Mercedes estime que les « attentes étaient trop élevées » pour Schumacher
Alors que l’aventure de Michael Schumacher avec Mercedes touche à sa fin, et tandis que l’heure du bilan approche pour le pilote allemand, Dieter Zetsche, PDG de Mercedes-Benz, estime que le septuple champion du monde n’a aucun reproche à se faire dans l’échec de Mercedes, lors des trois dernières saisons, et juge que les attentes étaient sans doute trop élevées pour le pilote allemand.


Dire que la décision de Lewis Hamilton de rejoindre Mercedes en 2013 n’en aura pas surpris plus d’un serait peu dire. Beaucoup d’observateurs s’interrogent en effet sur les motivations sportives du Britannique quand on sait qu’il rejoint une écurie qui compte une seule pole position, 6 podiums et une victoire à son actif sur les trois dernières années, contre 8 pole positions, 45 podiums et 16 victoires pour McLaren, dans le même laps de temps.
Jusqu’à, il y a quelques semaines encore, l’avenir de Mercedes en Formule Un se dessinait en pointillés tant le retour de l’écurie allemande dans la catégorie reine rappelait la trajectoire prise par Toyota ou encore BMW ces dernières années. Cependant, maintenant que la marque à l’étoile semble décidée à s’installer sur le long terme en Formule Un, <a href="/f1/actualite/14188-mercedes-aurait-enfin-signe-les-accords-concorde.html" target="_blank" title="Mercedes aurait enfin signé les Accords Concorde">après avoir signé les Accords Concorde</a>, et alors qu’elle s’apprête à tourner la page Michael Schumacher, Dieter Zetsche dédouane les pilotes de toute responsabilité dans la situation actuelle de l’écurie allemande : « Ces trois dernières années, nous n’avons pas pu fournir à nos deux pilotes une voiture capable de remporter la majorité des courses. Avec le moteur, nous étions compétitifs, mais pas avec la voiture. Ce serait complètement faux de reprocher quoique ce soit à Nico Rosberg ou Michael Schumacher, » peut-on ainsi lire dans les colonnes du <i>Bild</i>.
Mais, alors que Mercedes s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire avec Lewis Hamilton, l’heure du bilan a sonné pour Michael Schumacher, même si <a href="/f1/actualite/14204-F1-Schumacher-chez-Sauber-Tout-est-possible-selon-son-management.html" target="_blank" title="Schumacher chez Sauber ? Tout est possible selon son management">ce dernier n’a semble-t-il pas abandonné tout espoir de poursuivre sa carrière en Formule Un</a>. A l’exception de 1991, où il n’a participé qu’à quelques Grand Prix en fin de saison, Michael Schumacher aura connu, avec Mercedes, ses pires années du point de vue des résultats. En effet, à l’exception de 1991, jamais jusque-là Michael Schumacher n’avait connu de saison vierge de victoire, comme ce fut le cas en 2010 et 2011 ; jamais l’Allemand n’avait été classé plus bas qu’à la cinquième place au classement pilotes, là où il a terminé neuvième et huitième en 2010 et 2011, et occupe actuellement la douzième place au classement provisoire 2012. Enfin, jamais le Baron rouge devenu gris n’aura cumulé aussi peu de points au terme d’un championnat, que lors des deux dernières saisons, à barème équivalent.
Alors que pour les observateurs les moins avertis, le bilan de l’Allemand pourrait sonner comme un constat d’échec, au regard du palmarès passé du septuple champion du monde, Dieter Zetsche estime, pour dédouaner son pilote, « qu’étant donné le nom "Michael Schumacher", les attentes étaient probablement trop élevées ».
L’homme d’affaires allemand, qui a par ailleurs émis le souhait que Michael Schumacher garde des fonctions chez Mercedes après sa retraite sportive, s’avoue cependant soulagé de ne pas avoir été celui qui a dû annoncé au champion la non-reconduction de son contrat : « Je l’ai cependant appelé le jour où la décision a été annoncée, pour parler avec lui. Ce fut une très bonne discussion. »