Russell proche d’une prolongation chez Mercedes

George Russell devrait prolonger son contrat avec Mercedes avant la trêve estivale, selon Sky Sports News. L’accord porterait sur plusieurs années et lierait le pilote britannique à l’écurie allemande jusqu’à la fin 2027 au minimum.

Un dossier qui traînait depuis des mois

Le contrat actuel de Russell expire en fin d’année, mais les négociations pour son renouvellement ont pris du temps. La direction Mercedes explorait parallèlement la possibilité de recruter Max Verstappen, ce qui a retardé les discussions avec son pilote titulaire.

La situation s’est clarifiée quand Verstappen a semblé se diriger vers un maintien chez Red Bull pour 2026, notamment après le limogeage de Christian Horner. Toto Wolff, le directeur de Mercedes, a alors indiqué lors du Grand Prix de Belgique qu’un accord avec Russell pourrait intervenir avant les vacances d’été.

Revenant sur ce retard, Wolff a tenu à souligner qu’il n’avait eu aucun impact sur son pilote : « En tant que pilote, il est si mature et stable que je ne pense pas que cela fasse une différence sur les performances. Au contraire, j’aurais souhaité le mettre en sécurité un peu plus tôt. Nous n’avons pas réussi à le faire mais je suis optimiste qu’il va bien dormir pendant la trêve estivale. », a-t-il assuré.

Russell assume la situation publiquement

En juin dernier, Russell avait lui-même révélé que son contrat était retardé par les discussions entre Mercedes et Verstappen. Cette sortie médiatique avait contribué à alimenter des rumeurs à tout va, mais Wolff n’y voit pas d’inconvénient.

Selon lui, son pilote a simplement voulu montrer qu’il était informé des intentions de l’équipe : « Je pense qu’il a déclenché toute cette avalanche médiatique. Je suis parfois peut-être naïf, mais j’essaie d’être transparent avec les pilotes », a expliqué le patron autrichien. « Je lui ai dit : ‘écoute, j’ai l’obligation d’explorer ce que Max va faire dans les prochaines années.’ Et je pense qu’il est sorti avec ça en voulant montrer : ‘Je suis au courant de ce qui se passe, il ne se passe rien dans mon dos.’ Et ça me va. » Une sortie qu’il considère légitime, compte tenu de l’ouverture affichée dans leurs échanges.

Une gestion particulière

La situation contractuelle de Russell présente une particularité : Mercedes gère aussi sa carrière. Le Britannique a rejoint le programme jeunes pilotes de l’équipe en 2017, avant d’être prêté à Williams pendant trois saisons et de remplacer Valtteri Bottas en 2022.

Wolff rappelle que ce modèle repose sur un engagement financier total de Mercedes dès les débuts du pilote : « Nous essayons de récupérer de jeunes pilotes très tôt dans leur carrière et nous finançons tout, donc nous ne demandons aucune contribution des parents ou des sponsors », explique-t-il. « Et pour cela, pendant un certain temps, nous avons les droits de gestion, et c’est très similaire à ce que fait Red Bull. » Un fonctionnement qui renforce les liens entre l’équipe et ses protégés, tout en donnant à Mercedes un certain contrôle sur leur trajectoire.

Verstappen pas exclu pour l’avenir

Bien que Mercedes semble se concentrer sur Russell et Kimi Antonelli pour 2026, Wolff n’exclut pas complètement un futur rapprochement avec Verstappen. Tout en admettant qu’il s’agit d’un scénario peu probable, il compare même ce duo potentiel à la légendaire association Ayrton Senna-Alain Prost chez McLaren.

« C’est plus dans le domaine du pari à long terme, tiré par les cheveux », nuance-t-il. « Parce que je veux rester avec Kimi et George en l’état, tout le reste n’est pas réaliste. Mais évidemment, si vous avez un line-up Russell-Verstappen, c’est Prost-Senna je suppose, non ? » Le patron autrichien n’écarte donc pas cette possibilité et semble l’avoir longuement pesée, malgré les nombreux obstacles qui la rendent incertaine pour l’instant.

Russell traverse actuellement sa meilleure saison en Formule 1, avec une victoire et quatre autres podiums malgré les performances irrégulières de la Mercedes W16. Cette prolongation pluriannuelle lui permettra d’aborder sereinement les changements réglementaires de 2026.