Vettel n’a aucun problème avec Webber pour 2012
Opposés constamment, les deux pilotes Red Bull n'en restent pas moins des professionnels qui savent travailler ensemble. Sebastian Vettel n'est d'ailleurs pas contre une prolongation de contrat de Webber.


Union toujours intéressante que celle d’un pilote expérimenté et besogneux, comme Mark Webber, et d’un pilote jeune et talentueux, comme Sebastian Vettel. C’est ce qu’offre l’écurie Red Bull depuis 2009. Une alliance plutôt fructueuse pour l’équipe autrichienne, qui a déjà rapporté 21 victoires, 9 doublés et un titre constructeur. Si le jeune Allemand a rapidement pris l’ascendant sur son coéquipier en 2009 et cette saison, ce ne fut pas le cas en 2010, saison durant laquelle les relations entre les deux hommes se sont considérablement refroidies à la suite, notamment, de leur accrochage en Turquie et de la polémique sur le nouvel aileron avant en Grande-Bretagne.
A un moment où l’avenir de Mark Webber n’est pas tout à fait tracé pour 2012, dans l’attente de la confirmation de sa prolongation de contrat, Sebastian Vettel ne cache pas une certaine préférence pour un statu quo : « Ça me va. Je sais que le problème du coéquipier est toujours un sujet chaud médiatiquement, mais comme je l’ai dit, ça me va. Rien ne change, donc pas besoin de s’habituer à quelqu’un d’autre. Ce n’est pas que j’ai peur de la nouveauté, mais il y a une sorte de réconfort dans le fait de bien connaitre ce que vous avez ! (rires) Nous ne sommes sans doute pas les meilleurs amis, mais nous nous entendons très bien quand il s’agit de travailler pour l’équipe ».
Le champion du Monde en titre affirme que les deux hommes « vivent dans des mondes différents ». « Mais je ne sais pas si c’est si différent des autres équipes. Je dirais que c’est une relation totalement normale entre coéquipiers de nos jours ». Une relation qui contraste malgré tout avec celle entretenue par les deux pilotes McLaren, Lewis Hamilton et Jenson Button, plutôt chaleureuse en dépit de passes d’armes acharnées et d’un accrochage au Canada.
« Je pense que c’est du pur sensationnalisme que d’interpréter chaque petit geste ou de peser chaque mot. Évidemment, il y a eu des moments où nous avons été en désaccord, mais c’est normal et si ça arrive, nous en parlons. En fait, je dirais que notre relation est très « non-spectaculaire », mais c’est une situation que personne ne veut entendre (rires) ». En quête de duels à couteaux tirés, une partie des médias avait en effet monté en épingle leurs démêlés sur la piste, bien aidés par les réactions à chaud de chacun des pilotes et un traitement ambigu des deux hommes par Red Bull.
Cette saison, avec 85 points d’avance sur son dauphin de coéquipier, Vettel peut voir venir. Il est légitimement favori à sa propre succession. « Le succès est un puzzle, composé de tant de petits morceaux que vous devez assembler ensemble. C’est ce qui rend si intéressant le fait d’essayer à nouveau. Je suppose que c’est ce qui fait que les alpinistes retournent au Mont Everest – pour s’assurer qu’il n’ont rien perdu ».