Alonso a progressé aux côtés d’Hamilton

En 2007, McLaren, encore sous la houlette de Ron Dennis, avait décidé de créer une équipe inédite, composée du double-champion du monde en titre, Fernando Alonso, et du jeune protégé de l’écurie, Lewis Hamilton, dans le giron de la marque depuis ses 13 ans. Un mélange étonnant et détonant, d’autant que le rookie s’était souvent montré à la hauteur de l’Espagnol, ce qui avait entrainé des tensions dans l’équipe.

Alonso revient sur cet épisode dans le quotidien ibère Marca : « Il faut toujours tirer des leçons des moments difficiles. Cette année [2007] a été bonne, globalement. Lewis et moi avons appris beaucoup de choses. Quand vous partagez une équipe avec un pilote de pointe, vous apprenez à grandir ensemble. Vous vous améliorez en termes de préparation de course et aussi en matière de style de conduite, parce que vous partagez les données télémétriques. C’était une grande expérience ».

Une expérience qui pourrait, potentiellement, se reproduire chez Ferrari, même si les probabilités de voir Hamilton rejoindre le Cheval cabré semblent proches du néant. « Si nous étions coéquipiers dans une autre équipe, il y aurait un combat plus propre, et une vraie lutte » a indiqué Fernando Alonso, qui est actuellement 4ème au championnat du monde avec 145 points – une unité derrière le Britannique –, soit 89 points de retard sur Sebastian Vettel (ce qui représente trois victoires et une troisième place).

Concernant la saison en cours, Alonso se veut réaliste : « Ferrari ne peut pas se rendre sur un Grand Prix sans penser à la victoire, mais nous sommes réalistes et nous savons combien ce sera difficile. Il faut que Vettel connaisse des problèmes ». L’objectif plus réaliste semble donc être 2012 : « Bien sur, nous pouvons rattraper les Red Bull. Les règles vont changé, les diffuseurs soufflés seront interdits, donc la philosophie du développement et l’utilisation des souffleries devront changer ».

Des changements importants ont eu lieu dans l’organigramme de la Scuderia et semblent porter leurs fruits au regard des résultats récents des pilotes Ferrari. Une évolution saluée par Alonso : « J’ai remarqué plus d’envie et d’optimisme, des décisions plus rapides, plus de courage dans le développement. Oui, nous avons amélioré la structure et la manière de travailler ».