, ont anéanti ses espoirs.

Au 43e tour, un nouveau blocage a définitivement scellé le sort de la course. Piastri a pu gérer sereinement son avance pour s’imposer avec 3,4 secondes d’avance.

Un sixième doublé pour McLaren

Cette victoire constitue le sixième doublé de la saison pour McLaren, confirmant la domination de l’équipe de Woking. Piastri augmente son avance à la tête du championnat pilotes de 16 points, tandis que Norris devra se contenter du rôle de lieutenant.

Leclerc complète le podium devant Verstappen, Russell, Albon, Hamilton, Lawson, Bortoleto et Gasly. Pour Hamilton, cette septième place représente un moindre mal après un week-end qui avait très mal commencé.

Classement Grand Prix de Belgique 2025