Nelson Piquet est pour l’interdiction de l’anti-patinage
Pour le troisième pilote de l’ING Renault F1 Team, l’abandon de l’anti-patinage est une bonne nouvelle. Les monoplaces 2008, en effet, feront la part belle au pilotage. Nelson, quelle a été votre réaction lorsque vous avec piloté une monoplace équipée de l’anti-patinage pour la première fois ? « J’ai été surpris par la facilité de […]


Pour le troisième pilote de l’ING Renault F1 Team, l’abandon de l’anti-patinage est une bonne nouvelle. Les monoplaces 2008, en effet, feront la part belle au pilotage.
Nelson, quelle a été votre réaction lorsque vous avec piloté une monoplace équipée de l’anti-patinage pour la première fois ?
« J’ai été surpris par la facilité de conduite que cette aide au pilotage procurait. La voiture était moins nerveuse, il était possible d’empiéter sur les vibreurs sans se poser de questions : je restais en ligne et pouvais accélérer franchement. L’électronique prenait alors le relais et dosait la puissance en fonction de l’adhérence. C’était efficace au chronomètre mais cela n’exigeait pas un talent hors du commun. »
Et lorsque vous avez pris la piste avec une monoplace en configuration 2008 ?
« Je pensais que ce serait très difficile, et j’ai été agréablement surpris. En fait, je viens de la catégorie GP2, dans laquelle la voiture bénéficie d’une charge aérodynamique appréciable et de pneumatiques slicks, sans aucune assistance au pilotage. Il y avait du travail derrière le volant ! D’une certaine manière, contrôler une F1 sans anti-patinage reste moins difficile que dompter une GP2. Il est vrai, aussi, que le passage à la motorisation V8 aide à effectuer la transition en douceur pour les pilotes de F1. Un V10 sans anti-patinage doit être beaucoup plus brutal, donc plus difficile à maîtriser. »
Vous a-t-il fallu modifier votre style de pilotage ?
« Ce qui est certain, c’est qu’on ne pilote pas une voiture 2008 comme une voiture 2007 ! Là où il était possible de placer la voiture là où vous le vouliez auparavant, il faudra être beaucoup plus vigilant. Il faudra beaucoup plus contrôler les dérobades, faire attention au pied droit. Pour les pilotes, cela dit, c’est le retour du fun. Bien sûr, les temps au tour seront un peu moins compétitifs pendant un moment, mais je suis persuadé qu’ils atteindront peu à peu les valeurs de la saison dernière. Il faut juste s’habituer à la nouvelle configuration et trouver ses marques. »
Du côté du set-up, faut-il modifier certains paramètres également ?
« Bien sûr. Il s’agira d’ajuster la voiture à cette nouvelle conduite. Il faudra par exemple faire appel à une suspension arrière plus souple de manière à maximiser la motricité. Il faudra également surveiller de près l’usure des pneumatiques, surtout lorsque vous suivrez un autre concurrent et que vous tenterez de le dépasser. Cela dit, une chose est certaine : une bonne voiture munie de l’anti-patinage le restera lorsqu’elle en sera dépourvue. »
D’après l’ING Renault F1 Team