Grand Prix de Hongrie : Piastri et Norris surpris par Leclerc en qualifications
Oscar Piastri et Lando Norris ont été en tête lors des premières phases des qualifications, mais ont finalement été battus par Charles Leclerc en Q3. Le vent a compliqué les conditions et perturbé leurs repères. Malgré cela, McLaren reste confiante pour la course de dimanche.

Après avoir dominé les deux premières phases des qualifications, les pilotes McLaren Oscar Piastri et Lando Norris concluent les qualifications avec une certaine déception, battus par Charles Leclerc en Q3 au Hungaroring. Deuxième et troisième sur la grille, les deux coéquipiers pointent du doigt les conditions changeantes et le vent pour expliquer leur contre-performance finale.
Piastri pointe les conditions changeantes
Oscar Piastri avait pourtant parfaitement entamé les qualifications. Le plus rapide en Q1 avec près de quatre dixièmes d’avance sur Norris, l’Australien avait confirmé en Q2 en ne cédant que cinq millièmes à son coéquipier. Mais en Q3, impossible de reproduire cette performance.
« Je pense que le vent a beaucoup changé. Ça paraît toujours un peu ridicule de dire ça, mais il a littéralement tourné à 180° entre la Q1 et la Q3, donc beaucoup de virages donnaient une sensation complètement différente », a-t-il expliqué après la séance.
Les conditions changeantes ont visiblement perturbé les repères de l’Australien : « Mon premier tour en Q3 m’a semblé vraiment mauvais, parce que je n’étais pas habitué à ces conditions. Et j’ai pensé que le deuxième était meilleur… mais il était encore plus lent. Pas facile à gérer dans ce genre de conditions, et peut-être qu’on n’a pas tout bien exécuté. J’ai été un peu surpris qu’on ne puisse pas aller plus vite. Cela dit, partir deuxième reste une bonne position. On verra ce qu’on peut faire demain. », a-t-il indiqué, espérant sans doute reprendre l’avantage durant la course.
Malgré cette déception relative, Piastri a salué la prestation de Leclerc : « Charles a été rapide tout le week-end, et même ce matin, il était plus proche qu’on ne le pensait. Les choses ont un peu changé, et je suppose qu’il a vraiment fait du bon boulot. Bravo à lui, mais je ne m’attendais pas à me retrouver deuxième derrière une Ferrari ce week-end. Il a bien géré, et la course s’annonce sympa demain. », a-t-il conclu.
Leclerc a mieux géré, selon Norris
Lando Norris, qui part troisième, a lui aussi souligné l’impact du changement de vent sur la performance McLaren. Le Britannique, qui accuse désormais 16 points de retard sur Piastri au championnat, a reconnu que Leclerc avait simplement été plus fort au moment décisif : « Je pense que Charles a bien géré son dernier tour. Il a sans doute un peu plus pris de risques dans ces conditions », a-t-il analysé, avant d’ajouter : « Le vent a beaucoup changé et il a vraiment semblé nous pénaliser davantage, mais bon, rien de vraiment critiquable. On avait tous les deux l’impression d’avoir fait de bons tours à la fin, on a juste été lents, rien à redire. »
Le pilote de 25 ans a expliqué comment ce vent avait affecté son pilotage : « C’est un tour long avec beaucoup de virages, donc c’est délicat. En Q2, on a montré à quel point on pouvait être rapides et notre avantage, mais dès que le vent a changé, tout est parti, et le dernier secteur est devenu encore plus compliqué. » Un changement soudain qui n’a laissé que peu de marge de manœuvre pour améliorer les performances.
Sur la maîtrise de son dernier tour, Norris a reconnu ses difficultés : « Ce n’était pas un tour facile à maîtriser, mais quand tu y arrives, ça fait plaisir. Et quand ce n’est pas le cas, comme pour moi en Q3, c’est moins satisfaisant. ». Pour autant, ses ambitions pour la course restent intactes.
McLaren garde confiance pour la course
Même si le résultat n’était pas à la hauteur des attentes, Norris reste optimiste et déterminé pour dimanche. Il estime que McLaren dispose toujours d’un avantage de rythme sur Ferrari qui pourrait s’avérer décisif sur la distance de course : « Je veux aller de l’avant et je veux gagner. Si j’y arrive, je marque des points. Je pense que ça va être une course excitante, et je m’attends à avoir un peu plus de rythme que Charles, donc j’ai hâte d’y être », a-t-il déclaré.
Andrea Stella, le directeur d’équipe McLaren, a également apporté son analyse technique sur cette contre-performance. Il a notamment confirmé que l’équipe visait le doublé en première ligne mais déploré que le vent soit venu compromettre leurs ambitions : « Après avoir constaté les performances de la voiture en essais libres, ainsi qu’en Q1 et Q2, notre objectif était clairement de verrouiller la première ligne de la grille. Mais aujourd’hui, les conditions étaient très particulières et très dépendantes du vent. Nous avons payé un petit prix. »
Stella a aussi pointé un excès de prudence chez ses pilotes, qui a pu peser sur leurs performances : « Je pense que nos pilotes ont été un peu prudents, car nous ne savions pas à quel niveau d’adhérence la piste allait être, et cela nous a coûté environ quatre dixièmes, tandis que Leclerc a réussi à améliorer son temps. Il méritait la pole position. » En effet, cette approche trop mesurée aurait coûté du temps précieux, permettant ainsi à Leclerc de leur arracher la pole.
Piastri et Norris prêts pour la bataille
McLaren place néanmoins ses pilotes en bonne position de chasse dimanche : Piastri, aligné en première ligne aux côtés de Leclerc, part avec un avantage stratégique, tandis que Norris, en troisième position aux côtés de George Russell, devra un peu se battre pour remonter.
La bataille pour le titre entre les deux coéquipiers prend une nouvelle dimension après cette qualification « mitigée ». Piastri a de l’avance, mais devra gérer la pression d’un Norris déterminé à reprendre l’avantage avant la trêve estivale. Cependant, le Britannique ne devra pas répéter les erreurs commises en Belgique s’il veut prendre le dessus sur son coéquipier.