Piastri : « J’ai poussé aussi fort que je pouvais »
Oscar Piastri a terminé deuxième du Grand Prix de Hongrie, derrière son coéquipier Lando Norris. Une stratégie à deux arrêts n'a pas joué en sa faveur face à celle à un seul arrêt de Norris. Malgré cela, l'Australien conserve la tête du championnat avec neuf points d'avance à la pause estivale.

Oscar Piastri a terminé deuxième du Grand Prix de Hongrie, après une remontée déterminante qui l’a mené aux portes de la victoire. L’Australien conserve la tête du championnat avec neuf points d’avance sur son coéquipier Lando Norris.
Une stratégie à deux arrêts qui n’a pas tout payé
Contrairement à Norris, Piastri avait opté pour la stratégie initialement prévue par McLaren avec deux passages aux stands. Ce choix paraissait cohérent au départ, surtout qu’il avait pris les commandes dans les premiers tours en tenant Charles Leclerc à distance respectable.
Cependant, l’évolution de la course a vite démontré que la situation était plus complexe qu’anticipé. La différence entre rouler en « air pur » ou dans l’« air sale » d’un concurrent a aussi pesé dans la balance, comme l’a souligné Piastri après l’arrivée : « En entrant dans la course, nous pensions qu’un deux arrêts était la meilleure chose à faire, et en air pur, cela l’était potentiellement encore. Avoir une course à deux arrêts en air pur contre air sale, c’est une histoire différente. »
Son premier passage au stand au 19e tour, conçu pour réaliser un undercut sur Leclerc, a été contré par la réactivité de Ferrari, piégeant le pilote australien dans les turbulences de la voiture rouge. Cette configuration a bridé ses performances et affaibli l’efficacité de la stratégie envisagée.
Une remontée relancée et une fin de course à suspense
Le deuxième arrêt de Piastri au 46e tour lui a donné des gommes fraîches, déclenchant une charge spectaculaire. Il a rapidement dépassé Leclerc au 51e tour avant de se lancer aux trousses de Norris, alors leader avec sa stratégie à un seul arrêt : « J’ai vu Lando partir sur un arrêt, donc je savais que j’allais devoir dépasser en piste, ce qui est plus facile à dire qu’à faire ici. J’ai essayé quelques trucs ; c’était un pari dans les deux sens et malheureusement, nous étions juste de l’autre côté. »
Malgré un déficit conséquent, Piastri a progressivement grignoté les huit secondes qui le séparaient de son coéquipier, parvenant à se glisser dans sa zone de DRS lors des derniers passages. Mais les turbulences aérodynamiques et les spécificités du Hungaroring ont compliqué ses tentatives d’attaque.
« Je pense que j’avais besoin d’être quelques dixièmes plus proche, et il aurait fallu une erreur de Lando pour y arriver. On ne veut jamais essayer de le garder pour le tour suivant et que ça n’arrive jamais, alors j’ai pensé que j’allais au moins essayer, mais pas tout à fait », a-t-il expliqué. Mais dans sa poursuite, une manœuvre dans l’avant-dernier tour s’est terminée par un blocage de roues au premier virage, l’empêchant de concrétiser son offensive.
Des points positifs malgré tout
Malgré la déception d’avoir vu la victoire s’envoler, Oscar Piastri a gardé la mesure. Il admet que certains choix stratégiques ont pu jouer : « À ce moment-là, je n’avais pas grand-chose à perdre, donc ce n’était pas une énorme surprise. Je ne sais pas si essayer de prendre l’undercut sur Leclerc était le bon choix à la fin. » Une incertitude qu’il assume sans regret, conscient que la marge était mince dans ce scénario à haut risque.
Au-delà de cet épisode, l’Australien affiche sa satisfaction concernant sa prestation et la forme de McLaren : « Le rythme a été très bon. Mon exécution des courses a été bonne aussi et ça va être une bataille serrée jusqu’à la fin. La voiture a vraiment pris vie dans la seconde moitié de la course – et elle a été formidable tout le week-end », a-t-il commenté.
Fort de ses neuf longueurs d’avance sur Norris, Piastri aborde la trêve estivale avec confiance, déterminé à poursuivre le duel interne chez McLaren.