Essais Hivernaux : Représentatifs des forces en présences?
Les essais privés de cet hiver 2011 n’ont vu aucune équipe dominer outrageusement les autres lors de toutes les séances. C’est en effet quatre écuries différentes qui se sont hissés en haut de la feuille des temps sur trois circuits différents pour les quatre séances d’essais. Les premiers essais à Valencia virent l’arrivée de nouvelles […]


Les essais privés de cet hiver 2011 n’ont vu aucune équipe dominer outrageusement les autres lors de toutes les séances. C’est en effet quatre écuries différentes qui se sont hissés en haut de la feuille des temps sur trois circuits différents pour les quatre séances d’essais.
Les premiers essais à Valencia virent l’arrivée de nouvelles monoplaces, mais quelques écuries choisirent de rouler avec leur ancien modèle, pour passer plus de temps en soufflerie mais aussi pour tester les pneus Pirelli avec une voiture qui leur est parfaitement connue. Malgré la perte d’appui des monoplaces 2011 par rapport à celles 2010, ce fut Robert Kubica qui porta la Lotus Renault en haut de la feuille des temps, pour la seule séance d’essais qu’il put effectuer, victime d’un grave accident en rallye quelques jours plus tard.
Les essais de Jerez furent par contre réalisés avec l’ensemble des nouvelles monoplaces, mis à part celle d’HRT. Les chronos signés par Schumacher furent décriés par quelques pilotes, jugeant le tour trop rapide pour ne pas être un coup de bluff, avant que ce chrono ne soit dépassé par Rubens Barrichello au volant de sa Williams.
Les deux dernières séances d’essais se déroulèrent à Barcelone, les évènements politiques à Barhein,
la séance prévue sur ce circuit fut remplacée par une autre sur le circuit espagnol.
La première séance vit Felipe Massa grimper en haut de la feuille des temps avec sa Ferrari, talonné par Mark Webber, alors que certaines rumeurs annoncent que Red Bull cache sa réelle capacité. Toro Rosso en profite pour se remontrer aux avants-postes, avec un grand pas en avant par rapport à l’année précédente.
Mais la dernière séance fut celle avec le plus grand nombre de surprises. Webber et Vettel font tour à tour grimper la RB7 en haut de la feuille des temps, avant qu’un étonnant Sergio Perez, au volant de sa Sauber ne les détrône la troisième journée, auteur d’un tour qualifié de très rapide par le champion du monde en titre. Que dire alors de celui que le septuple champion du monde, Michael Schumacher, signe le lendemain avec une Mercedes dotée de nouvelles améliorations. Son co-équipier signe même le troisième meilleur temps de la séance lors de la dernière heure, avant de prendre la première place le lendemain, sur une piste détrempée.
Au niveau de la fiabilité, la Ferrari semble être nettement au-dessus du lot talonné par Red Bull, qui l’année dernière avait cette grande faiblesse leur coûtant de nombreux points. Inversement, la McLaren de cette année semble connaître quelques soucis, et aucune information n’est venu rassurer du côté d’HRT. Effectivement, l’écurie qui devait rouler la dernière journée des essais avec sa nouvelle monoplace ne put le faire, faute de pièces coincées à la douane. L’équipe se retrouve avec zéro kilomètre au compteur pour cette année, comme la précédente.
Pour les performances, il semblerait que Red Bull et Ferrari soit en tête, mais l’étonnante remontée de Mercedes lors de la dernière séance peut jeter un doute. Lotus Renault est juste derrière, et souhaite se battre avec les top-teams, tandis que McLaren devra tout d’abord résoudre ses problèmes de fiabilité avant de pouvoir penser à la lutte pour le titre. Dans le ventre mou du peloton, Toro Rosso semble avoir effectué un bond dans la hiérarchie, impressionnant plusieurs écuries, tandis que Sauber a fait un coup d’éclat à Barcelone. Team Lotus a bien progressé, selon ses pilotes et leurs opposants, alors que la Virgin ne semble pas au niveau espéré. Quand à HRT, il serait utopique que sans le moindre essai hivernal, l’écurie se hisse au niveau espéré par Collin Kolles , la sixième place du championnat constructeurs.
Mais toutes les écuries n’ont peut-être pas joué franc-jeu, avec des programmes totalement différents, des charges d’essences très variables, le KERS en action ou non. Donc les informations sur la performances sont loin d’être absolues, contrairement à la fiabilité, qui peut faire perdre un championnat. La première hiérarchie se montrera le samedi 26 mars, lors des qualifications du Grand Prix d’Australie, même si il faudra attendre plusieurs semaines pour en établir une réaliste.