Leclerc dépité après la course : « C’est incroyablement frustrant »
Poleman en Hongrie, Charles Leclerc menait la première partie de la course avant qu'un problème de châssis ne vienne briser ses espoirs de victoire. Quatrième à l'arrivée, le Monégasque n'a pas caché sa frustration après et durant la course.


Une fin de week-end cruelle pour Leclerc. Poleman surprise le samedi devant les deux McLaren, Charles Leclerc n’a malheureusement pas pu convertir cet exploit le lendemain. Alors qu’il semblait avoir maîtrisé la situation durant la première partie de course, le Monégasque a ensuite perdu du rythme au fil des tours et n’a terminé qu’à la quatrième place, dépassé par Piastri puis Russell.
Frustré par cette baisse soudaine de performances, le Monégasque s’en est pris à son ingénieur Bryan Bozzi, expliquant que l’écurie n’avait pas fait les bons choix. « C’est incroyablement frustrant. On a perdu toute compétitivité », a déclaré le pilote Ferrari. « Il suffisait de m’écouter, j’aurais trouvé une autre manière de gérer ces problèmes. Maintenant, c’est inconduisible. Ce sera un miracle si on finit sur le podium. » Une frustration visible tant le pilote Ferrari semblait tenir cette course.
Leclerc victime d’un problème au niveau du châssis…
Cependant, après la course, le Monégasque a révélé que l’écurie lui avait annoncé qu’un problème de châssis avait touché la voiture à partir du 40e tour, un souci dont il n’avait pas connaissance pendant la course et qui lui a fait perdre près de deux secondes au tour sur ses rivaux, condamnant ainsi ses chances de victoire. Malheureusement, le problème était trop important et il n’a pas pu résister face à George Russell. Finalement quatrième à l’arrivée après être parti de la pole position, le Monégasque n’a pas caché sa déception alors que la victoire semblait possible.
« C’est extrêmement frustrant de se battre pour la victoire, d’avoir le rythme que l’on avait au début de la course et de tout perdre ensuite. C’est très frustrant. Je ne sais pas s’il y avait une solution mais c’est la frustration qui a parlé. Pour l’instant, je ne sais pas quoi dire, on va analyser ce qui s’est passé mais c’est ultra frustrant. Au premier relais, on contrôlait le rythme devant, dans le deuxième on était bien remontés sur Lando [Norris], et au bout du 40e tour les problèmes ont commencé, puis ça a empiré, j’étais à deux secondes des temps donc il n’y avait rien à faire. »
Si Frédéric Vasseur, directeur de Ferrari, confirme ses propos, il estime que l’importante perte de performances n’est pas uniquement due à ce problème de châssis. « La voiture était très difficile à piloter pour Charles, et on doit comprendre ce qui s’est passé. Mais quand Charles parlait de ça, il faisait référence à des dixièmes de seconde, des détails. Ce n’est pas ce qui a causé la chute de performance à la fin. »
… Et sanctionné par la FIA pour sa défense face à Russell
Le cauchemar du pilote monégasque ne s’est malheureusement pas terminé. L’ancien pilote Sauber a reçu une pénalité de cinq secondes sur son temps de course pour avoir changé de trajectoire au freinage lorsque George Russell tentait de le doubler. Une sanction acceptée par Leclerc qui estime qu’il a tout donné et qu’il est peut-être allé au-delà de la limite. « C’est possible, je savais que j’étais assez agressif, je ne pouvais pas faire grand-chose, j’ai tout donné mais je savais que j’étais à la limite, donc ça ne me surprend pas trop. »
Quatrième à l’arrivée, l’ancien champion de F2 en 2017 estime qu’il n’y a aucun positif à tirer de ce week-end malgré sa première pole position de la saison. « Je ne tire aucun positif d’un week-end quand nous le terminons comme ça, quand on a une opportunité de victoire dans la saison on doit la saisir et ça n’a pas été le cas. »
Le natif de Monaco entame donc la partie estivale très mécontent après avoir manqué une véritable opportunité de victoire. Une frustration qu’il faudra être capable d’effacer pour le retour de la F1 à Zandvoort le 31 août prochain.